«...Pour ne pas avoir de chagrin, il suffit de ne pas avoir de souvenirs. Pour ne pas
avoir de souvenirs,il faut tuer les chagrins...»
Elle, cest Agathe.
Lui, cest Albert.
Il est parti. Un 24 décembre. Il y a longtemps, très longtemps.
Elle, elle ne la jamais quitté. Elle lhallucine dans le besoin quelle a
de lui. Elle le voit dans tous les amoureux. Ces amoureux quelle hait car ils ne
sont pas elle et lui, ces amoureux quelle envie car ils sont elle et lui. Elle
délire, sombre dans lattente. Lattente, raison de vivre et de faire mourir,
pour dissoudre la souffrance.
Une femme écorchée damour qui se débat dans labsence. Je taime, je
tai, me jeta, je taime, je te hais, je taime.
«Cet amour, Si violent, Si fragile, Si tendre, Si désespéré, Cet amour beau comme le jour, et mauvais comme le temps, quand le temps est mauvais...» Jacques Prévert
Une envie de comédienne...
... de vivre cette folie damour, le temps de ce merveilleux texte de Gilbert
Léautier. Car oui, Agathe est folle, mais elle nest folle que
damour comme lécrivait Viviane Rebeix dans France-Soir au moment
de la création de la pièce par Pierrette Dupoyet, en 1975.
Folie damour, pleine de souffrance, de tendresse, de dérision, de colère, de
révolte, de douceur et de violence. Condensé dhumanité que seul le théâtre peut
nous faire le cadeau de vivre. Ce cadeau, jai décidé de me loffrir.
Et puis, il y a la poésie de Gilbert Léautier ; ses mots me touchent,
memportent. Ils se pressent parfois ou ne veulent pas sortir ; ils me donnent
par moments limpression dexploser, à dautres celle de me noyer. Leur
rythme chaotique reflète, il me semble, celui de la vie même dAgathe, pour
laquelle le temps qui sécoule nest presque plus que celui dAlbert,
devenu lhorloge de sa vie, alternance de longues heures et de courtes années.
Jai découvert ce texte il y a quelques années, lenvie de le dire et de le
vivre ne ma plus lâchée depuis. Alors, histoire, le jour venu, de ne pas
mourir sur un rêve inexaucé , je le joue.
Une envie de metteur en scène...
La mise en scène et surtout la direction dacteur sont deux choses que
javais envie de faire depuis longtemps. Jai rencontré Anne au studio
Pygmalion à Paris. Elle ma parlé de son projet et demandé de laider.
Je me suis très vite rendu compte que la richesse du texte et du personnage était telle
que le travail de mise en scène en lui-même serait réduit. Il fallait rester très
simple pour aller demblée à lessentiel : le personnage dAgathe.
Elle est passionnelle, cyclothymique, obsessionnelle, ritualisée. Elle revit son
histoire, sa solitude, chaque jour, sur son banc, mais surtout dans sa tête, dans ses
rêves. Le décor est donc sans grande importance, cest à la comédienne, à Anne
demporter le spectateur dans limaginaire dAgathe.
Mon travail a donc été essentiellement celui dun directeur dacteur, dans une
relation triangulaire entre Anne, Agathe et moi, afin daider Anne à renforcer les
différents états par lesquels passent le personnage, à accéder à un maximum de
sincérité. Le personnage dAgathe est né de la fusion des propositions de chacun.
La compagnie Rêven scène est née en lan 2000. La Démarieuse sera son premier spectacle. Sa vocation, le théâtre. Faire découvrir ou redécouvrir des textes dauteur. Car comme le disait Michel Bouquet : Affronter la création dun écrivain, cest toujours aborder un univers différent du sien. . Emmener le spectateur vers un ailleurs, celui de lauteur et de ses personnages. Un ailleurs qui lui permette de sévader de son quotidien et peut-être de réfléchir sur sa propre existence.
Un monologue aussi riche que difficile qu'Anne de Peufeilhoux interprète à merveille. Il fallait beaucoup de courage et de talent pour oser s'y attaquer !
Effectivement, quel beau texte! Et c'est un beau pari d'incarner ce personnage qui se veut dur et sec, alors qu'il suffit de quelques minutes pour comprendre qu'Agathe est toute fragile malgré les airs qu'elle veut se donner. La présentation au Théâtre Clavel valait le coup d'oeil ! Personnellement, je me laisserais bien tenter pour une deuxième séance au Théâtre de la Providence :-)))
En effet Le spectacle est à la hauteur du texte de Léautier... magnifique ! Bravo à cette compagnie et à ce théâtre d'avoir programmé un tel bonheur de spectateur !
En effet, un spectacle à voir absolument pour la trés belle performance de l'actrice, qui a su donner tout son sens à un texte complexe et trés poétique. Une heure fascinante en compagnie de Anne de Peufeilhoux. Merci à elle
Un monologue aussi riche que difficile qu'Anne de Peufeilhoux interprète à merveille. Il fallait beaucoup de courage et de talent pour oser s'y attaquer !
Effectivement, quel beau texte! Et c'est un beau pari d'incarner ce personnage qui se veut dur et sec, alors qu'il suffit de quelques minutes pour comprendre qu'Agathe est toute fragile malgré les airs qu'elle veut se donner. La présentation au Théâtre Clavel valait le coup d'oeil ! Personnellement, je me laisserais bien tenter pour une deuxième séance au Théâtre de la Providence :-)))
En effet Le spectacle est à la hauteur du texte de Léautier... magnifique ! Bravo à cette compagnie et à ce théâtre d'avoir programmé un tel bonheur de spectateur !
En effet, un spectacle à voir absolument pour la trés belle performance de l'actrice, qui a su donner tout son sens à un texte complexe et trés poétique. Une heure fascinante en compagnie de Anne de Peufeilhoux. Merci à elle
73, rue Rébéval 75019 Paris