La fin des terres

du 8 mars au 8 avril 2006
1H40

La fin des terres

Manipulateur d’images, maître des illusions d’optique, poète de la scène, bricoleur de fantasmes, Philippe Genty campe sur des terres singulières, celles du théâtre, de la danse, de la marionnette et du cirque. Un mélange d’enchantement et de cruauté, d’humour et d’angoisse.

Théâtre visuel à partir de 7 ans.

Dérives de rêves
Synopsis
D’illusions en réalités
Notes de scénario : L’espace fermé

  • Dérives de rêves

Au milieu des années soixante-dix, Philippe Genty entreprend de mettre de l’ordre dans son chaos mental, encombré de chimères, de cauchemars de gosse, de féeries lumineuses et de peurs mal soignées. Son univers, « foutraque » d’objets farfelus et animés, fait valser des fantasmagories dans l’apesanteur. Ses figures, peuplades d’un subconscient agité, prennent forme et vie dans des spectacles de renommée mondiale, de genre resté indéfinissable.

Désirs parade, Sigmund follies, Dérives, Ne m’oublie pas, Voyageur immobile, Passagers clandestins, ou récemment Ligne de fuite... Périples intérieurs et mouvementés, avec scaphandriers aériens, autruches ballerines, alphabets vivants, ouvertures de trous de mémoire et échappées belles, funambules sur lignes d’horizon et monstres gigantesques sortis d’un néant visible, les explorations de la compagnie Genty, sous le regard complice de la chorégraphe Mary Underwood, déclinent les faces cachées de mondes inconnus, de rêves enfouis, par la magie d’un théâtre total mais sans mots.

Tableaux vivants d’un surréalisme en action, La Fin des terres, dernière création, oppose deux êtres, égarés dans leurs vides secrets et respectifs. Ils se lancent dans le périlleux voyage de la rencontre de l’autre, quête risquée. Premiers désirs, premiers effrois et désarrois. Les personnages se hasardent à un parcours initiatique aux directions des plus improbables, jusqu’à côtoyer des êtres virtuels. Ils apprivoisent le désert, s’évadent dans des bulles de lumière. Ils aspirent à l’infini, croisent des laquais de fortune, des balayeuses d’obscurité et des effaceurs d’ombres.

Sept comédiens, danseurs, manipulateurs, cherchent à rejoindre « le chemin qui mène là-bas au-delà de l’horizon » et bâtissent du même coup un édifice théâtral d’émotions et d’images inédites.

Pierre Notte

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  • Synopsis

La Fin des terres est le récit d’une rencontre entre deux êtres et de sa résonance imaginaire dans le paysage des songes. Un personnage s’agite dans une mystérieuse investigation. Il se sent épié, croise d’autres personnages qui jalonnent son cheminement. Une petite femme balaie l’obscurité. Un grand homme efface l’ombre de celle qui semble être l’objet de la recherche. Ils la guident, la déplacent, l’aident, la poussent. Elle tombe, elle roule. Ils l’ignorent. Ils ouvrent une valise et en sortent des objets. Nos souvenirs et nos sensations épousent le mouvement de la vague qui métamorphose sans cesse le plateau…

La mouvance des images qui raconte cette recherche éperdue d’une mystérieuse figure féminine, est une chorégraphie de personnages et d’idées comme Philippe Genty aime les concevoir. Des créatures énigmatiques surgissent dans des paysages suggérés qui entretiennent la confusion entre illusion et réalité dans un décor en perpétuelle métamorphose. Ils sont autant acteurs, danseurs que manipulateurs d’objets et d’apparitions féeriques. Comme dans les rêves, les personnages sont là on ne sait trop comment, surgissent, disparaissent sans qu’on y prête forcément attention, remplacés par d’autres. Un univers d’illusions et de féerie.

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  • D’illusions en réalités

Comme chacun sait la réalité copie l’illusion. D’illusions en réalités, la Compagnie Philippe Genty, parcourt un univers où les images absurdes, dérisoires, cruelles s’emboîtent sur un mode associatif sans logique narrative, comme dans un rêve. Des images qui retrouvent d’anciennes blessures, réveillent des premières peurs, des premiers désirs et témoignent de nos vertiges intérieurs. Un théâtre où le comédien s’affronte aux objets aux matériaux. Un affrontement physique qui saisit et fixe dans l’espace l’homme face à ses propres conflits. Un théâtre où l’homme transcende sa condition misérable pour s’élever jusqu’à rêver d’infini.

Un théâtre où la magie et l’illusion sont là pour fissurer le rationnel et se glisser dans l’univers du subconscient, laissant le spectateur prolonger les images qui lui sont proposées et s’envoyer à ses propres miroirs.

Philippe Genty

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  • Notes de scénario : L’espace fermé

- Une longue ouverture étroite horizontale délimitée par la frise s’ouvre la découvrant "elle" allongée à cour. Derrière elle un mur de gonflables semi-transparents éclairés par des contre-jours bleus, impression de fonds sous-marins, d’icebergs.
- A jardin apparaît l’aveugle (destin) luttant au milieu de ces gonflables en forme de cumulus.
- La frise remonte, ouvrant légèrement l’espace dans lequel il peut maintenant se tenir debout.
- A l’autre extrémité "elle" se relève. Ses mouvements corporels affirment la géométrie de l’espace, comme si elle tentait d’ouvrir son enfermement psychique.
- Lorsque "elle" s’arrête, l’aveugle se met en mouvement, gestes saccadés proches d’une danse.
- Une rythmique comme un métronome cadre son tempo.
- Il tente de s’approcher d’"elle". Il n’y a que quelques mètres entre eux mais tous les efforts de l’aveugle sont sans succès.
- Comme s’il essayait de s’introduire dans sa tête à "ELLE", pour tenter de pénétrer dans son enfermement sans trouver de réponses. En fait il produit lui-même ses propres obstacles. Des obstacles physiques métaphores de ses conflits intérieurs.
- "Elle" est habitée d’une volonté qui la martèle, mais se heurte à un obstacle infranchissable dans un mouvement répétitif, l’obstacle pourrait être facilement contourné, mais cette volonté est fascinée par l’obstacle. Cette volonté se tourne parfois ailleurs pour se nourrir, se régénérer dans une sorte de mélancolie, une mémoire du passé, mais comme enfermée dans sa logique de vouloir briser l'infranchissable, "elle" revient à sa dynamique obsessionnelle. En se laissant aller vers le chaos vers l'abîme, le vertige elle se laisse aller vers le plaisir de naviguer au gré de ses mouvements, conjuguant ceux-ci avec des reprises de phrases, emportée dans une ivresse de ses propres enfermements.
- L’aveugle tente de franchir à plusieurs reprises un cube rectangulaire qui pivote sur son axe comme une porte tournante.
- Il se retrouve entre deux cubes. De l’autre côté le deuxième se trouve "elle". Un dialogue muet s’établit entre eux. Sensualité des corps séparés par cet obstacle.
- Il finit par ouvrir son passage jusqu’à "elle".
- Elle lui tourne le dos, il pose une robe au sol. Il la soulève et la place sur la robe. Il la déshabille "elle" qui reste immobile, puis l’habille d’une robe d’enfant.
- Il repart d’où il venait en se déplaçant entre les colonnes. Elles se referment sur lui.
- "Elle" s’allonge au sol l’espace se referme verticalement. Un panneau passe devant elle. "elle" se retrouve adolescente remplacée par son double.

Philippe Genty – script de début juillet 2005

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Sélection d’avis du public

RE: RE: La fin des terres Le 17 mars 2006 à 09h39

D'accord : le fil conducteur n'est pas visible. Pas d'accord pour les émotions : J'ai ressenti de la joie à la vue des nuages-vagues, de la tristesse oppressante quand une femme est enfermée dans la bulle, de la joie par le rire des grandes marionnettes, de la peur au rayon terrifiant de la fin. Ce n'est pas parce qu'elles ne sont pas nommées, les émotions, qu'elles ne sont pas présentes. Question : pourquoi utilisez-vous trois messages et trois pseudos ?

RE: La fin des terres Le 12 mars 2006 à 08h39

Oui, c'est un bien joli spectacle, que Philippe Genty et Mary Underwood nous ont concocté là! Dommage que l'émotion en soit tout à fait absente. Les effets visuels -dépourvus de fil conducteur -deviennent vite répétitifs. Une heure aurait sans doute suffit.

La fin des terres Le 10 mars 2006 à 10h11

Beau, doux, fluide, magique. Tous les arts de la scène fondus dans le déroulement du temps : : les fleurs poussent d'elles-même sans que l'on pense illusionnisme, les personnages se déplacent d'une façon immatérielle sans que l'on pense danse, ils apparaissent et disparaissent à l'envi. Les lumières sont douces et chaudes, sauf un rayon gris à la fin, qui dure quelques secondes et qui est lugubre et glacial (la fin des terres et des hommes ?). Philippe Gentil serait-il un pessimiste contrarié ?

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RE: RE: La fin des terres Le 17 mars 2006 à 09h39

D'accord : le fil conducteur n'est pas visible. Pas d'accord pour les émotions : J'ai ressenti de la joie à la vue des nuages-vagues, de la tristesse oppressante quand une femme est enfermée dans la bulle, de la joie par le rire des grandes marionnettes, de la peur au rayon terrifiant de la fin. Ce n'est pas parce qu'elles ne sont pas nommées, les émotions, qu'elles ne sont pas présentes. Question : pourquoi utilisez-vous trois messages et trois pseudos ?

RE: La fin des terres Le 12 mars 2006 à 08h39

Oui, c'est un bien joli spectacle, que Philippe Genty et Mary Underwood nous ont concocté là! Dommage que l'émotion en soit tout à fait absente. Les effets visuels -dépourvus de fil conducteur -deviennent vite répétitifs. Une heure aurait sans doute suffit.

La fin des terres Le 10 mars 2006 à 10h11

Beau, doux, fluide, magique. Tous les arts de la scène fondus dans le déroulement du temps : : les fleurs poussent d'elles-même sans que l'on pense illusionnisme, les personnages se déplacent d'une façon immatérielle sans que l'on pense danse, ils apparaissent et disparaissent à l'envi. Les lumières sont douces et chaudes, sauf un rayon gris à la fin, qui dure quelques secondes et qui est lugubre et glacial (la fin des terres et des hommes ?). Philippe Gentil serait-il un pessimiste contrarié ?

Informations pratiques

Chaillot - Théâtre national de la Danse

1, Place du Trocadéro 75016 Paris

Accès handicapé (sous conditions) Bar Librairie/boutique Restaurant Salle climatisée Tour Eiffel Vestiaire
  • Métro : Trocadéro à 96 m
  • Bus : Trocadéro à 31 m, Varsovie à 271 m, Pont d'Iéna à 297 m
Calcul d'itinéraires avec Apple Plan et Google Maps

Plan d’accès

Chaillot - Théâtre national de la Danse
1, Place du Trocadéro 75016 Paris
Spectacle terminé depuis le samedi 8 avril 2006

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