La grande Ourse

« La question centrale c’est que faire de nos colères, de nos émotions fortes, comment les transcender, les transformer ? » Anthony Thibault

Une mère est poursuivie par la justice pour avoir abandonné sur la voie publique le papier du bonbon qu’elle venait de manger avec son enfant. Face à l’oppression qui la cerne, elle entame une métamorphose animale en guise de résistance. L’imaginaire et l’instinct sauvage deviennent alors d’ultimes espaces de dignité et de reconnexion à soi.

Le propos est éminemment politique dans ce récit contemporain, entre réalisme et échappées oniriques. Si la langue et les personnages, dont un griot, relèvent de la tradition du conte, l’humour et la dérision y occupent une bonne place, fustigeant les abus de pouvoir et les on-dit. Un acte de transmission finement accompagné au plateau par le compositeur électro Aho Ssan.