Alidor et Angélique sont jeunes, beaux, riches et s’aiment sans partage. Mais Cléandre en pince pour la promise de son meilleur ami, tout comme Doraste, le frère de la presque soeur d’Angélique, Phylis qui, elle, aime l’amour et tous ceux qui la courtisent, en attendant que ses parents lui imposent un mari. Elle préfère s’en remettre aux parents pour lui choisir un mari. Toutefois pour Doraste et Angélique, c’est elle qui s’en charge. Vous suivez ?... Or, dans tout personnage cornélien se cache un candidat à l’héroïsme : Alidor, au plus fort de sa passion pour Angélique, aspire à une absolue liberté, une totale maîtrise de lui-même. C’est pourquoi, il quittera sa bien-aimée. Enfin..., il la donnera à Cléandre, son presque lui-même. Qui aime bien, manipule bien ! Chez Corneille, il y a autant d’humour dans les tragédies qu’il y a de violence dans les comédies.
Loin de tout réalisme, sur cette Place Royale se croisent les corps, les désirs et les démesures d’une jeunesse qui cherche à fuir codes et conventions pour s’inventer une singularité radicale. Menée tambour battant, avec brio et jubilation, cette comédie du XVIIe siècle est un plaisir de théâtre dont il est inutile de vouloir prouver la contemporanéité.
« La langue flamboyante de Corneille résonne superbement. » Fabienne Pascaud, Télérama TT
« Les comédiens en font ressortir toute la beauté. » Armelle Héliot, Le Figaro
La Place Royale est écrite en 1633, époque où les deux genres dominants sont la tragédie, avec ses héros exemplaires et la pastorale qui évoque un âge d’or édonique. Avec La Place Royale, le public découvre un nouveau genre, la comédie, où les personnages ne sont pas les héros habituels. Le but premier d’une comédie comme celle-ci n’est donc pas de faire rire, mais de parler le langage de la vérité. C’est ce que nous explique Horace Walpole : « Le monde est une tragédie pour celui qui sent, une comédie pour celui qui pense »
Les personnages de Corneille auront dès lors une complexité qui fait naître un héros nouveau, différent du héros de tragédie. Ce héros c’est Alidor, en quête de son moi.
« Nous sommes à un tournant de la dramaturgie cornélienne. Corneille a découvert son héros. Il l’a réalisé, mais en quelque sorte dans l’abstrait. Aussi nous propose-t-il une image hautaine et fragile d’un héros aristocratique à la seconde puissance, puisqu’il s’agit d’un héros rêvé par un bourgeois : héros séduit par le paraître et qui subordonne son être à ce paraître. Héros par qui tous les actes deviennent des gestes. Héros qui réduit le monde et le temps à un seul moment, à une seule présence.
Tous les thèmes cornéliens sont là. Tous ceux du héros cornélien : honneur, courage, gloire, sang et rang... exposés et en même temps dénoncés. Car Corneille les donne cette fois pour une illusion, les ramenant ainsi au rang d’artifices, à l’emploi de défroques de comédie. »
Bernard Dort
Après moult recherches et esquisses, le scénographe Raymond Sarti nous a proposé un espace à la fois simple et nourri de toutes ces problématiques (espace qui a encore un peu évolué depui s la maquette ci - dessous photographiée). Soit, dans un premier temps, un plateau entièrement noir, brillant. De part et d’autre, trois petites tables de maquillage de théâtre (avec les fameux miroirs à ampoules), assumant d’emblée la théâtralité de la fic tion qui se déploiera sur au centre du plateau. Les six acteurs ne sortiront (quasiment) jamais en coulisses, rejoignant leur « loge » à la fin de leur scène, d’où ils pourront suivre, en tant que comédiens, la suite des péripéties. Ils forment le réseau d e regards qui encadrent le ring de la « place royale ».
« Pour en faire entendre la force, la subtilité mais aussi la démesure, les pièces de Corneille réclament d’être jouées toujours au plus près du surgissement du sens, de l'émotion, des sit uations. Tout en le respectant absolument , il faut ainsi dire le vers cornélien et surtout pas le chanter (ce qui est bien plus difficile ! Et sa beauté et sa musicalité en paraissent alors d'autant).
Il faut pour cela des comédiens de haute voltige, clair s et virtuoses, pour que ce texte, qui peut sembler lointain ou difficile à une oreille « profane » , passe la rampe sans difficulté aucune, comme s'il coulait absolument de source. Mais ces comédiens doivent être aussi archi sensibles (car c'est un théâtre sensuel), passionnés (car c'est un théâtre d'amoureux fous), bons connaisseurs des abysses de l’âme humaine (car c’est un théâtre « limite ») et débordants d’énergie (car c'est un théâtre survolté). L’équipe que j’ai réunie autour de cette création répond absolument à tous ces critères : il n’y a donc plus qu’à travailler ! »
François Rancillac
les acteurs ont été excellents. J'apprécie particulièrement l'ambiance du ce théatre merveilleuse pièce
merveilleusement joué dans ce si agréable théatre. Les acteurs ont été excellents.
Pour 2 Notes
les acteurs ont été excellents. J'apprécie particulièrement l'ambiance du ce théatre merveilleuse pièce
merveilleusement joué dans ce si agréable théatre. Les acteurs ont été excellents.
La Cartoucherie - Route du Champ de Manoeuvres 75012 Paris
En voiture : A partir de l'esplanade du château de Vincennes, longer le Parc Floral de Paris sur la droite par la route de la Pyramide. Au rond-point, tourner à gauche (parcours fléché).
Parking Cartoucherie, 2ème portail sur la gauche.