Résumé
Un refus de l'inacceptable
Un ressenti
La compagnie Hathaway
La presse
Février 1944 : la jeune résistante Geneviève de Gaulle est déportée au camp de Ravensbrück. Commence alors pour elle, comme pour toutes les damnées qui partagent le même destin, une plongée dans l’enfer où la mort côtoie la souffrance. Mais c’est aussi la découverte de l’extraordinaire solidarité qui unit certaines reléguées entre elles. Geneviève de Gaulle Anthonioz aura attendu plus de cinquante ans pour écrire le récit de sa traversée de la nuit, de son arrivée au camp, après un « terrible voyage », à sa libération en avril 1945, en passant par les mois vécus dans l’insupportable isolement d’un cachot.
« … bien pire que la mort, c’était la destruction de notre âme qui était le programme de l’univers concentrationnaire. »
« L’héroïsme, je n’aime pas ce mot. Les peuples ont besoin d’avoir des modèles, alors on leur invente des héros… Mais la vie ce n’est pas cela. Je ne crois pas qu’il faille chercher à avoir une grande vie ou un grand destin… Il faut essayer d’être juste… Je fus déportée à Ravensbrück dans un convoi de mille femmes, issues de tous milieux, de toutes convictions politiques. Des jeunes filles, des vieilles dames, des communistes, des anarchistes, des royalistes… Nous avions une chose en commun : avoir à un moment donné de notre vie refusé l’inacceptable. »
Geneviève de Gaulle Anthonioz
En donnant chair aux émotions de celle qui a vu, qui a subi, La compagnie Hathaway souhaite apporter un éclairage différent au texte de Geneviève de Gaulle Anthonioz. Un ressenti. Une compréhension viscérale. Les jeux de lumière, entre ombre et aveuglante clarté, la musique, douloureuse ou enjouée, soulignent le jeu de l’actrice, tout en émotion contenue. Les flash-back apportent un rythme à ce récit qui serait insoutenable s’il était moins pudique et moins vibrant.
La traversée de la nuit est aussi l’occasion d’affirmer un message de dignité et de résistance, de respect des droits de l’homme, de fraternité. En créant pour le théâtre la version intégrale de La traversée de la nuit, il leur semble avoir réveillé des émotions enfouies. Puissions-nous les répandre pour devenir à notre tour, humblement, « une petite veilleuse qui brille dans la nuit » pour ne jamais baisser la garde devant la barbarie.
La compagnie Hathaway, depuis sa création en novembre 2002, souhaite allier une ambition artistique à une profonde conscience sociale. En 2003, elle présente à la Mairie de Paris un programme d’activités culturelles à l’attention des Seniors. Une collaboration avec les Centres d’Action Sociale s’instaure alors qui donnera naissance à de nombreux spectacles et conférences.
En 2004, L’aquila di Canossa de Cesare Capitani est crée en Italie. Les personnages secondaires sont interprétés par des habitants de la région ayant participé à un stage préparatoire, les rôles principaux étant dévolus à des comédiens professionnels.
En 2005, leur énergie s’est principalement concentrée autour de La traversée de la nuit. Il leur a paru essentiel de transmettre le message de Geneviève de Gaulle Anthonioz.
«Dans un espace scénique sobre, épuré et obscur, Esmeralda Kroy parvient à donner à son récit l'intensité d'un cri d'espoir pour l'humanité et sa dignité. Lancé à voix basse, dans l'intimité d'unc confession, le monologue touche par son oscillation fragile entre l'innocence et la gravité, l'imaginaire et l'horrible réalité. Magnifique. » Yann Lesvenant, le Figaro Magazine, 8 octobre 2005
« (... ) la compagnie Hataway qui présente ici un moment d'exception dont on sort grandi. Une pierre aposée avec délicatesse dans le champ de la mémoire, en hommage à la grandeur de l'homme. " Jacques Nieuvarts, Le Pélerin, 5 janvier 2006
« Une Traversée de la nuit pleine d’espérance (…) Une aventure risquée et, au final, une adaptation scénique réussie (…) Esmeralda Kroy (…) permet une compréhension viscérale de l’univers concentrationnaire (…) et transmet avec beaucoup de justesse ce récit terrible mais souvent émaillé d’humour. » Nicolas Senèze, La Croix, 12 janvier 2006
« Récit pudique et vibrant à coup de flash-back. Esmeralda Kroy est éclairée de l’intérieur. La scénographie et les musiques font écho à son émotion et à la nôtre. » Marie Ordinis, Monde & Vie, 25 juin 2005
« La mise en scène de Cesare Capitani est d’une sobriété infinie. Un décor noir d’où se détache la silhouette grave et lumineuse d’Esmeralda Kroy. » Jacques Nieuvarts,
Pèlerin, 5 janvier 2006
« Esmeralda Kroy réussi l’exploit d’éviter l’emphase. Elle est tout simplement juste (…) Epoustouflant. » Claire Folscheid, Paris Notre-Dame, 26 janvier 2006
« Le texte est bouleversant par sa simplicité et sa pudeur. Esmeralda Kroy, seule en scène, nous fait sentir le désarroi, la culpabilité, l'horrible solitude. On comprend comment, alors qu'elle est enfermée toute la journée, le moindre élément de vie est grâce. (...) » Jean-Luc Jeener, Figaroscope, 29 novembre 2006.
Un spectacle prenant, émouvant et remarquablement interprété. Le message est fort, grave mais avec des pauses légères et pleines de charme. On redécouvre mis à nu tout le sens de la vie. Je vais y retourner avec mes enfants (12 à 19 ans). Spectacle à conseiller.
Un spectacle fort et émouvant, qui soulève quelques questions essentielles de l'existence, et montre tous les visages de l'humanité, dans toutes leurs contradictions, du plus barbare au plus digne. Le message pourtant délivré au terme de ce récit (qui évoque également l'enfance de l'héroine, sa famille, et pas seulement sa terrible expérience dans les camps) est plein d'espoir. Esmeralda Kroy, dans la peau de Geneviève de Gaulle, y est bouleversante de justesse et de sobriété, tandis que les éclairages et la mise en scène subtile soutiennent merveilleusement le récit. Le spectateur sort de ce spectacle rasséréné. Hautement recommandable !
Un spectacle prenant, émouvant et remarquablement interprété. Le message est fort, grave mais avec des pauses légères et pleines de charme. On redécouvre mis à nu tout le sens de la vie. Je vais y retourner avec mes enfants (12 à 19 ans). Spectacle à conseiller.
Un spectacle fort et émouvant, qui soulève quelques questions essentielles de l'existence, et montre tous les visages de l'humanité, dans toutes leurs contradictions, du plus barbare au plus digne. Le message pourtant délivré au terme de ce récit (qui évoque également l'enfance de l'héroine, sa famille, et pas seulement sa terrible expérience dans les camps) est plein d'espoir. Esmeralda Kroy, dans la peau de Geneviève de Gaulle, y est bouleversante de justesse et de sobriété, tandis que les éclairages et la mise en scène subtile soutiennent merveilleusement le récit. Le spectateur sort de ce spectacle rasséréné. Hautement recommandable !
4, rue du Havre 75009 Paris