Le Cerceau

Laurent Gutmann met en scène cette pièce de Slavkine qui semble rouvrir, un siècle après, au terme de l’expérience soviétique, les portes et les fenêtres de La Cerisaie de Tchekhov : un monde s’achève, un autre est à inventer.

« Si je vous ai réunis, c’est parce que nous avons tous quelque chose en commun. Moi, nous, tous, nous sommes seuls. »

  • Le Cerceau

Dans l’URSS des années 80, Pétouchok, un ingénieur d’une quarantaine d’années, vient d’hériter de la maison de campagne de sa grand-mère. Il y invite cinq personnes, plus ou moins proches. Un vieil homme, qui aima la grand-mère et fut aimé d’elle, vient les rejoindre.

Si Pétouchok a réuni ces invités-là, c’est parce que, dit-il, « nous avons tous quelque chose en commun. Vous êtes tous… chacun… moi, nous, tous, nous sommes seuls ». Ce dont il rêve, avec eux et pour eux, c’est d’« une vie en communauté constituée de gens adultes, libres : nous ne dépendons pas les uns des autres mais nous nous plaisons ensemble. Nous avons notre maison, nous y vivons. En communauté ».

Et chacun, au fil de bavardages en apparence décousus, de se révéler peu à peu, mais toujours pour exprimer sa solitude. Et chacun aussi d’en revenir à son passé, seul temps, semble-t-il, d’une existence réelle, qui pourtant n’apparaît comme telle qu’aujourd’hui, dans le souvenir, au moment où elle est révolue. « J’ai compris une chose, dit Pétouchok, il n’y a rien. Rien d’autre que ce qui existait avant ». Et Victor Slavkine de confronter le spectateur à des paradoxes : l’expression de leur inexorable solitude fonde la communauté de ces gens-là, moins passagère sans doute qu’ils ne le craignent d’abord. Le théâtre serait comme cette maison à la campagne, à la fois rêve sans espoir et réalité d’une communauté.

Cette pièce de Slavkine semble rouvrir, un siècle après, au terme de l’expérience soviétique, les portes et les fenêtres de La Cerisaie de Tchékhov : un monde s’achève, un autre est à inventer.

Traduction Simone Sentz-Michel (Editions Actes-Sud Papiers).

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Informations pratiques

Cartoucherie - Théâtre de la Tempête

Route du Champ de Manœuvre 75012 Paris

Accès handicapé (sous conditions) Bar Cartoucherie
  • Métro : Château de Vincennes à 1 km
  • Bus : Cartoucherie à 174 m, Plaine de la Faluère à 366 m
  • Navette : Sortir en tête de ligne de métro, puis prendre soit la navette Cartoucherie (gratuite) garée sur la chaussée devant la station de taxis (départ toutes les quinze minutes, premier voyage 1h avant le début du spectacle) soit le bus 112, arrêt Cartoucherie.

    En voiture : A partir de l'esplanade du château de Vincennes, longer le Parc Floral de Paris sur la droite par la route de la Pyramide. Au rond-point, tourner à gauche (parcours fléché).
    Parking Cartoucherie, 2ème portail sur la gauche.

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Plan d’accès

Cartoucherie - Théâtre de la Tempête
Route du Champ de Manœuvre 75012 Paris
Spectacle terminé depuis le dimanche 13 février 2011

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