La pièce
Note de mise en scène
Un cadre chargé de la sécurité intérieure fait subir un interrogatoire à un dénonciateur. Une lutte pour la survie s’instaure. Jean-Claude Carrière décrit les arcanes du pouvoir, la négation de l’individu, l’ambiguïté des rapports de force.
Une écriture serrée, précise, très efficace. On y retrouve les qualités du scénariste de Buñuel et de Milos Forman, mais aussi la réflexion profonde de l’adaptateur du Mahabharata et de l’auteur de la Controverse de Valladolid.
La pièce fonctionne avant tout comme un thriller. Le suspens agit de la première à la dernière réplique. La délation, thème principal du Circuit ordinaire, est présentée comme un rouage d’une société mais aussi en tant qu’acte pervers et jouissif. La pièce ne nous donne pas bonne conscience par une trop facile accusation des modes de comportement inhérents aux sociétés totalitaires. Elle nous fait vivre de l’intérieur la normalité de ces comportements remis dans leurs contextes. De l’étonnement, voire de l’effroi suscité par de tels agissements naît une forme d’humour. Dans cet univers, la force n’est pas du côté de la révolte mais de la soumission…
Ce monde n’est pas le nôtre, cette époque n’est pas la nôtre. Pourtant, la réflexion sur le rapport entre réalité et fiction qui sous-tend toute la pièce nous renvoie à l’une des caractéristiques de notre époque : la toute puissance des apparences.
« Et sans doute notre temps préfère l’image à la chose, la copie à l’original, la représentation à la réalité, l’apparence à l’être… Ce qui est sacré pour lui, ce n’est que l’illusion, mais ce qui est profane, c’est la vérité. Mieux, le sacré grandit à ses yeux à mesure que décroît la vérité et que l’illusion croît, si bien que le comble de l’illusion est aussi le comble du sacré. » Feuerbach
Depuis notre première mise en scène, nous cherchons à mettre en place des méthodes de travail qui nous soient propres. Nous avons fait le choix artistique d’être metteurs en scène et interprètes de tous nos spectacles. Car c’est justement de notre expérience d’acteurs lors des répétitions que naissent nos options de mise en scène. Quant à nos ego de metteurs en scène, ils sont tus par la contradiction permanente que nous nous imposons. Nous tenons à des scénographies dépouillées, peu coûteuses mais élaborées. Nous souhaitons des lumières discrètes et rigoureuses, sans effet. Enfin, en tant que comédiens, nous tentons d’obtenir un jeu hyperréaliste. Nos sources d’inspiration dans ce domaine sont le documentaire et la peinture hyperréaliste.
Pascal Laurens et Patrick Martinez
Je ne suis pas du "monde" du théâtre mais un certain nombre de personnes de ma famille en fait partie dont Jean-Laurent Cochet pour le moins méconnu... Je suis donc, depuis toujours, un passionné de théâtre et je dois vous dire que j'ai trouvé dans cette pièce, courte mais efficace, un spectacle pas ordinaire du tout. Le jeu des acteurs est excellent, l'intrigue remarquable par son intelligence et sa subtilité et la qualité des répliques est un vrai régal, du début jusqu'à la fin. Sincères félicitations et j'aurai le plaisir de venir ré-écouter le spectacle dans les jours qui viennent, avec des amis bien évidemment... Merci encore à toute l'équipe du petit hébertot et à très vite
Je ne suis pas du "monde" du théâtre mais un certain nombre de personnes de ma famille en fait partie dont Jean-Laurent Cochet pour le moins méconnu... Je suis donc, depuis toujours, un passionné de théâtre et je dois vous dire que j'ai trouvé dans cette pièce, courte mais efficace, un spectacle pas ordinaire du tout. Le jeu des acteurs est excellent, l'intrigue remarquable par son intelligence et sa subtilité et la qualité des répliques est un vrai régal, du début jusqu'à la fin. Sincères félicitations et j'aurai le plaisir de venir ré-écouter le spectacle dans les jours qui viennent, avec des amis bien évidemment... Merci encore à toute l'équipe du petit hébertot et à très vite
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