Chaque mardi, depuis quelques temps, Marie-Pierre vient s’occuper de son père veuf, dans le quartier où elle a grandi. Elle passe la journée avec lui, fait son ménage et son repassage. Ils causent un peu, de tout, de rien. D’aujourd’hui et puis d’hier. D’avant. De Chantal, la mère, qui désormais n’est plus. De Jean-Pierre aussi.
Chaque mardi, depuis quelques temps, Marie-Pierre vient s’occuper de son père veuf, dans le quartier où elle a grandi. Elle passe la journée avec lui, fait son ménage et son repassage. Ils causent un peu, de tout, de rien. D’aujourd’hui et puis d’hier. D’avant. De Chantal, la mère, qui désormais n’est plus. De Jean-Pierre aussi. Ils causent et puis ils sortent. Ils font la promenade habituelle. La rue droite, la place de la Mairie et puis le chemin le long du canal.
Mais surtout, le mardi, Marie-Pierre et son père, vont à Monoprix. Ils prennent des choses pour la semaine. De quoi nourrir le père jusqu’au mardi suivant. Ils vont l’un et l’autre dans les rayons. Marie-Pierre porte les courses dans le panier en plastique de chez Monoprix. Ils ont leurs petites habitudes. Puis ils font la queue et passent à la caisse. On les connaît ici. On les regarde.On regarde Marie-Pierre surtout. Elle est belle Marie-Pierre. On ne voit qu’elle. Tous les yeux sont tournés vers elle quand elle fait les courses avec son père, le mardi matin, chez Monoprix.
Avant, il y a de ça du temps, Marie-Pierre, son nom c’était Jean-Pierre.
Péniche, sur berges face au 3 Quai Montebello 75005 Paris