Le Pacte

Paris 19e
du 23 septembre au 17 décembre 2008
1h35

Le Pacte

Une petite communauté isolée du Midwest des Etats-Unis vit dans la terrifiante certitude qu’une race de créatures maléfiques peuple les montagnes entourant le village. Cette force est si menaçante que personne n’ose s’aventurer sur le Vieux Mont Chauve. Personne, sauf l’intrépide Barbara Allen, qui fait la connaissance de John, un étranger aux origines mystérieuses. De leur soudaine rencontre va naître une passion embrasant leur être ainsi que les apparentes frontières qui les séparent. Mais voilà, John, n’est pas un homme…

Sélectionné par le Prix Paris Jeunes Talents 2008.

Un conte mystérieux
Les personnages
La presse
Note d’intention
La compagnie

  • Un conte mystérieux

Une petite communauté isolée du Midwest des Etats-Unis vit dans la terrifiante certitude qu’une race de créatures maléfiques peuple les montagnes entourant le village. Cette force est si menaçante que personne n’ose s’aventurer sur le Vieux Mont Chauve. Personne, sauf l’intrépide Barbara Allen, qui fait la connaissance de John, un étranger aux origines mystérieuses. De leur soudaine rencontre va naître une passion embrasant leur être ainsi que les apparentes frontières qui les séparent.

Mais voilà, John, n’est pas un homme. John est une sorcière. Il a passé un pacte inavouable pour avoir une âme : pour gagner son humanité à jamais, la femme qu'il épousera devra lui rester fidèle. Et la révélation de cette vérité va bouleverser la vie de Barbara et de tous les habitants. Aveuglés par la tradition et sa bienveillante autorité, ces derniers préfèrent la pousser à rompre le pacte qui lie John à sa vie d’homme. Contre son gré, s’il le faut. Lorsque le salut de toute une ville est en jeu, que ne ferait-on pas au nom du Seigneur ? La rédemption de Barbara est en marche…

Inspirée de Dark of the Moon de Howard Richardson et William Berney. Comédiens en alternance.

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  • Les personnages

John - Fils d’un busard et d’une harpie, le « petit sorcier » est un être à la fois rêveur et fascinant, candide, épris de liberté. C’est un poète de la vie qui idéalise l’humanité et l’amour. Mais même s’il désire devenir un homme, sa nature le pousse inexorablement à renouer avec ses dons maléfiques, ces forces qui égalent celle de la Création, trop grandes pour notre humanité.

Le Vénérable - Le grand enchanteur du monde des Sortilèges n’est pas du genre à exceller dans son art... Il rate la plupart de ses sorts ! Personnage renfrogné et acariâtre, son apparente misanthropie cache pourtant un être au grand cœur, souvent drôle, toujours à la pointe du sarcasme, mais jamais méchant, profondément attaché à John dont il ne veut que le bien.

Les furies - Mauvaises, perfides, sournoises et fourbes, ces monstrueuses chimères sont prêtes à tout mettre en œuvre pour assouvir leur soif de vice, réduire Barbara à un fétu de paille et récupérer John avec qui elles ont passé leur enfance.

La Reine des Sorts - C’est la Grande Impératrice du monde des Sortilèges. Respectée par tout son peuple, plus sage, mais aussi plus intransigeante et plus intraitable que son comparse le Vénérable, elle est la véritable garante de la loi.

Monsieur Allen - Etroit d’esprit, benêt, illettré, le père de Barbara est solidement assis sur des positions politiques, sociales et religieuses absurdes qu’il défend opiniâtrement sans jamais se remettre en question. Il tient l’épicerie du village avec sa femme. Très croyant, il voue un véritable culte au Révérend Haggler qu’il prend pour modèle.

Madame Allen - Aussi bornée que son mari, la mère de Barbara est pourtant une femme bien plus sensible et maternelle que son époux. Elle tient à sa fille, et ne souhaite que son bonheur, même si elle s’y prend avec beaucoup de maladresse. Elle est trop soumise et aveuglée par la toute puissance de l’Eglise pour pouvoir réaliser l’émancipation intellectuelle de Barbara.

Barbara Allen - Barbara est une fille indépendante et déterminée. Extravagante, curieuse, débordante d’énergie, elle veut mordre la vie à pleines dents. Lucide sur le pouvoir qu’exerce le Révérend sur sa communauté, elle cherche à se détacher peu à peu de l’Eglise. Malgré sa grande force de caractère et sa propension à l’allégresse, les tragédies qu’elle va traverser vont peu à peu l’anéantir, au point où elle ne se relèvera plus.

Floyd - Le frère cadet de Barbara est un garçon têtu, obstiné et tenace. Petit vaurien en herbe, c’est une vraie petite frappe qui multiplie les coups fourrés et traîne souvent avec Marvin et Edna, complices de ses innombrables frasques.

Burt - Le benjamin de la famille Allen est toujours collé aux basques de son frère aîné Floyd. Cette tête à claques joue au singe savant pour briller aux yeux des autres et se donner une légitimité auprès des plus grands. Sa frénésie à tout savoir lui fait oublier le principal : son incapacité à analyser avec recul ce qu’il apprend !

Madame Atkins - La sage-femme de Buck Creek est la meilleure alliée de Barbara, qui la considère comme sa véritable mère.

Edna Atkins - Méchante, égoïste, méprisante, arrogante, la fille Atkins est la garce du village, grande rivale de Barbara.

Marvin - Une grande brute qui pêche par excès d’amour-propre et d’indélicatesse, et dont l’importante masse musculaire compense le contenu de sa boîte crânienne. Il joue de sa supériorité physique pour entretenir sa piètre notoriété. Amoureux de Barbara, mais trop fier pour l’admettre, le mufle réalise ce qu’il perd quand John le devance. Pour lui, ce sera l’affront de trop, qui révélera à la face du monde la violence effrayante enfouie en lui.

Miss Metcalf - C’est la vieille fille aigrie du village, l’éternelle célibataire qui mène sa vie par procuration, nourrissant sa propre existence des événements croustillants qui jalonnent celles des autres. Elle se tient à l’affût du moindre ragot qu’elle raffole de répandre. Fervente chrétienne, elle s’occupe de la chorale de l’Eglise.

Révérend Haggler - La représentation toute-puissante de l’Eglise. Il règne en maître sur le village, dans tout ce que cela implique de manipulateur, d’insidieux, de dangereux, de mégalomane et de totalitaire. Un esprit brillant, une imagination sans limites, un sens aigu de la séduction et de la communication, lui assurent la dévotion indéfectible de tous ses habitants… sauf de Barbara.

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  • La presse

« Du beau théâtre au service d’une belle histoire. Peu de spectacles ont le courage de se produire ainsi, on est loin des spectacles à un acteur qui ont tendance à pulluler pour cause de budget. Ici c’est du théâtre avec décors et accessoires. Le jeu est juste, ils sont talentueux. » La Marseillaise, 19/07/2008.

« On apprécie le dynamisme et la justesse des onze comédiens en scène qui nous entraînent dans leur monde peuplé de créature étranges et maléfiques. » L’Hebdo Le Comtadin, 01/08/2008.

« Une épopée où les hommes ne sont que les jouets des dieux… » Revue-Spectacle, www.revue-spectacle.com, 27/07/2008.

« Une montagne pelée où le vent s’engouffre dans les pierres et siffle entre les rochers. Que le spectateur ne s’avise pas de s’y égarer… Des comédiens de talent, une création remarquable. » Les Trois Coups, www.lestroiscoups.com, 01/08/2008.

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  • Note d’intention

Dans la montagne, un monde fantastique à l’atmosphère planante, troublante, vertigineuse, où les oiseaux sont rois et où les sorciers règnent en maîtres de la Création. Dans la vallée voisine, une communauté de gens simples et sans histoire où on guérit les malades en chassant les démons et où le mal finit toujours par être puni. Voilà le cadre de cette histoire d’amour impossible pas comme les autres…

La rencontre entre les deux protagonistes semblait en effet bien improbable. D’un côté, John l’ésotérique, tout droit sorti d’un roman de Tolkien. De l’autre, Barbara, l’aventurière, qui côtoie malgré elle l’univers confiné de la paysannerie, l’incarnation même du bon sens populaire ! On rit, on s’amuse de ce croustillant décalage entre le sorcier lunaire et cette galerie de personnages étriqués à la fois burlesques et pathétiques. Pourtant, imperceptiblement, dans la verve de Dogville de Lars von Trier, la jovialité débordante et communicative de ce village va virer à la liesse macabre.

A la révélation du secret de John, les habitants, dont les existences étaient jusqu’alors fédérées avec poigne par le Révérend, cristallisent leur peur de l’enfer sur lui. Au point où ils commettront l’irréparable en pensant sauver Barbara des griffes du mal. Mais voilà, le mal est-il forcément où on croit ? Le Monde des Sortilèges et de ses figures animales et farouches n’est peut-être que le versant de la conscience de l'Homme… L’atmosphère chaleureuse et cocasse du premier acte laissera peu à peu apparaître les vices cachés qui gouvernent ces habitants, jusqu’à ce que la noirceur et le cynisme du spectacle jaillissent pleinement dans le dénouement, à la plus grande surprise du public.

Le spectacle se révélera à lui-même comme une allégorie sur notre société, élevant le combat contre le fanatisme au-delà du naturalisme, à un niveau métaphorique qui fait toute la valeur d’une pièce, amenant le public à s’interroger sur l’essence de la condition humaine : John a-t-il bien fait de renoncer à l’insouciance de son existence céleste pour la saleté du monde des Hommes ? Ma réponse est oui, car si elle se distingue parfois dans ce qu’elle a de plus vil, je veux croire que l’humanité est profondément et intrinsèquement belle.

Le droit au rêve et à la différence, les dangers de la manipulation de masse : voilà les valeurs que je cherche à défendre ici. Thèmes que j’avais déjà défendus dans ma précédente mise en scène, Les Sorcières de Salem. Et si l’espoir se trouvait dans la magie du rêve ? Laisser une place à l’imaginaire dans nos vies, inventer, créer, s’ouvrir à tous les possibles, peut-être est-ce là que réside notre rédemption ?

Caroline Gaudfrin

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  • La compagnie

La compagnie Les Enfants des Sortilèges est née en 2007 sous l’impulsion de Caroline et de ses amis comédiens rencontrés pour la plupart au Cours Florent, désireux de fédérer une structure solide et pérenne autour de leur première création. Nom en clin d’œil à Maurice Ravel et à sa fantaisie lyrique L’Enfant et les Sortilèges.

Après les premières représentations au Théâtre Le Passage vers les Etoiles en 2007, la troupe a repris le spectacle au Théâtre Golovine dans le cadre du Festival OFF d’Avignon 2008, et joue au Théâtre Clavel à Paris de septembre à décembre. Le Pacte a été sélectionné par la Mairie de Paris pour le Prix Paris Jeunes Talents 2008 dans la catégorie « spectacle vivant ».

Parallèlement, le deuxième projet des Enfants, tout aussi inédit, est en préparation : il s’agit de Graine de Garce, l’adaptation par Caroline Gaudfrin de Ruthless !, une comédie musicale américaine déjantée de Joal Paley et Marvin Laird qui s’est jouée off-Broadway au début des années 90.

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Informations pratiques

Clavel

3, rue Clavel 75019 Paris

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  • Métro : Pyrénées à 55 m
  • Bus : Pyrénées - Belleville à 32 m, Julien Lacroix à 295 m
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Plan d’accès

Clavel
3, rue Clavel 75019 Paris
Spectacle terminé depuis le mercredi 17 décembre 2008

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