Dès 9 ans.
Les petits cailloux blancs, l’ogre, les couronnes, les bonnets, les bottes de sept lieux… et un Petit Poucet fils unique, éternel enfant qui ne veut pas vieillir, dont les parents rêvent surtout de jouer au basket ! Mais l’argent manque et le couple va devoir faire un choix. Ils tenteront alors de se persuader que le mieux pour le bien de l’enfant, c’est de l’abandonner dans la forêt ! Une réécriture décalée et impertinente, entre rires et frissons.
« Être parent n’est pas rose tous les jours, la preuve avec ce Petit Poucet détonnant » Paris Mômes
« Adapter le Petit Poucet, c’est d’abord se demander : quel acteur choisir pour jouer le rôle-titre. Je ne voulais pas grimer un adulte en enfant, je trouve ça un peu pathétique. Alors j’ai décidé de donner le rôle à un comédien adulte très petit. Jean-Luc Orofino a une quarantaine d’années, on le représente donc comme un adulte petit, on ne fait pas croire que c’est un enfant. Et j’ai choisi des comédiens un peu plus jeunes que lui pour jouer le rôle de ses parents.
On raconte ainsi que si le Petit Poucet est resté petit alors qu’il a vieilli, c’est parce que le regard que ses parents portent sur lui n’a pas changé. Ils continuent de voir en lui un enfant et c’est bien là le problème de cette famille.
D’ailleurs le sous-titre que j’ai donné à la pièce l’illustre : « Le Petit Poucet ou le bienfait des balades en forêt dans l’éducation des enfants »... C’est une façon de dire qu’à un moment, finalement, abandonner ses enfants ça peut leur faire du bien ! Bien évidemment, présenté comme ça, c’est très provocateur mais c’est une façon de dire que pour que l’enfant ne soit plus un enfant, qu’il trouve sa juste place dans la famille et qu’il puisse ensuite être un adulte dans la famille, il faut que les parents l’aident à partir, à quitter la maison de son enfance. Et si dans le spectacle ses parents l’abandonnent de façon très égoïste, c’est en fin de compte une chance offerte à cet enfant. C’est paradoxal, il aura grandi grâce à l’abandon.
Le problème dans la famille du Petit Poucet c’est le manque d’amour mais aussi le manque d’imaginaire. On n’imagine pas chez eux que la vie puisse être autre que telle qu’elle se présente. Chez l’ogre et l’ogresse, c’est tout le contraire. Ils sont très amoureux l’un de l’autre et ils ont une maison toute dorée.
C’est très bling-bling chez l’ogre et le Petit Poucet est naturellement attiré par cet univers aux antipodes de celui de ses parents.
Je crois pouvoir garantir que ce spectacle est drôle, je prends cet engagement, et qu’il est parfaitement adapté aux adultes. Qu’il le soit pour les enfants, j’espère que c’est acquis, mais dans les villes où on l’a déjà joué les adultes ont eu la grande surprise de pouvoir rire autant lors d’un spectacle, qu’ils pensaient voir pour accompagner leurs enfants.
Propos recueillis par Sébastien Daniel, Théâtre Jacques Prévert d’Aulnay-sous-Bois
211, avenue Jean Jaurès 75019 Paris