Le songe d’une nuit d’été est sans doute l’une des pièces les plus riches de Shakespeare, tant pour les thèmes abordés que les formes théâtrales qu’elle peut proposer. Deux couples d’amoureux éconduits se poursuivent dans la forêt, au milieu de la reine des fées, du roi, d’un messager facétieux et d’une troupe d’acteurs en train de répéter...
La pièce met en scène des humains, leurs existences, leurs amours, en proie aux humeurs de créatures d’un autre ordre. Métaphore éternelle de la condition humaine. Différents mondes cohabitent et s’entremêlent dans un savant désordre initié par Shakespeare. La nuit, comme le titre l’indique, occupe une place importante ; c’est la même nuit que l’on trouve dans les contes, une nuit électrique - espace de fantasmes, de songes et de rêves, peuplée de créatures étranges et de fantômes - en opposition au jour, espace de réalité. La nuit où toute métamorphose devient possible. L’espace où se déroule l’intrigue, la forêt, ajoute à ce voyage mystérieux et onirique.
Le travail sur l’univers visuel et sensoriel est essentiel. Il doit permettre à l’œil et à l’esprit du spectateur de s’imprégner, de s’immerger progressivement, de glisser vers un ailleurs. La forme théâtrale s’adapte à un jeu d’acteurs internationaux. Ces « mondes multiples » qui composent notre «songe» sont appelés à se rencontrer sur scène, lieu magique où tout devient possible. Ce qui compose l’atmosphère, la musique, les danses, les combats d’escrime, la lumière et la scénographie épurée doit suggérer le délire et le rêve de la pièce.
Mon parcours de vie et professionnel me fait entrevoir l’acte artistique comme partie prenante d’un engagement dans la cité, vecteur d’expression et de réveil des richesses qui sommeillent en chacun. Venir à un spectacle demande une curiosité, une disponibilité à soi-même et aux autres et offre un moment d’ouverture rare et précieux.
Ce qui anime le spectateur, n’est ce pas notamment la recherche et la quête d’un autre possible ? Il y a pour moi nécessité de dire, de réagir, de créer du sens. La représentation théâtrale affûte les regards, décale les angles de vue, questionne la perception et interroge le réel. Parce qu’elle se déroule dans un temps présent partagé, elle porte en elle la force de l’expérience vécue et réclame le positionnement de chacun face à ce qui lui est proposé. En parodiant l’incommunicabilité et l’individualisme de notre société, il s’agit de réagir à toutes les formes de discrimination. Génératrices d’exclusion, de solitude et de frustration, elles nous dévoilent une société du cloisonnement, du repli sur soi et de la perte de sens. Il s’agit de pointer l’absurdité des modèles décadents qui nous sont proposés, du vivre ensemble qui en découle, et départir à la recherche de la manière dont nous sommes connectés les uns et les autres. Provoquer la rencontre entre des personnes qui se côtoient rarement est un objectif phare de notre proposition. C’est dans ce sens que nous développons, auprès de publics hétéroclites, des actions culturelles autour des thématiques du spectacle.
Omar Boussik
« La pièce met en scènes des humains, leurs existences, leurs amours, en proie aux humeurs de créatures d’un autre ordre. Différents mondes cohabitent et s’entremêlent dans un savant désordre initié par Sheakespeare. Découvrez vite cette pièce, mise en scène par Omar Boussik, qui se termine en apothéose. » Le Parisien
« La comédia dell’arte fait salle comble (…) le public était hilare et n’a pas ménage ses applaudissements ! » L’est-éclair
2 bis, Passage La Ruelle 75018 Paris