Génial inventeur d'une comédie d'un nouveau genre, Molière avec Le bourgeois gentilhomme, signe la plus accomplie des douze comédies-ballets qu'il écrira.
Le thème commandé par le Roi qui souhaitait se moquer du peu de cas qu'un émissaire de « La Grande Porte » avait témoigné devant le faste de la Cour, est une turquerie. Et c'est merveilleux de voir comment Molière, malgré le poids de cette contrainte, fait jaillir autour de Monsieur Jourdain, la plus acérée, la plus franche et la plus libre de ses comédies.
Quoi de plus éternel qu'un homme qui cherche à paraître un autre, à s'élever de sa condition, quitte à renier sa naissance et son milieu et ce bourgeois qui se rêve gentilhomme, est loin d'être un genre en voie de disparition.
Le choix de François Morel dans le rôle titre, s'est imposé à moi comme une évidence. Sa force comique, toujours authentique et vraie, ses capacités de naïveté et d'étonnement, se glisseront à merveille dans l'étoffe de Monsieur Jourdain !
J'ai composé, autour de lui, une grande famille d'acteurs, de musiciens, danseurs et chanteurs ; ils seront plus de vingt complices à entraîner au bout de ses rêves et de sa folie, ce balourd enfantin qui se voulait un autre.
Catherine Hiegel
« François Morel livre un Monsieur Jourdain très... « morélien » , descendant en droite ligne de son personnage des Deschiens : ahuri, naïf, traversé d'éruptions de violence et d'autorité enfantines, au point de tutoyer l'absurde. » Le Monde
« Celui que joue François Morel, à la Porte-Saint-Martin, est irrésistiblement naïf, ahuri, enfantin. La mise en scène joyeuse de Catherine Hiegel évoque le théâtre de tréteaux : décor discret, orchestre de chambre pour faire résonner les airs de Lully. » Télérama
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