En choisissant de redonner à la pièce sa forme originale d’une comédie-ballet mise en musique sur les partitions de Lully, Denis Podalydès convoque tous les arts. Avec cette fête de théâtre costumée par Christian Lacroix, il vise à l'apothéose des sens tant espérée par son héros.
Dans Le Bourgeois gentilhomme, Molière tire le portrait d’un aventurier de l’esprit n’ayant d’autre désir que d’échapper à sa condition de roturier pour poser le pied sur des territoires dont il est exclu… la découverte d’une terra incognita qui, de par sa naissance, lui est interdite. Pourquoi se moquer de Monsieur Jourdain ? Le bourgeois se pique simplement de découvrir ce qu’aujourd’hui nous nommons « la culture » et il s’attelle au vaste chantier de vivre ses rêves… Et qu’importe si ces rêves sont ceux d’un homme ridicule.
Avec l’Ensemble La Révérence, direction musicale Christophe Coin.
Denis Podalydès choisit de redonner à la pièce sa forme originale d’une comédie-ballet mise en musique sur les partitions de Lully. Avec cette fête de théâtre costumée par Christian Lacroix, il vise à une apothéose des sens et il s’agit bien évidemment de rire de la comédie. Mais, comment ne pas avoir de la tendresse pour cet homme sans qualité qui tente d’initier à lui tout seul la première révolution culturelle. Elevé après mille péripéties comiques au rang de « Mamamouchi », Monsieur Jourdain vit son heure de gloire en musique et en danse, malade de sa bourgeoisie, gentilhomme imaginaire, à la fois exaucé et battu, dupé et triomphant, en ce moment théâtral si rare où le ridicule fait place à l'émerveillement pur.
Étant un bourgeois, Monsieur Jourdain entend acquérir les manières des gens de qualité. Il décide de commander un nouvel habit plus conforme à sa nouvelle condition et se lance dans l'apprentissage des armes, de la danse, de la musique et de la philosophie, autant de choses qui lui paraissent indispensables à sa condition de gentilhomme. Il courtise Dorimène, amenée sous son toit par son amant, un comte autoritaire, qui entend bien profiter de la naïveté de Monsieur Jourdain et de Dorimène. Sa femme et Nicole, sa servante, se moquent de lui, puis s'inquiètent de le voir aussi envieux, et tentent de le ramener à la réalité du prochain mariage de sa fille Lucile avec Cléonte. Ce dernier n'étant pas gentilhomme, Monsieur Jourdain refuse cette union. Cléonte décide alors d'entrer dans le jeu des rêves de noblesse de Monsieur Jourdain, et avec l'aide de son valet Covielle, il se fait passer pour le fils du Grand Turc. Il obtient ainsi le consentement de Monsieur Jourdain, qui se croit parvenu à la plus haute noblesse après avoir été promu « Mamamouchi » lors d'une cérémonie turque burlesque organisée par les complices de Covielle.
« Le paradoxe magnifique du Bourgeois gentilhomme tient à ce qu’on y réunit et célèbre les Arts au profit d’un homme qui écoute, voit et pratique les plus belles choses, sans jamais y rien entendre. Non pas par bêtise. Il est comme forcé à l’ignorance, car il ne peut être celui qu’il voudrait devenir, le propre d’un homme de qualité étant de l’être par nature et non de l’apprendre par science ou maîtrise. Dans le combat moral et physique que livre Jourdain pour se faire gentilhomme, il affronte deux puissance elles-mêmes antagonistes.
C’est, d’une part, la famille : la femme, la servante, la fille à marier. C’est sa vie même, vie bourgeoise, concrète, réelle et réaliste, calculante, intéressée. Jourdain s’escrime à leur faire entendre, à leur faire sentir, à leur faire toucher ce qu’il ne pourra jamais leur faire toucher, sentir et entendre, car lui comme sa femme et sa fille, sont et seront toujours des bourgeois de la porte Saint-Innocent. L’autre puissance non moins terrible : la Noblesse. Roturier de naissance, il ne peut que la « hanter », c’est-à-dire la fréquenter, imiter ses façons — manières inimitables —, apprendre le savoir de l’Honnête homme — savoir qui ne s’apprend pas —, voisiner avec les nobles, les acheter en pure perte, tomber amoureux d’une marquise, lui offrir un diamant, un somptueux repas, un ballet, les mets les plus chers : toujours l’écart se creuse, toujours il est trompé, toujours échappe le grand rêve, toujours sa femme, qui, elle, ne rêve pas, vient le reprendre. Molière est impitoyable là-dessus. Et le couple Jourdain est un des plus beaux qu’il ait réussi à faire vivre.
Mais la capacité d’étonnement et d’émerveillement de notre Bourgeois est sans limite. Augmentée du désir amoureux, de la haine de sa condition bourgeoise et de la passion d’être un autre, elle lui fait braver tous les ridicules, de sorte qu’à travers mille folies comiques, devenu « Mamamouchi », avatar extrême de son extravagance, il parvient malgré tout à ses fins, un court instant seulement, célébrant, réunissant et confondant les Arts dans un dépassement comique et poétique dont il est à la fois le dupe et le triomphateur. »
Denis Podalydès
« Dans la demeure-atelier-boutique bric-à-brac imaginée par Eric Ruf, Denis Podalydès a magnifiquement soigné ce qui fascine tant Jourdain. » Fabienne Pascaud, Télérama TT
Excellent à tout point de vue: mise en scène géniale, très bons acteurs, magnifiques costumes, musique de grande qualité, lieu exceptionnel..
J'aime la folie de Mr Podalydes. J'espère que ce spectacle sera joué à nouveau prochainement que je puisse le conseiller et y retourner !!
excellent spectacle d'une très grande richesse visuelle et musicale les acteurs sont remarquables peut-être un peu long avec des ajouts qui n'étaient pas indispensables
Excellent à tous points de vue.
Pour 15 Notes
Excellent à tout point de vue: mise en scène géniale, très bons acteurs, magnifiques costumes, musique de grande qualité, lieu exceptionnel..
J'aime la folie de Mr Podalydes. J'espère que ce spectacle sera joué à nouveau prochainement que je puisse le conseiller et y retourner !!
excellent spectacle d'une très grande richesse visuelle et musicale les acteurs sont remarquables peut-être un peu long avec des ajouts qui n'étaient pas indispensables
Excellent à tous points de vue.
bon decort et bonne interprétation
très beau spectacle!
Je ne pense pas que le roi soleil aurait prisé la seconde partie du spectacle. En trop ou alors à traiter différemment. ?
Si l'aspect ballet est très bien vu, le texte de Molière est abimé: texte mal dit, parfois inaudible, épais rajouti de mise en scène (postillons, etc..) Décor intéressant, très beaux costumes
Un enchantement à tous points de vue partagé en famille (Mise en scène, comédiens, chanteurs, danseurs, musiciens, costume, lumière, son...). Merci Monsieur Podalydes! Au prochain Molière! Un enchantement, ,
un moment GEANT! tout est réussi: jeu des acteurs, choregraphie, musique, mise en scene . Courez y avant qu'il ne soit trop tard. Je n'ai pas vu les 3 heures passer. un délice. Merci Denis Podalydes!
Des comédiens excellents, des danseurs (ses) et des voix superbes, des musiciens remarquables, une mise en scène parfaite, le tout dans un cadre étonnant et un public ravi On rit, on pleure, on en redemande !!!
Spectacle brillant et plein d'humour. Mise en scène remarquable pour faire évoluer danseurs, comédiens et musiciens. Du grand art !
tout simplement éblouissant ! les acteurs, la musique, les costumes, la mise en scene;;;;tout est un régal pour les yeux et les oreilles, Un grand bravo a tous,
Le public, à juste titre, a fait un triomphe ! C'est super drôle, super tonique, super rafraîchissant. Étonnant comme une pièce que l'on connaît par cœur, qui est jouée de la même façon depuis toujours, avec des effets comiques hyper attendus, provoque toujours la même hilarité, jubilation, fou rire et exaltation ! Ça marche à tous les coups et on en redemande. La même chose, s'il vous plait !
Brillante mise en scène, que du bonheur! La musique de Lully enrichit le texte et on savoure réellement le comique de Molière. C'est joyeux, léger, enlevé et porté par des acteurs formidables. Un grand bravo à Denis Podalydès, dont le projet est porté par les musiciens, chanteurs, danseurs fabuleux...
37 bis, bd de la Chapelle 75010 Paris