Le café des jours heureux

Paris 18e
du 24 au 27 mai 2005
1H45

Le café des jours heureux

Au café des jours heureux, la journée qui s’annonce semble pareille à toutes les autres. Il y a les habitués… Mais aujourd’hui un événement va les révéler les uns aux autres ainsi qu’à eux même.

Avant propos
Le sujet
Du texte à la scène
Les personnages

Avec le Café des jours heureux, j’ai voulu parler de ce qui nous empêche d’être nous mêmes dans la société d’aujourd’hui. Huit personnages illustrent ce problème : huit masques, huit caricatures. Ces êtres sont des clichés parce que chacun d’eux porte en lui quelque chose qui l’empêche d’être lui même. Néanmoins, le Café des jours heureux est une comédie délirante et très visuelle, traversée par des moments plus graves et plus intimes.

Je voulais que ce soit une invitation joyeuse à la liberté, que la forme s’accorde avec le fond. Je voulais également que le spectacle soit le plus vivant possible. J’ai donc crée l’histoire, les personnages ; j’ai écrit leurs confessions mais les dialogues sont basés sur les improvisations des comédiens.

Le Café des jours heureux est devenu un spectacle riche et coloré où des moments intimes côtoient de véritables chorégraphies, où le spectateur passe du rêve à la réalité, et du rire aux larmes. J’espère qu’au sortir du théâtre, nous leurs aurons donné de la joie et l’envie de mieux connaître les autres et eux- mêmes.

Johanna Boyé (auteur et metteur en scène)

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Au café des jours heureux, la journée s’annonce pareille à toutes les autres : le timide révolutionnaire fait les yeux doux à la femme alcoolique, la femme pressée lit Cosmopolitan en marmonnant, l’artiste teste son sex-appeal auprès de la femme errante… Mais une créature obscure va faire tomber les masques et percer leurs secrets les plus intimes, faisant ainsi basculer leur destin. Un spectacle tragi-comique et visuel au rythme vertigineux qui nous invite à regarder au delà des apparences…

« Cette création nous propose un regard brut, une analyse sans fard de notre société. La satire n’est donc jamais loin et le rire côtoie avec brio le pire : nos rêves sont passés au vinaigre de la réalité, et l’innocence des jours heureux ne se retrouve pas dans un café. Ce spectacle est un regard autocritique, sans complaisance, où l’on sent le désir de croire qu’un autre monde est possible. » Les Courriers de l’Ouest, le 21 avril 2003

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L’écriture - C’est une création à la fois personnelle et collective, légère et grave, drôle et tragique. Toujours sur le fil : une part d’écriture pour retranscrire la vérité intime des personnages et l’improvisation pour que les comédiens puissent pleinement se les approprier.

La première étape fut de créer les personnages. Pour cela, j’ai commencé par rédiger leur monologue. Chaque personnage, au cours de l’histoire, possède un moment d’honnêteté et de vérité sur son histoire personnelle. Ils révèlent différentes sources d’angoisse et d’échec, ce qui m’a amené à aborder certains thèmes durs et violents.

La deuxième étape fut de créer l’histoire, la trame. Le principe de base est l’alternance entre des moments de la réalité quotidienne et les fantasmes ou les rêves des personnages. Nous voyons la vie sociale telle qu’elle est réellement dans le café et l’instant d’après, nous découvrons ce qui se passe sous le masque des personnages, à l’intérieur.

La troisième étape fut la création des dialogues. Je voulais que les comédiens soient le plus impliqués possible. J’ai donc dirigé leurs improvisations à partir de la trame et des monologues pour obtenir le maximum de drôlerie, de justesse et de sincérité.

Décors - Une scène décomposée en trois espaces très différents :
- le café : espace joyeux, couleurs chaudes, tables en bois, vieux poste radio sur le comptoir et guirlandes au plafond. Lieu de tous les délires, plein de la vie des différents personnages.
- la rue : un petit banc éclairé par un vieux réverbère et recouvert de feuilles mortes. Lieu d’intimité où les personnages se confient.
- un lieu imaginaire : une énorme chaise noire recouverte de barbelés, poste d’observation de la « créature » ; lieu noir et macabre.

Direction d’acteur - Le travail de mise en scène avec les comédiens a été axé sur la dimension visuelle de leur jeu, sur ce que leur corps pouvait faire exister. Tous les objets dans le café sont mimés (cigarettes, verres, plats…) pour se concentrer sur l’essentiel, pour amener le public à faire appel à son imagination. D’autre part, l’imaginaire, les rêves et les fantasmes des personnages sont représentés visuellement sur scène et existent de manière visible pour le spectateur. Le personnage de la « voix off », la créature, est un personnage irréel, de science fiction.

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Huit personnages font vivre cette idée, et la déclinent, à chaque fois, de façon totalement différente: Ainsi nous avons la femme pressée, paranoïaque, sexuellement frustrée et constamment au bord de la crise de larmes. Elle vit dans un monde où la réussite professionnelle est la chose la plus valorisante. Lorsqu’elle est seule, chez elle, elle s’adresse à un homme imaginaire qu’elle considère comme son compagnon et son amant…

Il y a la femme alcoolique, rongée par la solitude, elle prétend avoir une vie intense. Elle passe son temps à commander des martinis, au comptoir du bar, qui regroupe ses seuls amis. Toutes les nuits, elle est poursuivie par le cauchemar terrible de son enfance, qui a anéanti sa vie… Elle n’a plus rien à perdre. Et pourtant, l’amour est là, à la table d’à côté.

Il y a l’artiste : le mégalomane. Continuellement en représentation, il n’existe plus sans le regard des autres. L’art n’est qu’un prétexte, un moyen de séduire, une excuse pour ne rien faire…

La femme errante, elle, est victime de sa naïveté et de sa fraîcheur. L’artiste est son premier amour, mais il va l’utiliser pour parfaire son image.

Le révolutionnaire, lui, est un homme qui a consacré sa vie à une cause qu’il croyait juste. Il s'est totalement oublié et perdu dans la politique. Ses idées sont ridiculement utopiques et grandiloquentes. D’une timidité maladive, il ose à peine regarder la femme alcoolique dont il est éperdument amoureux.

Le travesti incarne un personnage dévoré par une masculinité impossible à cacher. La réalité lui montre tous les jours qu’il ne pourra jamais ni paraître ni être une femme… Sa solitude est déchirante et ses amours sans joie…

Il y a également le barman et la gamine qui côtoient et observent, tous les jours, les détresses de chacun. Tous les deux tempèrent les conflits au sein du café et sont les gardiens d'un secret expliquant l’existence de ce café.

C’est le personnage de la voix-off qui relie toutes ces solitudes et provoque ces prises de paroles. Elle réveille leurs angoisses les plus inavouables, qui les obsèdent et les rongent de l’intérieur. Petit à petit, elle les réduit à l'asservissement le plus total. C’est la petite voix qui résonne, martèle dans nos têtes et qui nous pousse dans le mauvais sens et la complaisance.

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Sélection d’avis du public

Le café des jours heureux Le 17 octobre 2006 à 21h03

Très bonne pièce qui nous fait passer par une kyrielle de sentiment. un grand bravo à Johanna pour des textes percutants ainsi qu'à toute la troupe pour leur jeu!!! A quand une tournée en province?!? Courage pour la suite

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Le café des jours heureux Le 17 octobre 2006 à 21h03

Très bonne pièce qui nous fait passer par une kyrielle de sentiment. un grand bravo à Johanna pour des textes percutants ainsi qu'à toute la troupe pour leur jeu!!! A quand une tournée en province?!? Courage pour la suite

Informations pratiques

Sudden Théâtre

14 bis, rue Sainte Isaure 75018 Paris

Spectacle terminé depuis le vendredi 27 mai 2005

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