En argentin surtitré.
Ça râle, ça gueule, ça court, ça vit et ça meurt. Comme dans toutes les familles. Le théâtre devient l’appartement des Coleman. Espace domestiqué pour un public devenu membre du clan. Un clan sans figure tutélaire masculine, sans patriarche, où les mômes et leurs mères se dépatouillent dans le désastre.
Gabi se fâche, ramasse le linge sale pour l’emporter au lavomatic ; on n’est pas aidé. Damian se bat avec Marito, qui refuse de prendre une douche et pique les allumettes ; pas de gaz, pas de café. La mère planque des bouteilles que trouvent et vident ses fils. Chaque jour, on bouscule la routine, et la mise à mal des habitudes familiales devient le propre de la famille.
Mais la grand-mère tombe malade. Hôpital, arrivée de la fille prodige, Veronica, élevée loin du carnage par le père. Veronica a un chauffeur et des amants. Sa venue, sa différence, comme la mort de la grand-mère, provoquent les révélations, le réveil des secrets enfouis. Le noyau se disloque. Spectacle tendre mais sans mélancolie, drôle sans cynisme, Le Cas de la famille Coleman, bardé de tous les prix du théâtre argentin, a reçu à New York, Miami, ou Madrid un accueil public et critique délirant.
Photo de famille absurde, décalée, les Coleman débarquent avec tous les spectres du théâtre grotesque de Buenos Aires. Ils déballent dans l’hilarité générale une panoplie des saloperies ordinaires ; vol, alcoolisme, chantage, soupçon, avarice, trahison… Le pire est en chacun, et chacun se dévoile peu à peu, autrement meilleur.
" Le Festival d'automne tient son triomphe : Le Cas de la famille Coleman... Ce spectacle enthousiasmant, qui arrive à point nommé dans une rentrée plutôt décevante. Le Cas dela famille Coleman est " pétant de vie " ... Il faut être près des acteurs, et presque dans l'appartement, vieillot et bordélique, puis tout à côté du lit d'hôpital, pour goûter pleinement le plaisir insensé que procure le jeu des acteurs. C'est un jeu trempé dans lavie, capable d'envoyer au diable tous les ennuis, parce que, comme on le dit chez les Coleman, il n'y a pas le choix : ' C'est comme ça. ' " Le Monde
" Le Cas de la famille Coleman, comédie de moeurs destroy mettant en scène une drôle de famille argentine, est un divertissement aigu et sans pitié sur le monde d'aujourd'hui. " Télérama
" Dans la grande famille des artistes argentins talentueux, on ajoutera le nom de ClaudioTolcachir... Chez lui, le tragique ordinaire est vécu avec tant de naturel et de vitalité qu’il en est drôle, subrepticement bouleversant. Ses personnages (et quels acteurs !) foncent au jour le jour la tête baissée. Le bonheur ne les rattrapera pas. Nous si. " Le Nouvel Observateur
" Un vaudeville trash et moderne, qui fonctionne au souffle et au geste près : courses, empoignades, objets qui volent… Les huit comédiens de la compagnie Timbre 4 ne trébuchent pas, ne faiblissent pas durant une heure quarante, qui semble durer à peine une demi-heure. " Les Echos
" Bienvenue dans l'univers déjanté et singulier de l'Argentin Claudio Tolcachir. Cet auteuret metteur en scène d'une trentaine d'années est sacrément doué, maîtrisant autant leverbe que l'image. Sa vision du monde et de ce drôle d'animal qui le fait tourner, l'homme, est jubilatoire... On s'esclaffe de rire souvent, mais l'émotion nous cueille au final. " Pariscope
2 bis, avenue Franklin Roosevelt 75008 Paris