Faire un film pour faire un film. Etre connu pour être connu. A quoi se rattache encore notre nécessité profonde d’être artiste aujourd’hui ? Et à quoi contribuons-nous parfois sans même nous en rendre compte… Telles sont les questions que nous nous proposons d’explorer à travers cette création.
"Le dit de l’impétrance est une pièce qui met en scène une comédienne en situation de casting, qui s’interroge intérieurement sur les méandres de son métier et une autre jeune fille, son « alter ego », qui, elle, se questionne sur le sens de sa vie. Ces deux sujets étant amenés à se confronter... L’envie de traiter de ce sujet est intrinsèquement liée à ce que nous désirions prononcer à l'aube de notre métier, au début d'un cheminememt artistique commun, comme affirmation d'une parole, d'une interrogation sur notre monde (l'art, le métier de comedien-ne) avant de prétendre explorer le monde au travers de ce prisme (l'art, le théâtre)." Thissa d’Avila Bensalah
"Le commerce de l’art, sous couvert d’offrir des représentations révisées du monde, participe à plein des processus d’aliénation qu’il prétend par ailleurs dénoncer : division sociale du travail, réification, marchandisation des échanges, carriérisme, chantage à l’emploi et asservissement des corps sont, parmi bien d’autres prédations, au menu de l’aventure artistique. Je regarde avec horreur la cohorte des jeunes comédien(ne)s qui se pressent à la porte de l’ogre. La pratique du casting me semble symptomatique d’une époque fascinée par les corps souffrants de ses propres victimes." Enzo Cormann
Par la La compagnie De(s)amorce(s). Avec des extraits de Sois belle et tais-toi de Delphine Seyrig.
« Cormann est depuis trente ans l'une des voix majeures du théâtre contemporain en France, et trop de jeunes compagnies reculent devant ce théâtre-son, de l'explication, théâtre critique, poélitique, si nécessaire aujourd'hui pour objecter au commerce de formes qui préfèrent fuir le réel et la littérature comme la peste. La mise en scène de la pièce est précise, d'une belle rigueur, et la parole des deux personnages féminins impressionne - au sens photographique du terme - les corps et les voix, avec élégance, sans prétention, portant haut la fragilité salutaire que donne la jeunesse à l'intelligence. » Fabrice Melquiot, après avoir assisté au rendu d’une première étape de travail
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