Dans son petit parc, sur sa petite chaise, un petit homme vêtu d’un kilt et de quelques oripeaux, sourit à sa solitude, à sa liberté, à sa pauvreté. Un dandy, coiffé d’un chapeau très chic, grimace sur sa fierté, sa supériorité, son désespoir. Deux mondes se rencontrent, s’opposent, s’apprivoisent. Mais le danger rôde en la personne d’un troisième larron, l’intrus, le « non poétique », celui qui vend, qui aime le profit, qui domine, friand de son pouvoir.
L’auteur, le jeune Maxime Lonnet, à l’évidence très influencé par ses études philosophiques, a plongé cet affrontement dans un univers que n’auraient pas renié Beckett, Ionesco ou le regretté Raymond Devos. Les clowns chez Lonnet nous font rire mais risquent leur vie, fût-elle théâtrale. Il y a une désespérance assez cruelle qui s’achève sur un duel absurde, inévitable. Notre duel à tous. Une négation de toute possibilité de liberté où l’on traite le réel de catin et les hommes de gladiateurs simulateurs. Une noirceur d’encre où bouillonnent des éclats de rire.
Par la Cie La Gargouille.
41, rue Volta 75003 Paris