Ils sont là, dans une pièce fermée, pour un « travail » dont le spectateur ne sait rien. Deux hommes, Ben et Gus, semblent attendre quelqu’un ou quelque chose. Ils bavardent de choses et d’autres, se disputent, cherchent à tuer le temps.
Un monte-plats qu’ils n’avaient pas remarqué auparavant, se met en marche. Il leur apporte des commandes de plus en plus fantaisistes qu’ils ne peuvent satisfaire.
Sous la pression de ces ordres énigmatiques, la vérité se révèle peu à peu et l’on comprend progressivement en quoi consiste le « travail » de Ben et Gus, la raison de leur présence en ce lieu : ces tueurs à gages s’apprêtent-ils à exécuter quelqu’un ? Quelle est la victime de ce meurtre ?
L’œuvre d’Harold Pinter, dramaturge affilié au théâtre de l’absurde, prend place dans un cadre quotidien, avec des personnages banals, et a un point de départ issu de notre monde (une chambre, un salon…).
L’espace scénique est immédiatement reconnaissable pour le lecteur/spectateur. Cependant l’effort du dramaturge consiste à instaurer progressivement un écart entre l’impression de familiarité créée par le cadre initial, et l’oppression mystérieuse produite par l’espace extra-scénique sur les personnages (espace extra-scénique souvent désigné par un objet : Le Monte-Plats en fait partie).
« I’d say that what goes on in my plays is realistic, but what I’m doing isn’t realism» [j’ai dit que ce qui se passe dans mes pièces est réaliste, mais ce que je fais n’est pas du réalisme], écrit Pinter. En effet le parti-pris réaliste est vite avorté.
C’est en fait un prétexte : d’une part, l’espace scénique, bien que fortement individualisé, n’est pas la "copie" d’un lieu réel, mais fonctionne comme un archétype de tous les lieux où se joue le même drame humain, comme si le dramaturge voulait inciter le spectateur à se reconnaître dans les personnages. D’autre part, l’illusion réaliste initiale n’est installée que pour décupler la puissance du danger entièrement fantasmatique venu de l’extérieur.
L’enfermement est le point de départ et le principe de base de la mise en scène et de la scénographie. Un parallélépipède (qu’on nomme ‘le Cube’) constitue l’ère de jeu scénique, rien à l’intérieur, le vide… empli par la seule présence des deux comédiens.
Les portes sont à l’extérieur de la structure, inaccessibles (hauteur d’env. 4.5m du sol). En ce qui concerne le monte-plats, objet symbolisant le seul lien avec l’extérieur, il entre en complète opposition avec l’univers scénique «inquiétant» mis en place précédemment.
Il apparaîtra sous formes d’animations projetées en vidéo : des formes rectangulaires de couleurs vives défilent de haut en bas (pour rappeler l’importance de la verticalité du monte-plats) lentement, mouvement presque hypnotique qui met en valeur et renforce le domaine de l’abstrait. Le gigantisme de la projection, s’effectuant sur la totalité de la face avant de la toile (4.5mX4.5m) rend compte de cet extérieur qui envahit les personnages de Pinter sans être concret.
En les renvoyant sans cesse à leur propre emprisonnement, le lieu extra scénique n’est qu’un fantasme qui les ronge. Exilés du monde extérieur ressenti comme une menace, voire une mort certaine, « les personnages [de Pinter] s’agitent et parlent entre ces quatre murs qui définissent l’espace de leur évolution» C. Susini.
« Cyril Lallement opte ainsi pour une scénographie et une mise en scène dépouillées et impeccables. (…) Tout le dispositif provoque une atmosphère pesante mais efficace (…). »C.Châtelet, Le Bien Public, 8 février 2005
c'est la première chose qui étonne,un si petit théatre pour autant de talent sur les planches, voila une pièce etonnemment déroutante dans le bon sens,une mise en scène astucieuse,efficace,melangant les mouvemments,le mime,la vidéo.tout ceci servit par deux comediens très prometteur,à l'energie debordante,au jeu juste et inspiré,ils nous entraine dans leur enfermement avec humour,tension,émotion. voila qui change du théatre francais asceptisé,et qui fait du bien. j'espere revoir ce metteur en scene et ses jeunes comediens dans a theatre a leur mesure. un conseil,foncez les voirs,il ne vous re'ste plus longtemps,n'hesitez pas
Tout à fait d'accord, il y a du Godot dans ce texte de Pinter. la mise en scène est créative et originale sans être déroutante comme c'est parfois le cas dans le théatre contemporain. La scénographie sous-tend bien la montée insidieuse et progressive de la tension qui s'installe entre les personnages de plus en plus prisonniers de cet espace dont l'hostilité va grandissante. Il y a du rythme et on ne s'ennuie pas un seul instant. A voir absolument. Ce jeune metteur en scène et ses 2 comédiens méritent vraiment mieux que ce théatre de poche.
Sur un texte de Pinter qui dévalorise le langage: dialogues plats dignes du Godot de Becket, les 2 personnages s'agitent vainement (et y'a d'la sueur !!) dans un espace clos en attendant ... quelque chose !!!! Le mettteur en scène a su insuffler un rythme soutenu avec un texte pas évident .... et une scénographie des plus surprenantes (cube, vidéo etc.). A ne pas manquer !!!!!
c'est la première chose qui étonne,un si petit théatre pour autant de talent sur les planches, voila une pièce etonnemment déroutante dans le bon sens,une mise en scène astucieuse,efficace,melangant les mouvemments,le mime,la vidéo.tout ceci servit par deux comediens très prometteur,à l'energie debordante,au jeu juste et inspiré,ils nous entraine dans leur enfermement avec humour,tension,émotion. voila qui change du théatre francais asceptisé,et qui fait du bien. j'espere revoir ce metteur en scene et ses jeunes comediens dans a theatre a leur mesure. un conseil,foncez les voirs,il ne vous re'ste plus longtemps,n'hesitez pas
Tout à fait d'accord, il y a du Godot dans ce texte de Pinter. la mise en scène est créative et originale sans être déroutante comme c'est parfois le cas dans le théatre contemporain. La scénographie sous-tend bien la montée insidieuse et progressive de la tension qui s'installe entre les personnages de plus en plus prisonniers de cet espace dont l'hostilité va grandissante. Il y a du rythme et on ne s'ennuie pas un seul instant. A voir absolument. Ce jeune metteur en scène et ses 2 comédiens méritent vraiment mieux que ce théatre de poche.
Sur un texte de Pinter qui dévalorise le langage: dialogues plats dignes du Godot de Becket, les 2 personnages s'agitent vainement (et y'a d'la sueur !!) dans un espace clos en attendant ... quelque chose !!!! Le mettteur en scène a su insuffler un rythme soutenu avec un texte pas évident .... et une scénographie des plus surprenantes (cube, vidéo etc.). A ne pas manquer !!!!!
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