Spectacle tout public à partir de 6 ans . Gratuit pour les moins de 10 ans.
La Compagnie Miettes de Spectacles ouvre les sens et l’esprit au pouvoir de l’imagination et nous permet ainsi de retrouver la part d’enfance qui est en nous.
Un conte indien m’est venu à l’esprit en écoutant Elzbieta raconter son projet : Autrefois les hommes disposaient du pouvoir imaginatif, ils l’utilisèrent à tort et à travers… Les dieux pour les punir décidèrent de leur retirer ce pouvoir et de le cacher afin que nul ne pût le découvrir : Au fond des mers ? Tôt ou tard les hommes trouveraient le moyen d’aller le chercher. Au bout de la terre ? Les hommes creuseraient, fouilleraient et retrouveraient ce pouvoir. Alors, le dieu des dieux proposa de le cacher au fond du cœur de l’homme. Depuis les hommes creusent, cherchent, fouillent pour tenter de trouver quelque chose qui se trouve finalement au fond de leur cœur…
Elzbieta et les enfants, à travers les dessins, mettent à notre disposition les outils pour retrouver ce trésor qui tout compte fait nous appartient.
François Grosjean
Le projet se propose de réaliser un musée imaginaire et d’en faire un refuge, un espace de confiance où les enfants s’émerveillent de leurs propres talents. C’est également un musée destiné au public adulte pour l’amener à porter un regard attentif sur les œuvres des enfants et à considérer leur force artistique. L’ambition est aussi de mettre en valeur le potentiel créatif de l’enfance pour donner le goût à chaque visiteur de renouer avec cette période si éphémère et précieuse.
Elzbieta Jeznach
D’après Professeur Galopin de Roland Topor. Par la Compagnie Miettes de Spectacles.
Le texte original de Roland Topor Le Professeur Galopin met en valeur la richesse émotionnelle que l’on trouve dans l’expression plastique des dessins d’enfants, leur inventivité, leur liberté, leur force esthétique pure et leur générosité. Ils expriment des questions essentielles concernant l’amour, la justice, la vie, le bonheur, la souffrance, la mort, trop difficile à aborder par le langage. Les dessins d’enfants ont des choses importantes à nous dire. Cette intuition constitue le véritable moteur de l’histoire que raconte un personnage de collectionneur passionné, le professeur Galopin, créateur du premier musée au monde des dessins d’enfants.
La mise en scène d’Elzbieta Jeznach se propose de faire vivre ce musée-refuge imaginaire tout au long d’une déambulation au cours de laquelle seront reformulées les façons de concevoir une exposition (à travers une visite guidée) et un spectacle (à travers la conférence du fameux professeur Galopin). Les œuvres présentées dans des tableaux vont se transmuter, sortir de leur cadre, prendre de nouvelles formes, entrer en mouvement de façon à poursuivre l’histoire engagée par les artistes-enfants.
Le papier se froisse et se transforme en objet animé, la feuille de dessin, fragile membrane, devient, tour à tour, fenêtre de castelet ouvert sur le monde, limite entre l’espace du réel et celui de l’imaginaire, écran sur lequel des ombres forment de nouveaux univers. La lumière épouse les pulsations du cœur des enfants, les couleurs sont comme un morceau de leur âme étalée sur le papier. Les comptines de Roland Topor et les bruitages d’un musicien sur scène créent un paysage sonore favorable aux associations sensibles entre l’œil et l’oreille.
Au milieu de ce décor sensible, le Professeur Galopin, passionné, explique, raconte sa vie, interviewe Bruno le jeune Picasso des dessins d’enfants qui refuse la nostalgie des adultes et revendique la liberté de grandir sans renier son enfance.
35 rue d'Aubervilliers 75018 Paris