Le Prince de Hombourg est l’histoire d’un militaire qui désobéit à l’ordre de ses supérieurs, qui a peur de la mort, qui est somnambule… C’est une œuvre dramatique qui suscite des interprétations selon chaque époque ou régime politique, et chaque lecteur peut lui attribuer un sens différent, ce qui fait la grandeur de ce texte hors norme.
Il peut être lu comme un réquisitoire contre le militarisme, contre le despotisme, contre la loi. Ce pourrait être aussi une plaidoirie pour la discipline militaire, ce pourrait être une comédie, une tragédie, un hymne à l’amour, à la vie, à la nuit, à la guerre, aux héros…
Bien des contradictions apparaissent dans ce message brouillé par une écriture qui mise sur « l’indécidable ». Le Prince de Hombourg c’est aussi le drame du corps, de sa splendeur et de sa misère. C’est aussi une histoire d’amour dans une histoire de guerre…
Le Prince de Hombourg fut écrit en 1811. Il demeure aujourd’hui comme un chef-d’œuvre insolite, la pierre angulaire du théâtre romantique, l’œuvre d’un génie poétique qui laisse jaillir au travers d’images, d’éclairs déchirants, les conflits profonds d’une âme dans toute son ampleur irrémédiable. Ultime œuvre avant une mort désirée, Le Prince de Hombourg a la densité d’un rêve prémonitoire, d’une œuvre qui précède l’adieu au monde.
Par la Compagnie Françoise Maimone.
Traduction : Pierre Deshusses et Irène Kuhn.
Musiques : Gérard Maimone. Duos & piano soli interprétés par Nicolas Nebout, violoncelle & Gérard Maimone, piano.
Rue Giraud 26100 Romans sur Isère