« Dans Le Prince Travesti - manière de conte de fées qui cache sous la langue la plus délicieuse la voix la plus délictueuse, manière de rêve (ou plutôt de cauchemar) toute tissée de secrets, de désirs, de menaces et de terreurs, où évoluent, dans un pays de carton-pâte, dans un palais-prison labyrinthique en lequel, lorsqu’ils ne sont pas en train de s’y perdre, sans cesse s’espionnent, princes, princesse et méchant ministre - nul n’est qui il est. Mais le devient. Par le théâtre.
Une Princesse prie sa meilleure amie de dire pour elle à un homme qu’elle l’aime… Mais « pour », hélas, signifie aussi bien « en faveur de » que « à la place de ». « Pour », qui toujours déplace, remplace, est le mot du théâtre.
Le Prince Travesti, en les méandres psychologiques les plus romanesques (et les plus terrifiants : plutôt roman noir anglais que marivaudage), colin-maillard métaphysique tout tissé de faux semblants, de chaussetrappes et de miroirs sans tain, triomphe de l’Amour et du Désir sur le Pouvoir et l’Intérêt, spectre incandescent d’un étrange soleil noir en pleine idéologie des Lumières, dit le théâtre même.
Si je mets en scène Le Prince Travesti, c’est que je cherche, une fois de plus, à mettre en scène le théâtre. »
Daniel Mesguich
« Le spectacle, joliment joué, avec les outrances théâtrales qui seyent à cette méditation scénique par-delà Marivaux, déclenche l’enthousiasme du public. Et du jeune public. » Fabienne Pascaud, Télérama, 21 juillet 2015
pièce, comédiens, mise en scène excellents. Mais c'est fini! Bravo
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