Présentation
Un mot de l'adaptateur
Un mot du metteur en scène
Luigi et Liberto, deux septuagénaires délaissés par leur famille se rencontrent sur un banc. Unis par leur sort, aux côtés d'Ambra une voisine, ils deviennent inséparables et préparent leur "évasion"…
Avec subtilité, "Le Soleil n'est plus aussi chaud" parle de vieillesse et de tendresse : Comment notre société traite-t-elle ses grands-pères aujourd'hui ?
- Ah, tes fils eux aussi ont oublié tout ce que tu as fait pour eux…
- Et les tiens, ils s'en souviennent ?
- Eux, ils ne me mettent pas à l'hospice…
- Parce que toi, tu as conservé la maison…
- Ne juge pas mes enfants ! Juge les tiens…
Quand j'ai lu, par le plus grand des hasards, "Le soleil n'est plus aussi chaud" (en italien "Classe di ferro") j'ai retrouvé l'émotion qui, dans l'immédiate après-guerre m'avait saisi à la vision des films de Vittorio de Sicca, Dino Risi, Alberto Lettuada, Mario Monicelli, tous ces chef d'œuvre doux-amers qui nous laissaient des larmes au cœur.
De mes nombreuses adaptations, c'est sans doute celle dont je suis le plus fier.
J'espère que vous partagerez mon plaisir et mon émotion.
Parce que, si le soleil n'est plus aussi chaud, la tendresse, elle, reste incandescente.
Jacques Collard
L'espoir fait vivre. Nous l'avons tous dit une fois, et nous continuons à y croire. Mais il est beaucoup plus facile aujourd'hui de Vivre que d'espérer. Il suffit de regarder autour de nous pour voir tous les Sans Domicile Fixe et autres gens abandonnés à leur désespoir.
Notre durée de vie s'est allongée, avoir 70 ans aujourd'hui, c'est être un jeune retraité, et notre société n'est peut-être pas prête à supporter ces "vieux" qui autrefois nous avaient déjà quittés.
Nous avons tous été jeunes, pour beaucoup nous sommes père et mère, et nous serons tous un jour "vieux". Nous voudrons tous garder notre indépendance, mais comment et jusqu'à quand ?
Cette pièce, retraçant un petit moment d'intimité entre deux enfants septuagénaires, est remplie d'espoir avec une rare poésie. Tantôt cruelle, tantôt drôle, elle nous rappelle que même si notre vie n'est pas toujours rose, nous ne devons pas pour autant broyer du noir.
Le soleil n'est plus aussi chaud : "c'est aussi beau qu'un rêve d'enfant"
Thierry Lavat
3, Avenue Gabriel 75008 Paris