C’est la biographie d’un homme de théâtre latino-américain, Oscar Castro. Il nous fait voyager dans le temps et dans l’espace, il nous plonge dans son enfance dans la campagne chilienne, puis la création du théâtre Aleph à Santiago dans l’ambiance fiévreuse de l’avènement d’Allende. Puis deux années dans les camps de concentration où il devait créer une pièce de théâtre par semaine. Et l’exil en France : la construction de sa vie et de son théâtre dans son pays d’adoption ; pour finir sur la question lancinante que se pose tout exilé : le retour ! Le tout au travers de multiples extraits de ses oeuvres dans lesquelles la vie et la scène se mêlent. C’est un miroir dans lequel chacun peut voir sur scène se dérouler les actions de sa propre vie.
Un spectacle où s’imbriquent, se croisent et s’entrechoquent la vie de théâtre, le théâtre pour vivre, le théâtre pour survivre, l’amour du théâtre et le théâtre de la vie.
"Le parcours d’un homme ne ressemble à aucun autre. Il est unique. Certains trouvent, dans leur existence, la force de combattre. D’autres font, de leur existence, un combat. Mon père est de ceux là, écorché vif par la dictature, l’exil et la disparition de sa mère, il défie l’adversité avec son arme la plus aigisée : le théâtre.
Héritière de cette passion, j’ai appris à connaître mon père sur scène en grandissant dans cet univers, parfois surréaliste, où la frontière entre le "papa" et le "directeur" est étroite.
Alors nous avons échangé les rôles et mon père est devenu mon comédien. Il s’est laissé porté et je me suis laissée guider par un homme qui voulait raconter son histoire, 35 ans de théâtre. Ce monologue est un chant à la vie où l’on est transporté au gré des péripéties qui ont forgé l’artiste. Parfois à contre-courant, il navigue “heureux qui comme Ulysse qui a fait un beau voyage” attendant le jour du retour... "
Andréa Castro
« Le vol du Corbeau (...) s’abat sur vous avec une puissance incroyable, il vous laisse pantelant, la gorge sèche, le regard embué. Avec son nez et son regard d’aigle, Oscar Castro est un rapace du théâtre, il fond sur le spectateur et ne le lâche plus. (...) Homme de demain, ce fils des Andes qu’est Oscar rêve d’un homme nouveau comme en rêvait l’Argentin Che Guevara (...). S’il surfe parfois sur les vagues de son imagination, avec une redoutable agilité intellectuelle, encouragé par son accent chilien, Oscar ne délire pas. Il délivre. Ses messages sont inscrits dans le texte d’une heure et demie qui forme un monologue ou sa vie défile à la vitesse d’un TGV, en réussissant l’exploit de ne jamais dérailler. Un tel lascar n’a pas besoin de décor, il est lui-même suffisamment médusant pour se passer de quelques accessoires que ce soit. Nous le savions grand, Oscar, là sa dimension éclate, il envahit totalement l’espace. » Jean Cormier, Le Parisien, 24 mars 2006
« ... Il n’existe pas un autre acteur chilien qui dégage un tel charme en connexion miraculeuse avec le public comme Oscar Castro, Directeur du Théâtre Aleph à Paris. Dès qu’il entre en scène, le spectateur le ressent comme un ami chaleureux de toujours, qui lui parle le cœur dans la main. Son aura survole le monologue autobiographique… » Pedro Labra Herrera, Le Mercurio (Chili), janvier 2006
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