L’écrivain russe contemporain Ivan Viripaev réunit, en une soirée d’ébriété, une galerie de personnages qui nous livrent, au hasard de situations improbables et cocasses, leurs pensées sur l’existence ou sur Dieu.
Mais l’ivresse transfigure, et une fois tombé le masque social, la vraie soif peut enfin se dire, celle d’un amour sans condition, dans une totale approbation de la vie. C’est loufoque et pathétique, profondément théâtral par la nature et la qualité des dialogues.
Dans la lignée des personnages excessifs de Dostoïevski, l’humanité clame ici son besoin d’absolu et, tournant le dos aux obligations, se refuse à la résignation comme au ressentiment. Si Viripaev se démarque de toute logique dramatique comme de tout théâtre documentaire, c’est pour introduire, musicalement, thèmes et motifs susceptibles de déclencher une réflexion et une émotion réelles : « J’essaie d’écrire sur l’invisible, sur la réalité spirituelle cachée à nos yeux. Et malheureusement, nous sommes aveugles. »
L’oeuvre nous place en ce lieu d’exubérance, de dépassement de l’individualité, de renversement à la fois violent, merveilleux, carnavalesque où se conjoignent déchéance et sublime. Les Enivrés ou la quête du Ciel dans le bas.
Texte français Tania Moguilevskaia et Gilles Morel (éd. Les Solitaires Intempestifs).
« Clément Poirée a fait mettre les chaussures à bascule - comme dit l'expression populaire - à sa troupe pour porter haut et fort, debout, à quatre pattes et couchée, la pièce d'Ivan Viripaev Les Enivrés. Car c'est par là qu'il faut commencer : saluer la performance des acteurs qui, plus de 2h15 durant, simulent l'ébriété avancée de personnages se croisant au bout de la nuit. (...) Ces Enivrés communiquent au public une ivresse de théâtre, que l'air du bois de Vincennes, une fois sorti de la salle, a du mal à dissiper. Qui s'en plaindra… » Philippe Chevilley, Les Echos.fr
« Clément Poirée a adopté toutes les illusions et tous les artifices du théâtre (...) Une humanité en détoute, drôle et pathétique, exultant de détresse comme de désirs. Les comédiens la portent avec tendresse et furie. » Fabienne Pascaud, Télérama
« Les comédiens donnent merveilleusement corps à ces clochards célestes, ou plutôt ces clochards d’aujourd’hui, éperdus, vulgaires, en manque de sens plutôt que de biens matériels. Des clowns philosophes et burlesques à la fois désespérés et célébrant à leur manière le pouvoir de changer comme le bonheur d’aimer. Les comédiens réussissent haut la main le très difficile pari du passage à la scène. » Agnès Santi, La Terrasse
« Le texte excessif offre l’occasion aux comédiens talentueux de pousser leur talent et au metteur en scène de construire sa plus belle mise en scène. » David Rofé-Sarfati, Toute la Culture
« Un spectacle réussi à voir sans hésiter. » Frédéric Perez, Spectatif
« Clément Poirée s’est amusé de l’état physique et mental de l’ivresse des corps, divertissant du même coup les spectateurs ravis. » Véronique Hotte, Hottelo
« Oppressant et fabuleux à la fois, le spectacle nous remet la tête à l’envers, avec un zest d’enfance qui nous donne envie de faire parler nos pantins ! » Evelyne Trân, Blog Le Monde, 15 Septembre 2018
« La nouvelle création de Clément Poirée invite à l’ivresse et à l’amour. Une soirée bien arrosée dénoue les langues et les esprits. Les situations cocasses et burlesques font rire, tout le monde se lâche et se met à croire à l’amour. Et l’on voudrait que cela dure toujours... » Culture First
Spectacle vif, dynamique, mise en scène originale (plateaux tournants) et jeu des acteurs avec une bonne diction, ce qui n'est pas négligeable.
Apres un début un peu confus, très vite on est entré dans la pièce. D’excellents comédiens au service d’un auteur, qui fait dire à ses personnages sous l’emprise de l’alcool, une multitude de vérités sur certaines noirceurs de l’homme. C’est puissant, l’humour noir ne manque pas. Petit bémol c’est juste un peu trop long ; dommage de décrocher sur la fin. Très bon spectacle cependant.
Très original et percutant texte contemporain, sur la vie, Dieu, les mensonges et faux semblants, les échecs et hontes personnelles... on y retrouve, sans doute, les interrogations actuelles de la société russe. A la fois émouvant et excessif, intime et exubérant, drôle et vociférant (un peu trop...). Bref, on aime (comme moi) ou alors... on détestera ! Comme lors d'une soirée trop arrosée...
des comedians exceptionelles! Bravo! Pas toujours facile de suivre le sense des dialogues mais la qualite des comediennes recompense tout
Pour 7 Notes
Spectacle vif, dynamique, mise en scène originale (plateaux tournants) et jeu des acteurs avec une bonne diction, ce qui n'est pas négligeable.
Apres un début un peu confus, très vite on est entré dans la pièce. D’excellents comédiens au service d’un auteur, qui fait dire à ses personnages sous l’emprise de l’alcool, une multitude de vérités sur certaines noirceurs de l’homme. C’est puissant, l’humour noir ne manque pas. Petit bémol c’est juste un peu trop long ; dommage de décrocher sur la fin. Très bon spectacle cependant.
Très original et percutant texte contemporain, sur la vie, Dieu, les mensonges et faux semblants, les échecs et hontes personnelles... on y retrouve, sans doute, les interrogations actuelles de la société russe. A la fois émouvant et excessif, intime et exubérant, drôle et vociférant (un peu trop...). Bref, on aime (comme moi) ou alors... on détestera ! Comme lors d'une soirée trop arrosée...
des comedians exceptionelles! Bravo! Pas toujours facile de suivre le sense des dialogues mais la qualite des comediennes recompense tout
Le travail des acteurs est excellent et certains d'entre eux sont mémorables. Parfois, je suis resté bouche bée devant la transformation et le savoir-faire de certains acteurs, dans un état de gloire authentique. Le spectacle, peut-être un peu long.
personnages tourmentés, tour à tour pitoyables et drôles, ubuesques, en quête de l'essentiel ... mais qu'est-ce que c'est ? comédiens brillants, mise en scène astucieuse, ça tangue de partout il faut le faire - seul bémol, quelques paroles nous échappent vous l'avez compris : j'ai beaucoup apprécié !
Suis arrivée en retard d'un quart d'heure et suis sortie trois quarts d'heure plus tard....abandonnant le navire......qui tanguait...... Ce spectacle ne présente aucun intérêt....des acteurs jouant l'ivresse , se contorsionnant en hurlant sur une scène circulaire......sale..... C'est laid, long , lourd.....triste.
Route du Champ de Manœuvre 75012 Paris
Navette : Sortir en tête de ligne de métro, puis prendre soit la navette Cartoucherie (gratuite) garée sur la chaussée devant la station de taxis (départ toutes les quinze minutes, premier voyage 1h avant le début du spectacle) soit le bus 112, arrêt Cartoucherie.
En voiture : A partir de l'esplanade du château de Vincennes, longer le Parc Floral de Paris sur la droite par la route de la Pyramide. Au rond-point, tourner à gauche (parcours fléché).
Parking Cartoucherie, 2ème portail sur la gauche.