Les Nuits Blanches

du 6 au 10 janvier 2010

Les Nuits Blanches

Un homme et une femme, Nastenka et le Narrateur, se rencontrent à la suite d'une agression. Ces deux solitudes, d'origines modestes, enfermées chacune à leur manière dans un univers dont elles voudraient s'échapper, vont, au cours de quatre nuits de discussion, se dévoiler: leur histoire, les impasses dans lesquelles elles se trouvent, l'incompréhension face à cette ville et cette vie qu'elles aimeraient saisir sans y parvenir. Ils se retrouvent autour de ce désir de partager, au delà du masque social, cette part de soi qui échappe, volontairement ou pas, à l'autre.

« Pourquoi le meilleur des hommes a-t-il toujours quelque chose à cacher à un autre et se tait-il devant lui? »

Cette interrogation, lancée comme un cri d'un banc public d'une grande ville au coeur de la troisième nuit, questionne nos rapports régis par la peur : la peur de l'autre, de sa différence et de sa part de mystère ; l'isolement qui en suit et la fuite vers des rapports rêvés et simples où l'humain prime sur l'efficace ; le désir d'aller au delà de ce frôlement de passant...

Un homme et une femme, Nastenka et le Narrateur, se rencontrent à la suite d'une agression.

Ces deux solitudes, d'origines modestes, enfermées chacune à leur manière dans un univers dont elles voudraient s'échapper, vont, au cours de quatre nuits de discussion, se dévoiler: leur histoire, les impasses dans lesquelles elles se trouvent, l'incompréhension face à cette ville et cette vie qu'elles aimeraient saisir sans y parvenir. Ils se retrouvent autour de ce désir de partager, au delà du masque social, cette part de soi qui échappe, volontairement ou pas, à l'autre.

Dostoïevski, sous le ton du conte, avec légèreté et humour, entrevoit la solitude écrasante qui se forge dans les rues de nos villes en construction, et, sans moraliser, dessine le parcours de deux êtres qui cherchent une troisième voie au coeur de quatre nuits blanches.

La nuit devient, paradoxalement, un espace de vérité où ce qui est enfoui remonte aux lèvres et se dit.

C'est essentiellement ces aspects de ce court roman de Dostoïevski, écrit juste avant son arrestation et son exil en Sibérie, qui nous ont donné envie de travailler sur cette oeuvre. Essayer de créer une atmosphère de conte clair-obscur (un peu comme certains films de Tim Burton) grâce à la lumière, au son, à la scénographie et au costume, tout en travaillant le concret des situations et de la parole dans le jeu pour retrouver, dans cette tension entre rêve et réel, le sourire grinçant qui parcourt cette oeuvre.

Et, si les personnages sont rattrapés par leur histoire et que ces nuits finissent par s'évanouir, Dostoïevski nous invite à rêver, un instant, que tout cela est peut être plus simple qu'il n'y parait, même si « qui a creusé les puits et hisse l'eau grisante, risque son coeur dans l'écart de ses mains. » (René Char, Poèmes à Yvonne)

Aymeric Lecerf

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Théâtre de l'Opprimé

78, rue du Charolais 75012 Paris

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Théâtre de l'Opprimé
78, rue du Charolais 75012 Paris
Spectacle terminé depuis le dimanche 10 janvier 2010

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