Les Prétendants

du 8 janvier au 7 février 2003

Les Prétendants

Nous sommes dans la salle de réunion d'un établissement culturel des marches de l'Est. Comme cela va se répéter à l'envi : " C'est le grand jour ! " à savoir, celui de la passation de pouvoir entre Raout, l'actuel directeur, et son jeune successeur, nommé Später…

Nominations Molière 2003 : meilleur spectacle public

Présentation
Introduction
Un certain manque/un manque certain
Une étrange entreprise
La tragi-comédie du langage
Monter « Les Prétendants »
Scénographie
Les acteurs
Comment j'écris ? par
Jean-Luc Lagarce

Nous sommes dans la salle de réunion d'un établissement culturel des marches de l'Est. Comme cela va se répéter à l'envi : " C'est le grand jour ! " à savoir, celui de la passation de pouvoir entre Raout, l'actuel directeur, et son jeune successeur, nommé Später.

Sur les instances de l'Adjointe à la Culture (une madame Poitiers), un envoyé du ministère (un monsieur Mariani) a fait, tout exprès, le déplacement de Paris. Bien entendu, le personnel ainsi que certains membres du Conseil d'Administration (des " historiques ", qui ont sans doute participé à la création de la maison) sont là. Conjoints et conjointes, dont certains travaillent - ou ont travaillé - à temps partiel ici, sont également de la fête. Sans oublier le représentant départemental du même ministère (Aubier) et le journaliste local (Soliveau).

Mais sous le caractère apparemment convivial et bon enfant de la réunion, perce un certain malaise. C'est qu'en réalité un mini-coup de force se prépare. La nomination du nouveau directeur aurait dû faire l'objet d'un vote en bonne et due forme de la part du Conseil d'Administration. Mais madame Poitiers craignant vraisemblablement que ce dernier ne retarde, par conservatisme ou esprit de chicane, la procédure, a décidé, avec l'aval implicite de Mariani, de passer outre. Ce qui, bien sûr, ne fait qu'aviver la méfiance des cadres et des membres " historiques " de l'association. 

Et pour finir, personne n'a été fichu d'aller chercher Mariani à la gare ! Madame Poitiers n'en décolère pas, et Raout qui n'entend pas porter seul le chapeau, se charge de faire retomber en cascade la colère de l'Adjointe sur ses propres collaborateurs. À ce train, les esprits s'échauffent vite, rancœurs et jalousies s'exacerbent, on est à deux doigts du clash public. Poitiers est obligée d'envoyer son mari en éclaireur, puis d'aller elle-même pousser un homérique coup de gueule pour éteindre l'incendie. Etc, etc…ainsi va la vie…

Que l'on ne s'y trompe pas. Même si les enjeux individuels, dans ces Prétendants, semblent assez médiocres, la force vitale dont les personnages doivent néanmoins faire preuve pour simplement les atteindre n'est pas moindre que celle requise d'un héros de Shakespeare ou d'un tragique grec. Et si, du point de vue de la fable, il ne se passe ici, apparemment, que fort peu de choses, ce n'est pas que les protagonistes soient apathiques ou mesquins, mais que le monde où ils évoluent soit frappé d'une sorte de fondamentale viscosité à laquelle, et non sans une considérable dépense d'énergie, il est extrêmement difficile de s'arracher. En sorte que, ce qui, partout ailleurs, passerait pour insignifiante péripétie, devient, dans cette anonyme salle de réunion, événement de première grandeur, catastrophe abyssale ou victoire contre le destin.

On pourrait également ne voir que pitoyable et risible maladresse dans les approximations de langage qui semblent handicaper tous les personnages. Mais comment ne pas être, plutôt, touché par leur quête éperdue du mot juste, leur angoisse de ne pas parvenir à exprimer exactement le fond de leur pensée, à désigner, avec la précision requise, les objets qu'elle vise ? Nous autres qui ne sommes point dupes - linguistes et philosophes nous ont appris que c'était là un but inaccessible - nous nous accommodons assez facilement de cette infirmité. Eux non qui, sans relâche - et sans succès - s'efforcent obstinément de la surmonter. D'où ces répétitions incessantes, ces reprises, ces atténuations, précautions, restrictions, incises et parenthèses, aussi désopilantes que terribles, et, pour finir, ces silences soudains, ces pannes, ces trous noirs qui vitrifient les discours et les comportements, et nous laissent, pour ainsi dire, au bord du gouffre.

Nous n'avons pas là, devant nous, le seul univers clos des " cultureux ". Ceci n'est pas seulement une Maison de la Culture avec ses usages et ses manies. C'est une petite société française d'aujourd'hui, à la croisée de la vie d'entreprise, de la vie " politique " (si cette notion est maintenue, comme disait Beckett) et des troubles de la vie privée.

Bernard Chartreux, Jean-Pierre Vincent

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Ils sont donc deux. Deux jeunes hommes frais émoulus des Écoles, assez brillants et ironiques : Marc Später et Jean-Michel Blot. Le premier est le candidat, adoubé par la Ville et l’État, à la direction de ce Centre Culturel. L’autre est son complice, celui qui vient pour être son second. Réflexe bien connu : on préfère toujours débarquer à deux dans une institution existante, au moins à deux, afin de mieux maîtriser ces vieux corps ossifiés… Mais cela pose toujours problème. Tout l’environnement préfère avoir affaire à un homme isolé.

Jusqu’où va « l’amitié » entre ces deux jeunes hommes ? Lagarce reste d’une absolue discrétion à ce sujet. Ils sont aussi amis, ou l’ont été, avec… la fille du Directeur sortant. Prétendants donc aussi, en quelque sorte, à la main de la princesse… Lagarce reste un peu moins discret là-dessus : nous pouvons deviner que, sans doute du temps de la Fac, Christine a eu un gros béguin, peut-être plus, pour Blot ; que Später s’en est mêlé. Sac de nœuds pas toujours agréable à remémorer… Et la chose se complique par le fait que Christine occupe un poste dans la maison, et qu’il faudra bien un accommodement mutuel, quels que soient les cadavres dans les placards. Ce genre de couple à trois est un thème récurrent dans les récits de Jean-Luc Lagarce. 

Les autorités et la maison font pression sur Später pour rendre la venue de Blot très problématique. Blot de son côté ne peut se départir d’une ironie gênante. Le complice devient un boulet, et un rival. Le jeune ambitieux n’hésitera pas longtemps. Il laissera son co-pilote s’éjecter sans une larme (sinon sans problème..). Cette comédie noire raconte la fin d’une amitié. Perceval abandonne Gauvin. 

Jean-Pierre Vincent

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C’est après sa mort prématurée que Jean-Luc Lagarce a connu la notoriété en tant que poète dramatique. C’est aussi le cas de Didier-Georges Gabily. Bernard-Marie Koltès avait connu au moins une renommée justifiée avant de subir le même sort expéditif. La disparition de ces trois-là, en peu d’années, tous trois âgés d’environ quarante ans, à l’heure de la maturité et d’un devenir universel, a créé un trou (peu aperçu) dans l’histoire de la dramaturgie de notre pays, de notre langue. Pour ceux qui viennent après eux, pas de bouclier, pas d’exemple ou de contre-exemple vivant, à l’abri duquel avancer leurs propres tentatives. Ils sont immédiatement en première ligne. Souhaitons leur longue vie…

Le nom de Jean-Luc Lagarce a d’abord été connu du public à travers ses derniers textes, récits dramatiques ou purement narratifs de son vécu de la maladie mortelle et du rapport au monde qu’elle a suscitée en lui et autour de lui. Malgré la pudeur élégante de Lagarce, c’est donc pour des raisons de brûlante actualité qu’il a intéressé (et grâce à de belles mises en scène).

Nous avons été captivés, quant à nous, par ce que j’appellerais les « textes de la maturité », du milieu des années 1980, textes qu’étrangement Lagarce n’a pas mis en scène lui-même : ces « Prétendants » que nous abordons aujourd’hui, et « Derniers remords avant l’oubli » que nous souhaitons réaliser dans les prochains temps. Sans doute sommes-nous sollicités, comme Lagarce, et depuis longtemps, par une sorte d’Histoire-Géographie sociopolitique de notre Gaule moderne. Ces deux pièces peuvent s’y inscrire. Mais le travail de Lagarce, pas plus que le nôtre, ne saurait se réduire à cela.

Jean-Pierre Vincent

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C’est vers 1983-1984 que Lagarce s’est lancé dans cette aventure. Il voulait écrire un texte qui regarde la France contemporaine en face. L’affaire était périlleuse. Beaucoup avaient renoncé d’avance, certains s’y étaient usé les dents. Son journal intime porte les marques de nombreuses et longues difficultés, d’abandons temporaires, d’affres diverses. Ainsi plusieurs années furent-elles nécessaires pour venir à bout de ce projet. Mais quel saisissant résultat !

Lagarce avait sous les yeux quotidiennement une France provinciale (Besançon pour ne pas la nommer) et le monde de la culture. C’est donc de ces deux données qu’il est parti. L’anecdote est, comme toujours chez lui, fort simple, mais ce n’est que l’anecdote. Nous assistons, un jour d’automne, à une sorte de cérémonie de passation de pouvoirs dans un établissement culturel. Pas un Conseil d’Administration, non, car justement les tractations politiques entre État et Municipalité ont mené à sa suppression (tour de passe-passe). Il y a là l’envoyé du Ministère, inspecteur fatigué, l’adjointe à la Culture bourrée d’énergie électorale, l’ancien et le nouveau directeur de l’établissement bien sûr, les cadres de la maison, les vieux membres dépassés du fameux Conseil d’Administration… Journée de dupes, de manœuvres, d’angoisses, de crises, autour d’un enjeu vital pour chacun mais dérisoire au regard de l’histoire du monde.

Certes, le fait qu’il s’agisse d’un vivarium culturel avec ses manies et ses travers, avec les personnages bien connus de sa commedia dell’arte, peut faire sourire les professionnels de la corporation… Mais, au fond, la situation est celle de toute entreprise de quelques salariés au moment où arrive un nouveau (et jeune) directeur, qui plus est flanqué d’un adjoint dont on ne sait quelle fonction (et donc la place de qui) il prendra…

Étrangement, presque tous et toutes sont accompagné(e)s de leurs conjoint(e)s. On découvrira peu à peu que tout cela est une affaire de famille. Mais surtout, ceci permet à Lagarce de tisser des petits malheurs privés qui viennent s’entrelacer avec les avanies publiques. C’est ainsi qu’il échappe brillamment au simple constat sociologique, à la simple description d’un état de fait collectif.

Jean-Pierre Vincent

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Dix-sept personnages sont en scène durant toute la pièce, ou presque : une société en petit, où chacun joue son destin à court terme. Comme tous les personnages de théâtre, et beaucoup de personnages sociaux, ils parlent pour vivre, survivre. Mais dans le théâtre de Lagarce, le langage, ou plutôt la parole, occupe un espace très spécifique : comme une entité flottante à partir des êtres, autour d’eux, entre eux. Et la parole est le lieu de multiples catastrophes : d’où s’ensuivent des erreurs difficiles à rattraper, des démarches qui produisent un effet inattendu voire contraire, dénégations, antiphrases, mots et gestes manqués, lapsus révélateurs, tout un festival de non-relations dans la relation. C’est ainsi qu’on vit, souvent, c’est ce que Lagarce cherche, souvent, à nous dire de nous.

Ainsi, notre petite colonie va-t-elle osciller sans cesse entre le pitoyable, le touchant, voire le tragique, et le cocasse, le ridicule, voire le burlesque. On ne sait jamais trop s’il faut en rire ou en pleurer. En ce sens, je trouve la pièce assez « tchékhovienne » : une sorte de « Cerisaie » (on y voit une Maison changer de main, avec tous les petits malheurs que cela suscite alentour..), mais une « Cerisaie » traversée par un « Revizor»… Lagarce, on le sait, ne manquait pas de culture…

Jean-Pierre Vincent

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C’est écouter chaque mot. Aucune de ces paroles, y compris la plus anodine en apparence, ne doit être minorisée. La partition ne comporte que des notes nécessaires. C’est bien une partition : double chœur à 17 voix.

Pour les acteurs : une réplique en moyenne toutes les dix-sept répliques… Cela suppose un mode d’existence scénique très particulier. Cela suppose aussi une manière unique d’organiser les répétitions, de se concentrer, de construire le spectacle.

Pas d’a parte. Les murmures sont publics. Tout doit être entendu. Il faut à la fois laisser la bride sur le cou aux acteurs et travailler avec eux une extraordinaire précision d’intentions. Pas de « démonstration » : humilité, émotions, bafouillements organisés au ras de l’humain. Modestie du jeu, même si l’on s’est fouillé la cervelle et la sensibilité pour y parvenir. Moments d’indescriptible désordre où tout devrait apparaître plus clair que dans une chose savamment ordonnée.

Être aussi justes et vrais que des acteurs Amateurs, en employant d’autres moyens. Des passages « aléatoires » comme dans la musique contemporaine, avec rendez-vous au point d’orgue.

Jean-Pierre Vincent

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Un présentoir à acteurs-personnages, pur, quasi abstrait, comme un lieu d’exposition où les personnages des tableaux, ou des photographies, se baladeraient en liberté confinée. Une machine à entrer et sortir tout simplement. Il fallait éviter la description réaliste, même transposée, d’une architecture «culturelle », avec ses circulations obligées. 

Le récit de Lagarce ne se limite pas à une description véridique : la vérité est dans les cœurs, les mots, dans l’air qui flotte entre les personnages. 

Jean-Pierre Vincent

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Il fallait réunir dix-sept acteurs de tous âges et de tous poils. Passionnant assemblage. J’ai cherché à composer ce tableau vivant en rejoignant plusieurs de mes familles : Les « anciens » : Michèle Foucher, Alain Rimoux et Rémy Carpentier, du temps du TNS et encore bien avant.

Les « récents » : Valérie Blanchon, Flore Lefebvre des Noëttes, Éric Frey, Pierre Gondard, Philippe Crubézy, Olivier Angèle, rencontrés assidûment durant les dernières années de Nanterre (depuis Karl Marx Théâtre Inédit jusqu’à Lorenzaccio, en passant par Le Jeu de l’amour et du hasard, Homme pour homme et Tartuffe). 

Les « petits » : Nadège Taravellier, Alexandre Le Nours et Xuan Dao, frais émoulus de l’ERAC et du Pancomedia de Botho Strauss.

Les « nouveaux » : pour certains de vieux amis, mais avec qui je n’avais jamais jamais navigué. Et l’occasion s’est offerte : Anne Benoit et Guillaume Lévêque (de la famille Françon..), Lucien Marchal (qui accueillit autrefois Les Prétendants, montés par François Rancillac avec des amateurs, dans son « Théâtre en Actes »), Jean-Charles Dumay (de la famille Fisbach..), et… Charlotte Maury-Sentier, pour la bonne bouche.

Magnifique kaléïdoscope humain à l’orée des répétitions. Unis par les liens secrets de toute une histoire de travail théâtral, unis dans l’amour de la pièce. Se découvrant et se redécouvrant par le filtre magique de feu Jean-Luc Lagarce, qui peut-être va revivre avec nous.

Jean-Pierre Vincent

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J'écris désormais l'essentiel de ce que je fais sur un Macintosh Classic. Directement. Avant j'écrivais sur une machine à écrire, sur des cahiers et je recopiais. J'ai eu de petites machines mécaniques, la première lorsque j'étais encore enfant, puis enfin, en Allemagne, une électrique à mémoire dont je me servais avec difficulté. L'ordinateur est sur la table de mon bureau - c'est la pièce de devant qui donne sur l'impasse et c'est là que je dors également et où sont la plupart des livres. Je suis devant le store noir toujours baissé. J'écris en Times, taille quatorze, justifié des deux côtés avec une marge de deux à gauche et de un à droite. Si je dois numéroter le texte, je le fais en bas de page, du côté droit.

J'écris en revanche mon Journal sur des cahiers d'écolier, à petits carreaux, de cent quatre-vingt-douze pages. J'occupe l'ensemble de la page, je souligne la date directement, d'un mouvement, en deux ou trois reprises, pas très droit. J'écris avec un stylo Mont-Blanc que m'ont offert mes trois amis. Il est toujours avec moi. J'écris à l'encre noire, l'encrier est sur ma table et lorsque je voyage, j'entoure le bouchon d'un scotch noir, du papier collant de technicien, très solide, pour qu'il ne risque pas de s'ouvrir.

J'écris le matin, maintenant. Je me lève tôt et lorsque le café est prêt, je me mets à table. Je me lave plus tard. Je tente de préserver ce temps-là. Vers dix heures trente, souvent, le téléphone sonne et écrire ne cesse d'être interrompu, mes petites histoires sont abandonnées. J'écris en douce.

J'écris très mal, mon écriture est illisible. Je n'écris plus aucune lettre à l'encre pour cette raison, je les écris sur mon ordinateur et elles se rangent automatiquement dans un dossier courrier personnel. Je leur donne comme titre le nom du destinataire et la date. Je fais de nombreuses fautes d'orthographe, je fais plus de fautes d'orthographe aujourd'hui que lorsque j'étais jeune. Je vérifie dans le Littré mais comme tous les gens qui font des fautes, je n'en ai aucune idée, aucun soupçon. Je dois faire moins de fautes de grammaire, il me semble.

J'ai de l'encre sur les doigts, je suis toujours revenu de l'école avec de l'encre sur les doigts et parfois même sur le visage et aujourd'hui encore, malgré ce beau stylo et bon stylo, c'est toujours le cas. Il arrive encore qu'il y ait de l'encre sur mes draps et longtemps j'ai essuyé ma plume sur mes pantalons et mes chemises, mais on me l'a trop reproché et j'ai arrêté.

Jean-Luc Lagarce

Extrait de Comment j'écris ?, pour Les Cahiers de Prospéro, n° 5, avril 1994, reproduit dans Du luxe et de l'impuissance et autres textes, Éditions Les Solitaires intempestifs, 2000

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La Colline (Théâtre National)

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15, rue Malte Brun 75020 Paris
Spectacle terminé depuis le vendredi 7 février 2003

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