Nous partons d'une règle du jeu très simple : les deux rôles principaux tenus par des acteurs sont ceux d'un maître et de son disciple. Clin d'œil à Diderot. Cette relation de base autorise la joute ludique, la polémique et les surprises de la complicité.
Les deux personnages ne se parlent qu'à travers les masques et les poèmes
Sitôt sur le visage, le masque transforme le corps de l’acteur et son dire.
Sitôt sur la langue, le poème transforme l’univers de l’acteur.
La leçon durera jusqu’à l’accomplissement : l’envol de l’un, la disparition de l’autre
Les masques sont dominants dans le déroulement du spectacle. On ne peut pas tricher sur le propos : les masques dirigent l’espace et le rythme. Certains masques ouvrent sans complexe au poème et s’y engouffrent. Parfois le poème suggère un masque. Il n’y a pas de règle sauf celle de l’évidence. La poésie la rend terriblement humains : les personnages quittent la défroque des archétypes pour celle des mythes. Par exemple, choisir le masque de Polichinelle pour Les Illuminations d’Arthur Rimbaud, c’est choisir de mettre de la chair et du sang dans chaque mot.
Textes d'Apollinaire, Arp, Audiberti, Corneille, Desnos, Eluard, Frédérique, Hugo, Queneau, Luca, Machado, Michaux, Pey, Prévert, Reverdy, Rimbaud, Ronsard, Tardieu, Verlaine...
En Ile-de-France depuis 1990, issu du Théâtre du Campagnol (Centre dramatique de la Banlieue Sud) et du Théâtre de la Guimbarde (Centre Dramatique de Wallonie pour l’enfance et la jeunesse), le Théâtre du Sable est animé par Etienne Guichard.
Il travaille depuis une dizaine d’années (créations et animations d’ateliers) sur le territoire de Saint–Quentin–en-Yvelines, en partenariat avec le réseau culturel : l’ACT (Trappes), Le Prisme (Elancourt), Le Scarabée (La Verrière), la Ferme de Bel Ebat (Guyancourt). Régulièrement soutenu par la DRAC Ile-de-France, le SAN de Saint-Quentin-en-Yvelines, le Conseil Général des Yvelines.
17, quai d’Anjou 75004 Paris