Spectacle conçu et joué par le comédien avignonnais Christian Mazzuchini, sur des textes de Serge Valletti.
Le comédien va croiser sur le plateau des gens, d'ici, qu'il aura rencontrés préalablement, à Mont-Saint-Aignan, à Rouen... Histoires réelles, textes de fiction se mélangent pour " retrouver tradition orale et écoute du voisin " et donner la parole aux gens.
Nous avons démarré cette saison qui s'achève en réunissant (le 6 novembre 2000) tous ceux qui souhaitaient prendre part à l'aventure des spectateurs critiques et " actifs. " Tous les gens présents ont exprimé leur envie d'être là, auprès des artistes, de les accompagner, dans leurs démarches et leurs recherches. Tous voulaient avant tout se rencontrer, échanger autour des spectacles, autour de l'art en général; tous étaient prêts, à leur manière, à s'impliquer dans la vie artistique, en y occupant une place bien plus large que celle du spectateur qui applaudit seulement, une place qui s'invente.
Nous ne pouvions rêver mieux pour clôre cette saison 2000-2001 que ce spectacle de Christian Mazzuchini et sa manière unique de partager le théâtre, la scène, avec les gens...
Christian Mazzuchini est interprète depuis plus de 20 ans, au théâtre, au cinéma ou avec des chorégraphes. Ce spectacle est né de sa rencontre avec l'écrivain marseillais Serge Valletti (qui a écrit une quarantaine de pièces depuis 1969) et de son envie d'un autre rapport artistique : " J'en avais marre de quitter les villes où l'on jouait sans connaître personne. J'aime mieux aller vers les gens que de signer des autographes. C'est à nous de faire cette démarche, ça fait partie de notre boulot. Et ça me titillait de les croiser sur un plateau. "
Extrait du texte
" Vous n'avez pas d'autres choses à me montrer que cela ?
- Si. J'ai aussi une photo de moi en train de monter le col du Lautaret à vélo et je
m'étais arrêté pour prendre la photo, voilà pourquoi on ne me voit pas dans l'effort
et comme je voulais me photographier moi-même... il fallait mettre le trépied... et
comme là-bas tout est pentu, le trépied ne tenait pas et c'était trop compliqué, donc
j'ai posé l'appareil par terre et l'on ne voit que les roues du vélo, et on dirait que
c'est plat. C'est une sorte de ratage complet cette photo du col du Lautaret. C'est pour
cela que j'ai une certaine tendresse pour elle... " Serge Valletti
rue Nicolas Poussin 76130 Mont-Saint-Aignan