Météores du romantisme noir, Les Chants de Maldoror portent leur propre ambiguïté : ils sont autant le théâtre du jaillissement brut et obsessionnel, que du triomphe de la lucidité. Impossible de trancher. Aussi toute lecture, toute interprétation, tout éclairage sont souverains.
Cette liberté exceptionnelle, c’est naturellement par la rencontre de la poésie et de la musique improvisée qu’ils choisissent de l’exercer. Comparable au processus de conjuration, l’improvisation musicale joue en contrepoint avec la poésie pour mieux en raviver l’étrangeté, lui préserver toute sa virulence, déployer un paysage sonore continuellement mouvant, et dont les accidents comme les aplats sont propres à faire surgir les tonalités les plus secrètes du texte.
Une lecture-musicale de la Compagnie Le Lampion - D’après l’oeuvre du Comte de Lautréamont.
5, rue du Plateau 75019 Paris