Les ogres existent

Paris 19e
du 10 au 18 décembre 2005
1h10

Les ogres existent

C'est l'histoire d'un homme qui a de la bouillie plein la tête et tente de rassembler ces fragments de mémoires en quête de sens, de direction. Non, c'est aussi l'histoire de Judith qui a perdu son ventre, elle est complètement creuse mais refuse de rester vide.

L'histoire d'une rencontre
Les personnages
Note de mise en scène
Note de l’auteur
La compagnie Circonflexe

  • L'histoire d'une rencontre

Les ogres existent c'est l'histoire d'un homme. Un homme qui a de la bouillie plein la tête et tente de rassembler ces fragments de mémoires en quête de sens, de direction. Non, non c'est aussi l'histoire de Judith qui a perdu son ventre, elle est complètement creuse mais refuse de rester vide. Les ogres existent c'est la rencontre de ces deux mutilés, leur confrontation, leur reconstruction intime balayée par les résurgences de ce qu'ils traînent derrière eux et de ce qu'ils cachent dedans.

« On pourrait croire qu’avec le temps on s’habitue, que ce n’est pas la première fois, c’est faux, on ne s’habitue pas à ça. Quoique je fasse je me retrouve là-bas, je ne comprends pas. J’essaie de comprendre, je suis seul avec ce silence épais qui me remplit la gorge. J’essaie de crier sur les murs, de crier un peu pour ne pas m’étouffer mais il n’y a rien qui sort de ma bouche et quand le monde se met à tourner autour de moi et que tout se brouille, tout devient clair, aveuglant, des images se bousculent dans ma tête remplie de coton, ça va vite trop vite, j’essaie de comprendre mais je comprends rien .»

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  • Les personnages

Deux errances qui se croisent. L’homme cherche quelque chose, mais alors quoi… Il y a quelque chose de morcelé, de fragmenté, qu’il tente de reconstituer patiemment. On dit que le plus important n’est pas ce que l’on trouve au bout du chemin mais la trajectoire, le sillage. Avoir un but et tenir debout pour être un homme. Recoller les bouts de souvenirs, remettre tout ça en ordre et trouver une direction.

Judith, elle, sait ce qu’elle a perdu, c’est quasiment physiologique. Elle a perdu son ventre. Le jour où Armand est « parti ». Elle sait ce qu’elle veut c’est une fonceuse. Que veut elle ? Se remplir, combler ce vide qu’elle a dans le corps, elle vit dans le passé, et il n’y a pas de jour qui passe sans qu’elle ressente le poids de la culpabilité, et l’absence.

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  • Note de mise en scène

La première sensation que j’ai eu en lisant ce texte était la déstabilisation. A cheval entre le réalisme et l’onirisme, j’ai été plongé dans l’histoire de ces deux personnages tout deux dévorés. « Ces ogres » ont crée le vide de la mémoire pour l’un et le vide intérieur de l’autre… Tout un univers instable qui m’a permis de créer une scénographie tout aussi instable. Ainsi des éléments de décor vont être en mouvement perpétuel et les comédiens devront évoluer dans cette mouvance. L’appartement de Judith par exemple va s’agrandir et se rétrécir pouvant ainsi être la métaphore scénique de la confiance qu’elle porte en l’amour de cet homme qui partage sa vie.

Ce texte sert deux personnages et fait seulement référence à un troisième : « Armand » l’ancien amour de Judith. Armand est mort dans des circonstances pour le moins mystérieuses. Il a son importance dans l’histoire ; c’est la raison pour laquelle j’ai décidé dans cette mise en scène de le matérialiser par un troisième comédien qui ne s’exprimera lui que par son corps. Il est l’élément perturbateur, le souvenir du passé qui va venir hanter le présent de Judith. Elle se fait rattraper par ce passé tandis que l’homme fait tout pour rattraper le sien.

Même si cette histoire n’est pas située dans le temps ; j’ai eu à la lecture, la vision de tableaux situés dans les années 50-60. Un décor est né dans mon esprit avec un intérieur très modeste pour Judith ; le seul élément défini sera une vieille radio qui sera la source de l’univers musical qui appartiendra à cette pièce.

La plupart des musiques seront de ces années 50-60. Aucune à ce jour n’est définitive mais il y a des trésors dans la chanson française qui à l’écoute semblent avoir été écrits pour cette pièce et illustrent parfaitement cette histoire.

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  • Note de l’auteur

Je porte une affection toute particulière aux fous, à ces personnages habités d’une vision, des fous pas forcément durs, des fous absurdes, probables, étrangers et familiers : les doux dingues. Il me semble que s’il y a un endroit où ils peuvent exister dans leur fragilité c’est bien le théâtre. Le jugement y est moins expéditif et se fait à la lumière de ce qu’ils nous donnent à travers leur langage et cette part de nous qu’ils osent porter. Dans cet espace privilégié leur bulle nous happe, nous englobe et laisse une empreinte.

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  • La compagnie Circonflexe

La compagnie Circonflexe est issue de l’école d’art dramatique Les Enfants Terribles. Au sein de ce théâtre, nous avons eu l’occasion de jouer une dizaine de spectacles depuis Septembre 2002.

Suite à notre parcours artistique qui nous a conduit à nouer divers contacts (Théâtre des Quarts d’heure ; centre social de la Croix St Simon, Théâtre du regard du cygne…), notre compagnie a pour objectif d'exploiter, les rues, les commerces, les squares, les cours d'immeubles, tous les coins insolites pour suspendre et surprendre les gens dans leur quotidien et les attirer dans un lieu magique : Le théâtre le plus proche. Créer un théâtre de l'instant, un théâtre ami, un théâtre forum, apporter une autre dimension au divertissement. Tout pour surprendre, provoquer et avant tout divertir le public, sans cesse renouveler et adapter notre travail.

Nous montons Les ogres existent, suite à une rencontre forte avec ce texte et une collaboration avec l’auteur. Le matériau de cette pièce rejoint notre envie profonde de défendre des auteurs contemporains trop peu joués de façon humble, ludique et ambitieuse.

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Bouffon Théâtre
26-28, rue de Meaux 75019 Paris
Spectacle terminé depuis le dimanche 18 décembre 2005

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