Les oranges (hors les murs)

du 17 au 18 octobre 2003

Les oranges (hors les murs)

Œuvre de cet écrivain algérien successivement universitaire, musicien de jazz, nouvelliste dans un quotidien, " Les Oranges " restitue à travers le vécu d'un personnage, la mémoire d'un peuple déchiré et de son lent et difficile parcours vers la liberté.

Vendredi 17 octobre à la Maison pour Tous de Courdimanche
Samedi 18 octobre à la Maison pour Tous des Amonts

     
Les Oranges
Note du metteur en scène
Note du Chef de Chœur Stefano Intrieri
Notre parrain Boualem Makouf
Présentation de la compagnie
Extraits de presse
Extraits de Presse en Avignon
Le point de vue des spectateurs

Œuvre de cet écrivain algérien successivement universitaire, musicien de jazz, nouvelliste dans un quotidien, " Les Oranges " restitue à travers le vécu d'un personnage, la mémoire d'un peuple déchiré et de son lent et difficile parcours vers la liberté. C'est grâce à une écriture nouvelle privilégiant phrases nominales, jeux de mots, ruptures et coq-à-l'âne, que ce symphoniste des mots nous fait partager les errements, les espoirs et les peines du peuple algérien : la colonisation, l'indépendance, la montée du terrorisme, le chaos, la mort, sont autant de thèmes abordés à la fois avec cocasserie et humour mordant, gravité et mémoire.
A l'image du langage algérois fait de poésies, d'insultes et d'envolées lyriques sur la beauté du pays et des filles, ce récit scandé par un rythme insolite et tendre, et une multitude de références à des fonds culturels, nous parle du présent vécu mais remonte aussi à la mémoire. Une mémoire en pointillés, pleine de bruit et de fureur, qui à travers le style d'Aziz Chouaki, oblige à constater que rien n'est simple au pays " où l'indépendance est arrivée ".
L’histoire de l’Algérie de 1830 à nos jours…
Une série de péripéties meurtrières et quotidiennes d’un peuple qui cherche ses marques, interprétée par six comédiens, dont un chœur de femmes méditerranéennes. Le serment des oranges est une allégorie porteuse d’un espoir de paix.

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Faire d'un texte monologue une interprétation à six personnages m'a demandé de définir le parcours psychologique de chacun d'entre eux.
Le personnage central des Oranges, tel qu'il a été écrit, traverse des périodes historiques au cours desquelles il est soumis à des comportements et émotions contradictoires voire antinomiques.

C'est pourquoi nous avons centré notre travail sur l'image fantasmagorique du serment des oranges. Au cœur de cette histoire, ce serment est une allégorie de l'Algérie porteuse d'un espoir de paix : " A partir d'aujourd'hui, tu es désigné par le royaume des oranges pour établir la légende de ta race. A présent, tu vas me faire le serment que voici : " Je jure à jamais d'enterrer cette balle le jour où tous les gens de cette terre d'Algérie s'aimeront comme s'aiment les oranges. "

Six personnages évoluent alors tour à tour dans toutes les péripéties meurtrières et quotidiennes d'un peuple qui cherche ses marques.
Par ailleurs, le point de vue scénographique s'attachera par des moucharabiehs, à relater la culture musulmane ancestrale. Leur traitement métallique nous donnera la perspective d'une Algérie moderne et contemporaine. Par là, je cherche à inscrire ce spectacle dans le poids de son histoire et la perspective de l'avenir.
De ce fait, le parti pris de mise en scène, mêlant Rappeur, Human Beat-Box et musique classique occidentale, est à l'image de la civilisation musulmane originelle, riche et luxuriante.

En cela, une présentation moderne de l'Algérie nous a poussés à lier ce passé en intégrant une multiplicité de genres artistiques, et en veillant à ne pas stigmatiser dans un style dit oriental notre interprétation.

Enfin, mon attachement au texte de Aziz Chouaki, au-delà de la simple lecture, est parti d'un véritable coup de cœur devant son interprétation par les comédiens de la troupe lors de cours d'art dramatique. De là, découle un processus personnel de compréhension des difficultés que traverse ce peuple.

Je souhaite communiquer au public, par un traitement esthétique approprié, sinon une compréhension totale, du moins un point de vue plus nuancé sur l'histoire de l'Algérie à l'aube du quarantième anniversaire de son indépendance. Que va-t-il advenir de ce pays, hier composé de multiples influences humaines, aujourd'hui fratricide et demain…

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Gruppo Strumentale de la Réjouissance
Pour cette énième aventure qui associe le théâtre contemporain et la musique ancienne, en les personnes de Checco et de notre ensemble, le plaisir est toujours au rendez-vous, mais les contraintes techniques de départ sont très différentes.
Nous avions toujours dû d’abord nous " construire " un texte, sur une base littéraire " noble " (la poésie baroque de Tasso, Guarini et alii pour le programme Monteverdi ou le Gargantua rabelaisien de notre toute première réalisation commune... ) ou plus liée au " quotidien " de la langue (Le Couloir des Anges) ; maintenant, sur un court texte qui n’atteint pas les 90 pages en petit format, le tourment de devoir sacrifier des phrases, des allusions, des descriptions, des envolées et je vous en passe est vraiment fort, tellement ce petit livre est dense et structuré, en dépit de l'apparence littérairement " désengagée " qu’il se force à nous donner.
Pourquoi parler de tout cela dans la partie musicale de la présentation ? C'est justement en raison à la fois de cette structure forte et de l'intensité passionnelle qui le parcourt que le parallèle avec la musique baroque s'est imposé à nos... oreilles comme allant tout-à-fait de soi : comment oublier dans ce contexte la recherche formelle liée à la Rhétorique des Passions qui a conduit jusqu’à la naissance de l'opéra, le théâtre en musique ?

On pourrait nous reprocher de vouloir continuer sur le chemin de ce " Mariage forcé " (pour ne pas citer celui entre les arts de Molière et de Lulli...) entre deux mondes plutôt éloignés dans la mentalité dominante, celui de l'immigration forcément illettrée et violente " contre " l'élitisme culturally correct de nos maîtres-à-subventions...

La réponse du public aux autres " liaisons dangereuses " établies dans le passé nous conforte dans l'espoir qu'une musique bien composée et bien interprétée peut traverser les siècles et les barrières sociales, en accompagnant avec bonheur toute autre réalisation artistique du même niveau de profondeur humaine et artistique : avec Les Oranges et la compagnie d'Éric, Hotteterre et Monteverdi (ainsi que notre ensemble) ont trouvé des partenaires exigeants !

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A Eric Checco et à toute l’équipe du Théâtre du Voile Déchiré
Les temps sont douloureux pour le peuple algérien. Et pourtant, et toujours, des œuvres surgissent qui disent la supériorité de l’émotion, de l’intelligence sur la violence. Celle d’Aziz Chouaki Les Oranges participe de ce cri. Je connais nombre d’entre vous depuis de nombreuses années. J’ai vu combien vous participiez de ce mouvement qui, ici, par le théâtre se fait rencontrer des jeunes et tout un public partageant ces cultures plurielles.

Et surtout et c’est essentiel à mon sens, vous allez au-delà de tel texte, tel auteur, telle origine. C’est de l’universel qu’il s’agit, de l’Homme. Vos valeurs sont celles de tolérance, d’ouverture, de partage. Et c’est pour cela – et la démarche n’est pas aisée - que vos créations ne sont pas circonstancielles mais visent à la durée. Elles sont faites d’exigences.

C’est avec émotion donc que je reçois votre souhait de me voir parrain de votre pièce. Et si vous me le permettez - humblement - je crois que ce parrainage devrait être plus large et dédié à tous ceux qui luttent contre l’oppression. C’est le propre de l’art que de faire naître, de la douleur l’espoir.
Je vous souhaite pleine réussite pour cette pièce. Fraternellement,

 Boualem Makouf

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La Compagnie du Théâtre du Voile Déchiré créée en 1985, et implantée à Sarcelles, s'ancre dans une dynamique de proximité avec les habitants de quartier. De par notre implantation et notre travail avec un précédent spectacle  le Couloir des Anges, nous essayons de redonner au spectacle vivant son caractère de fête populaire. Ainsi nous attirons dans les théâtres un public nouveau tout en désamorçant les préjugés et les codes esthétiques. Les spectacles que nous avons présentés jusqu'ici défendent l'esprit de cohésion, de partage et de tolérance entre les peuples. A ces différents titres le texte " Les Oranges " nous a profondément bouleversés et émus car il s'inscrit dans la droite ligne des valeurs que nous défendons dans la vie et sur scène.

Vocation

1. Créer des liens entre le champ culturel et le champ social au travers du spectacle vivant.
2. Monter des créations théâtrales en tenant compte des habitants dans les sites où elles s'implantent.
3. Assurer une formation au spectacle vivant en animant des ateliers en direction d’un public jeune et adulte.
4. Apporter l'activité théâtrale dans les quartiers à forte concentration immigrée, dans les services sociaux, dans les écoles et dans les prisons.
5. Par le moyen des arts de la rue (parades, danse hip-hop, chant), attirer au théâtre les habitants des grands ensembles.

Activités

1. Création de spectacles avec les habitants : 11 créations, 4 participations à des Festivals internationaux (Avignon, Bruxelles), tournées nationales et internationales
2. Ateliers d'art dramatique pour adultes : mise en place d'actions de proximité pour la formation du public et du comédien
3. Actions dans le milieu scolaire (écoles, collèges, lycées) : lectures animées et ateliers d'art dramatique
4. Actions de formation artistique dans le milieu social (RMI, alphabétisation)
5. Actions dans le milieu carcéral

Quelques créations

· L'épopée de Jonas (1986) - Spectacle pour enfants
· Dieu à mort (1987-1992) - Fresque sur l'histoire de la Bible
· Marielle (1989-1990) - Spectacle de mime dramatique - Tournée internationale
· Fracture (1990) - Spectacle de mime dramatique
· Le Mariage d'Hasma (1992)
· Et demain, on fait quoi ? (1993) - Spectacle jeune public
· Zapping lecture (1994-1997) - Animations théâtre en bibliothèques et écoles
-Le Couloir des Anges (1999-2000) - Spectacle tous publics créé avec des habitants de Garges-lès-Gonesse et Sarcelles - Tournée nationale et internationale

Tournées du Théâtre du Voile Déchiré

*Théâtre de Clavel (Paris), *Théâtre de Ménilmontant (Paris), *Pavillon Baltard (Nogent), *Théâtre Municipal de Poissy, *Théâtre du Grand Casino (Aix les Bains), *Festival d'Avignon 1992, 1999 (Théâtre de l'Oulle), 2000 et 2001 (Collège De La Salle), *Théâtre des Arts, Scène Nationale (Cergy), *Maison des Arts de la Culture, Scène Nationale, (Villeneuve d'Ascq), *Théâtre Municipal (Valence), *Théâtre 13 (Paris), *Théâtre Toronto, Canada, *Espace Lino Ventura (Garges-lès-Gonesse), *Espace Polyvalent (Domont), *Institut Polytechnique Saint-Louis (Cergy), *Théâtre Municipal de Pierrefitte, *Palais des Glaces (Paris), *Centre Culturel Alban Minville (Toulouse), *Théâtre des Mazades (Toulouse), *MJC de Chilly-Mazarin, *Palais des Beaux-Arts, Festival des Francophonies Théâtrales Bruxelles), *Sudden theâtre (Paris), *Espace Polyvalent de Miramont de Guyenne, *Espace Polyvalent de Pierrelaye, *Salle André Malraux (Sarcelles), *Rencontres urbaines de la Villette

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Magnifique texte(…) Aziz Chouaki ne se refuse rien, ni dans la forme - gimmicks, gags, métaphores, langage grossier ou poétique, dialogues imaginés ou réels - ni dans le fond - retournement de la pensée, incertitudes, dépressions, enthousiasmes. Il serait sans doute un fantastique monteur de cinéma avec ce talent de la juxtaposition et du découpage qui mettent en miroir des personnages et des situations dont la confrontation permet de regarder l'Algérie sous tous les angles. Les Inrocks

Qui vante encore les oranges d'Algérie, celles d'autrefois, délicieuses et juteuses ? Dans un pays à feu et à sang, ces fruits sont déchiquetés, comme la mémoire du narrateur, qui ré-écrit depuis son balcon, l'histoire de son pays depuis 1830 et celle plus quotidienne de son quartier. Libé

Un impitoyable essai balaie plus de cent cinquante ans de l'histoire algérienne. Depuis le jour où la première balle française alla se nicher dans une orange…L'Histoire s'y mêle au récit de la vie quotidienne : Aziz Chouaki se révèle comme un intellectuel émotif et percutant. Télérama

Un beau texte d'Aziz Chouaki, il nous donne à sentir la poésie de la simple vie des gens simples. Leur humanité. De l'humour aussi, cette dérision qui désarme le malheur, et l'œuf le mot qui roule boule. L'huma

Aziz Chouaki comme le narrateur des oranges se dit qu'il n'a pas d'autre choix que d'attendre " que le sang sèche, comme l'encre, puis écrire, avec le vent avec les arbres… "Convoquant le souvenir de l'émir Abdelkader, d'Isabelle Eberhardt, et, surtout, de Camus, ce conteur des " Oranges " témoigne de la colère et de l'humour-terrible d'une Algérie à qui on a volé sa mémoire et à qui on dénie le droit à une identité plurielle et métissée. Le monde

Médias  : France Inter (Jean-Luc Hess / José Arthur), Le Cercle de Minuit (Laure Adler).

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« Ce qui importe avant tout, c’est la fougue et l’investissement des acteurs, la capacité à assumer une mémoire douloureuse et à signifier, par leur propre énergie des raisons d’espérer » l’Huma

« Eric Checco retrouve là la verve et le dynamisme, son théâtre restera inscrit dans la mémoire militante mais surtout dans le répertoire du théâtre contemporain au service d’une écriture forte et du simple droit des peuple » Ciné Libre

«Un pari réussi qui fait naître de la douleur, l’espoir qui laisse de belles images derrière lui » La Provence

«La cruauté est jouée avec humour et poésie de sorte que l’on ne s’apitoie jamais. Le jeu des comédiens est juste et authentique » Le Dauphiné

« On m’a raconté l’histoire de mon pays, l’Algérie d’hier et d’aujourd’hui, celle de Camus, de Ben Bella, l’unique, du front islamique, des sans nom patronymique… J’ai été saisie par la justesse avec laquelle ces jeunes personnages se sont exprimés. » Sabrina
« Que d’émotions et d’espoir… Le goût des oranges est amère. » Guy
« L’histoire qui m’est racontée est vrai et marquante, car la vie est comme ça. Moi qui ai du sang algérien, j’en ai gros sur le cœur, car des mères et des enfants paient. » Nargisse ( 12 ans )

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Espace culturel Boris Vian aux Ulis
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Spectacle terminé depuis le samedi 18 octobre 2003

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