Lieu des au revoir et des adieux, aux histoires meurtries, aux décisions décousues, aux envols vainqueurs, lieu de toutes les souffrances, de toutes les interrogations et de tous les espoirs, lieu des larmes chaudes et des mains jointes et des serments hâtifs, lieu des derniers sourires, des paroles qu'on n'oubliera jamais et des baisers donnés pour la vie, voici la gare…
« C'est elle le personnage principal, elle le sait et le fait savoir. L’endroit où passent et repassent les hommes pressés, les femmes avec leurs enfants, leurs magazines, leurs chats, leurs valises à roulettes, les bandes braillardes, les errants, les familles électriques, les fantômes du monde entier, les anonymes couleur de fumée, les fous qui parlent seuls. » Une multitude de trajectoires individuelles juxtaposées par la magie du théâtre…
La gare… Anonyme et cependant si humaine, respiration qui rythme les allers-retours des individus qui la traversent. Eux-mêmes des anonymes, eux-mêmes si humains.
La gare… Bien plus que des départs et des arrivées, la vie se joue ici comme un fil tendu entre deux rives, tendue comme les airs de tango qui ponctuent ce va et vient incessant des peines et des joies, des ruptures et des rencontres.
La gare… lieu des espoirs perdus, des espoirs retrouvés.
La gare… multitudes de morceaux de vie enfermés comme en une vieille valise bien trop lourde à porter, clichés éparses qui tapissent les murs de souvenirs lointains, points de suspension des futurs incertains…
41, rue Volta 75003 Paris