Fable ironique et révolutionnaire, l’ultime collaboration de Bertolt Brecht et Kurt Weill n’a rien perdu de son mordant et de son actualité. Opéra donné en version de concert avec Judith Chemla. En allemand surtitré.
Opéra en version de concert chanté en allemand, surtitré en français et en anglais.
Interdit d’exercer la moindre activité en relation avec la musique sous le nazisme, Kurt Weill s’expatrie à Paris en 1933. Peu de temps après son arrivée, Boris Kochno, alors co-directeur avec le jeune Balanchine des Ballets 33, lui passe commande d’un ballet. Un temps envisagé en collaboration avec Cocteau, il retrouvera finalement son complice Bertolt Brecht, avec qui il s’était fâché quelques années auparavant, pour une ultime collaboration. Réquisitoire implacable d’une société en déliquescence, l’ouvrage s’articule en sept séquences où se côtoient valse, foxtrot, marche, tarentelle et quatuor vocal masculin. La parabole d’une dualité sociale (autoritarisme / anarchie) est incarnée par le personnage féminin, Anna I, et son double dansé, Anna II. Entre gouaille mi-parlée, mi-chantée et choral dans la plus pure tradition luthérienne, Kurt Weill explore tout le spectre d’une pièce musicale en constante instabilité à l’image de l’idée de société qu’elle dépeint.
Œuvres de Charles Ives, Aaron Copland, Kurt Weill...
Avec l'Orchestre de chambre de Genève.
15, avenue Montaigne 75008 Paris