Ce « monologue de la classe moyenne chilienne avec son père » est une nouvelle façon de regarder l’Histoire : ni vainqueur, ni vaincu. Un homme s’adresse à un autre homme pour comprendre sa propre lâcheté et son non-engagement. Le premier est psychanalyste et écrivain, le second dictateur.
En mars 1998, le Général Pinochet devient sénateur à vie. Cela provoque chez Marco Antonio de la Parra une rage qui l’amène à cette réflexion sur son rapport aux puissants. Dans ce cri de révolte, il tente de se détacher de ce que Pinochet a voulu pour lui, comme un enfant face à l’autorité du père.
Ce n’est pas un héros. Il n’a pas adhéré à ce régime, mais ne s’y est pas opposé, il n’a été qu’un homme ordinaire. Il est traqué par ses remords et raconte que la peur est l’ennemie qu’il aurait dû combattre. Sa douleur ne cesse de lui revenir en boucle, « Comment est-ce possible ? », et la souffrance est toujours là.
Cette prise de conscience le libère d’un poids le laissant désormais avec une blessure à vue. Et si l’exemple de la dictature chilienne avait quelque chose à nous apprendre sur nous-même ?
13, rue du Faubourg Montmartre 75009 Paris