Milena a 23 ans lorsque Kafka la rencontre. Elle fut sa traductrice en tchèque. Leur collaboration professionnelle se transforme très vite en une liaison passionnée. Cette relation, presque uniquement épistolaire, nous permet de découvrir un Kafka inattendu : séducteur, espiègle… amoureux.
Nous ne connaissons de cette correspondance que les lettres de Kafka. Elles réclament le souffle, convoquent la parole. S’emparer de ces lettres, c’est dire cet espoir puis ce désespoir, cette confiance absolue en l’autre et cette incapacité à l’atteindre. Walter Benjamin montre que « chaque geste », pour Kafka, « constitue en lui-même un processus, on pourrait dire un véritable drame ». À sa suite, j’ai choisi de mettre en scène cette « sorcellerie épistolaire » à travers le corps, le geste des comédiens.
Pascale Salouf
Adaptation et mise en scène par Pascale Salouf d’après la traduction Alexandre Vialatte.
78, rue du Charolais 75012 Paris