Croisant l'imaginaire de la corrida avec celui de la symbolique chrétienne, du peintre Francis Bacon et du compositeur Richard Wagner, Angélica Liddell crée un nouveau spectacle provocateur où des images irradiantes partagent le plateau avec une langue incandescente, extrême, explosive. Spectacle en espagnol surtitré.
Spectacle en espagnol, surtitré en français.
Au détour d’une lecture, Angélica Liddell s’est aperçue qu’elle faisait du théâtre comme le célèbre torero Juan Belmonte de la corrida : totalement, religieusement, animée par un désir de vie qui est en même temps un désir de mort. Croisant cet imaginaire avec celui de la symbolique chrétienne, du peintre Francis Bacon et du compositeur Richard Wagner (Liebestod, qui signifie littéralement « mort d’amour », est le titre du finale de l’opéra Tristan et Isolde), l’autrice, metteuse en scène et performeuse espagnole crée un nouveau spectacle provocateur où des images irradiantes partagent le plateau avec une langue incandescente, extrême, explosive.
Dans une arène couleur sang, Angélica Liddell excite un taureau, invective le Ciel, exhorte le public. Elle s’offre, s’exhibe, se confesse. Tout en dessinant son propre portrait intime, elle mélange la transcendance avec la chair, l’érotique avec le sacré, faisant du théâtre une expérience cathartique et bouleversante. Comme chez les amants wagnériens et le « matador céleste », l’amour et la mort, le plaisir et la douleur, la clarté et le désespoir s’entremêlent jusqu’à se confondre. Entre lyrisme et fureur, beauté et mystère, Angélica Liddell nous invite à entrer dans l’éternité.
Place de l'Odéon 75006 Paris