À chaque fois que Loïc Touzé engage une nouvelle pièce, il décèle les creux présents dans ses oeuvres précédentes, et s’y engouffre. À l’origine de Ô montagne, l’étude du pré-geste, c’est-à-dire la source du geste, un endroit où s’entremêlent mémoire, sensation, désir. En appui, le récit des grands mythes fondateurs (Dionysos, Persée, l’Odyssée, Prométhée…), qui disent notre monde en mettant en lumière sa dimension sacrée, qui influencent notre imaginaire et structurent nos représentations individuelles et collectives.
Ces mythes, dans lesquels le théâtre grec antique a puisé sans retenue, peuvent également être considérés comme le pré-geste du théâtre. En faisant intervenir un travail musical, de voix et de nouveaux enjeux scénographiques avec des danseurs chantant ou récitant dans un paysage minéral, Loïc Touzé cherche un genre à cette pièce, comme il pourrait en être de la poésie lyrique. Un format hybride, pourquoi pas un rituel, en écho aux Mystères d’Eleusis. Loin de toute tentative de récit, il demande à ses interprètes de faire image de leur danse, pour que le spectateur voit ce qu’ils rêvent. Avec la fantaisie qui le caractérise aussi, le chorégraphe résume sa démarche : « je vais user les personnages des mythes et faire une ronde, nous verrons bien alors qui danse…. »
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