« La preuve qu’une femme n’est pas grand-chose c’est que Dieu n’est pas marié. »
Parcourant les coursives du théâtre avant d’accéder au plateau, deux femmes débutent une course folle aux mots. S’accusant, s’acharnant, voilà longtemps qu’elles semblent lancées dans des questionnements sur la folie de Louise, l’absente dont il est question. Ne trouvant à leur épopée « philosophique » ni réponses, ni solutions, c’est comme si elles étaient obligées de sans cesse renouveler le verbe.
Leslie Kaplan s’interroge, avec un humour décapant, sur ce qu’est la femme ici et maintenant.
« Moi je préfère travailler avec des imbéciles comme ça on voit d’où viennent les idées. »
Ces deux mêmes femmes, un peu défaites, se parlent : l’amour, la rupture, la recherche de l’être aimé (mystérieux et universel Léonard...), les vaches et leur conscience, la supériorité de la langue française sur la langue anglaise et vice-versa, et même le football. Tout y passe. En fond sonore, la télévision déverse son flot de clichés, aussi obscènes que risibles. Parfois, les deux femmes s’endorment et rêvent, d’hommes ou de westerns.
Cocktail plutôt décapant, boosté par la langue rythmée et musicale de Leslie Kaplan, toute en répétitions comico-poétiques et en échappées philosophiques.
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