Ma Maison (Travaux d'agrandissement de la fosse II)

du 5 au 8 décembre 2006
1h30

Ma Maison (Travaux d'agrandissement de la fosse II)

Paul et Arthur, Arthur et Paul, si différents l’un de l’autre et pourtant ne faisant qu’un… Arthur qui ne demande qu’à sortir, à s’imposer, est cet autre à l’intérieur de Paul. Certains soirs, Paul, aidé par les litres d’alcool qu’il ingurgite et les questions qui le tourmentent, fait surgir Arthur comme un fantôme à la fois inconsistant et si présent, il est à la fois son ange gardien et son démon, sa petite voix intérieure.

« Nous étions souvent ensemble. Je me rends compte que quoi que je fasse, je suis inévitablement ramené à lui ; quoi que j'entreprenne, son souvenir me hante. »

Repousser les murs
Notes de l’auteur
Notes de mise en scène

  • Repousser les murs

Paul et Arthur, Arthur et Paul, si différents l’un de l’autre et pourtant ne faisant qu’un… Arthur qui ne demande qu’à sortir, à s’imposer, est cet autre à l’intérieur de Paul.

Certains soirs, Paul, aidé par les litres d’alcool qu’il ingurgite et les questions qui le tourmentent, fait surgir Arthur comme un fantôme à la fois inconsistant et si présent, il est à la fois son ange gardien et son démon, sa petite voix intérieure.

Paul vit dans cette fosse, construite, cristallisée autour de lui : accumulation et sédiment de son éducation, durcie comme du béton et dont il n’arrive à repousser les limites qu’en prenant des substances, afin que peut-être, les parois en deviennent moins opaques et laissent entrevoir un horizon flou mais lumineux où se profilent les figures qui peuplent, ont peuplé sa vie.

A deux, ils essaient de repousser les murs, agrandir la fosse qui se resserre comme un étau, avec les mots qui surgissent et portent la catastrophe de leur vie. Et s’ils ressassent toujours les mêmes histoires, c’est qu’ils ont commencé les travaux d’agrandissement de la fosse.

Philippe Carbonneaux

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  • Notes de l’auteur

Au détour d’une rue, Arthur tombe nez à nez sur Paul, son ami d’enfance. Tout d’abord, il ne le reconnaît pas vraiment. La silhouette lui rappelle quelque chose, quelqu’un. Puis une vive émotion lui tiraille le ventre, il bégaye et arrive à peine à balbutier quelques mots : c’est toi… Paul. Pour Arthur, cela tient du miracle : il a devant lui un homme métamorphosé, in homme qu’il est impossible de regarder dans les yeux sans que cela provoque des remous insupportables, des émotions tellement fortes, qu’on voudrait les fuir à tous prix. Le voilà transporter sur une langue de sable au milieu d’un océan en furie.

Depuis cette rencontre-là, Arthur ne dort plus. Il ne comprend plus rien. Tout lui devient difficile, lourd. Pour sortir de cette impasse, il décide de rencontrer une nouvelle fois Paul, pour mieux le voir, essayer de retrouver quelque chose qui lui aurait échappé quand ils jouaient ensemble durant leur enfance... Confronté à d’autres mystères, Paul aurait préféré ne pas avoir une nouvelle fois affaire à Arthur, mais il ne peut empêcher l’intrus de venir à sa rencontre. Les langues qui étaient lourdes vont se délier quelque peu et des « fantômes » vont être convoqués.

Pierre-Yves Chapalain

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  • Notes de mise en scène

L’espace et la lumière
La rencontre se passe chez Paul, sa maison, c’est un lieu sombre où les murs sont faits d’un noir profond d’où peuvent surgir les fantômes d’Arthur et du père.
Seule dans le fond une porte à peine entrouverte qui laisse filtrer une faible lumière, fait penser qu’il y a une autre pièce, un ailleurs, d’où l’on entendra des bruits de pas, des paroles.

Au centre de l’espace, il y a une immense table, encombrée de bouteilles d’alcools et de bougies allumées et déjà pas mal entamées qui laissent à penser que la rencontre a commencé depuis longtemps et que nous sommes déjà au milieu de la nuit. A chaque bout de cette table, il y a Paul et Arthur ; la lumière des bougies révèle leur visage, leurs mains. Toutes les bouteilles d’alcool qui les séparent ou les réunissent, semblent éclairées de l’intérieur. Le tout semble flotter dans cette pénombre, en suspension, hors du temps.

La lumière vient des bougies et de la réverbération de leur lueur sur la table. La lumière encadre les visages comme des masques et laisse apparaître les moindres expressions, comme dans les tableaux de Georges de la Tour. Toute la lumière viendra de la table, ce sera donc un éclairage central qui ira vers l’extérieur, projetant des ombres fantastiques sur les parois.

Le spectateur, comme Paul, doit se demander s’il assiste ou non à un rêve. Pour accentuer cette étrangeté, la table et les chaises glissent dans cet espace, créant des travellings et distordant l’espace ; créant des champs contrechamps, des angles de vue différents. C’est l’espace qui sera en mouvement. Au-dessus de la table flotteront des images projetées comme incrustées dans les murs qui apparaîtront et disparaîtront, laissant apparaître d’autres figures qui habitent Paul, des lieux, des objets etc.

Le son
Tout se passe au bord de la mer. La maison de Paul est encerclée par cet univers marin fait de vent, du bruit des vagues, du cri des mouettes… Se superposant avec le son des souvenirs, des musiques entendues il y a longtemps, un piano, des animaux.

Ce seront des strates sonores qui se superposeront comme des sédiments qui construisent un monde de sensations. La voix des personnages fera partie de cette partition.

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Informations pratiques

Nest-CDN de Thionville-Lorraine

Place de la liberté (Boulevard Foch) 57103 Thionville

Accès handicapé (sous conditions) Bar Librairie/boutique
Spectacle terminé depuis le vendredi 8 décembre 2006

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