Des gens, une petite communauté provisoire, qui viendraient squatter un bistrot, c’est un peu ça Même pas mort…Une idée qui a germé à Marseille entre Hourdin et Durif. Une petite communauté provisoire dans un espace éphémère. Des gens seuls qui se rassemblent pour célébrer leur solitude ensemble. Des petites biographies fictions, des vies qu’on viendrait raconter, celles de ceux qui n’ont jamais pris la parole et qui tout à coup se lèvent pour la prendre, dans l’énergie de la faiblesse, parce qu’il n’y a plus rien d’autre à faire. Des petits bouts de vie qui imposent leur rythme, leur nécessité. Des vies minuscules, des gens de rien. Des rencontres, des perturbations, des accidents, quand ça dérape mais qu’on ne sait pas où c’est planqué. Des slogans, du rêve, des sons, des cris, des interjections, une nouvelle Internationale, des insultes inconnues, des anathèmes, des invectives, des litanies, des comptines. Et des chansons, des paradoxes, des boniments, des mots de désordre, des S.O.S de comptoir, des maximes de zinc. Du théâtre à brûler en somme, à inventer dans l’urgence, dans le temps de la représentation. Un chœur joyeux qui danse et chante et parle de la mort, qui lui fait des pieds de nez. La trouille, la joie.
Et pour cela, retrouver des formes archaïques, foraines, littéraires, orales, carnavalesques et équivoques. Des fatrasies du Moyen Âge à Alfred Jarry, de la sotie aux jeux de mots des Grands Rhétoriqueurs, Rabelais, Tabarin ou Thomas Gueullette, et les entrées de clowns inventoriées par Tristan Rémy, bref des chauds-froids lyrico-grotesques, des harangues, des petits poèmes, histoire de secouer un peu le réel.
Originaire de la région lyonnaise, Eugène Durif, après des études de philosophie, a été journaliste (au Progrès, au Matin de Paris) et comédien. Il a fondé avec Catherine Beau, la compagnie “L’Envers du décor” et a écrit des poèmes, un roman Sale temps pour les vivants et du théâtre Le Petit Bois, Tonkin-Alger, Maison du peuple, Les Petites heures, En route vers la Cité radieuse. Il a travaillé avec Jean-Louis Hourdin sur Hurle France, a traduit et adapté Orgia de Pasolini pour Jean Lambert-wild.
9, bd Lénine 93000 Bobigny
Voiture : A3 (Porte de Bagnolet) ou A1 (Roissy) ou RN3 (Porte de Pantin) sortie Bobigny / centre-ville ou A86 sorties N° 14 Bobigny /Drancy.
Parking à proximité (un parking gratuit dans le centre commercial Bobigny 2 est accessible les soirs de représentation)