Gabrielle, Lisa et Marianne décident de s'offrir quelques jours de détente en Normandie. Que va-t-il se passer lorsque ces trois femmes, très différentes mais amies, vont se retrouver dans un huis-clos forcé, qui les obligera à se confronter à elles-mêmes et aux autres ? Car la tempête approche... Une comédie légère, qui aborde des thèmes qui ne le sont pas.
Mer agitée en fin de journée est une comédie légère qui aborde des thèmes qui ne le sont pas : les différentes approches de l'amour, les deuils d'adulte, le désir de maternité, les choix qu'on aurait voulu ne pas avoir à faire, ceux qu'on aurait voulu pouvoir faire ou ceux qu'on s'impose... Je savais avant même de commencer à écrire que Mer agitée en fin de journée devait être une comédie dramatique, c'est-à-dire exprimer le rire dans le drame et la gravité dans le rire. La simplicité de cette vérité-là.
Il arrive que des amitiés changent nos perspectives, nos perceptions, nous rassurent, nous apprennent. Peut-être même plus que l'amour, puisqu'on peut aimer d'amour quelqu'un qui ne nous donne rien, alors qu'on ne peut pas aimer d'amitié sans que ce sentiment soit réciproque. C'est en cela que l'amitié féminine, qui n'est pas un concept naïf et désuet, est un sujet passionnant, car la solidarité et la jalousie sont toujours, à un moment où un autre, au centre de la relation, confondues. Que se passerait-il alors si on réunissait trois femmes différentes mais amies dans un huis-clos qui les obligera à se confronter à elles-mêmes et aux autres ?
Je voulais écrire sur ce que je sais, sur ce que j'aurais voulu savoir, et sur ce que je ne sais toujours pas. Je ne sais pas si l'amour et l'espoir durent toujours. Tout ce que je sais, c'est qu'il faut essayer. En partant entre filles dans une maison perdue en Normandie, peut-être.
Anne-Camille Le Heuzey-Bansat
Transmission, continuité, rupture et renoncement : en plus de l'amitié entre femmes, l'autre thème principal de Mer agitée en fin de journée est la maternité. Bien sûr, la transmission et la féminité ne se réduisent pas à elle, mais elle en est certainement la forme la plus parfaite de sublimation. Cette évolution a été située par l’auteur en plein coeur d’un avis de tempête et ce huis-clos mettra en exergue leur amour, leurs conflits et leur colère.
Au même titre que la vie peut être le théâtre de montagnes russes émotionnelles, nous avons voulu mettre le doigt sur l’absurdité de certaines situations, qui conduisent inexorablement au même schéma : incompréhension, ego blessé, querelles et résolution (ou non) du problème. Ici, on ne parle pas de simples désaccords. Ces trois femmes sont à un moment critique de leur existence, au coeur de leurs problèmes, dans l’oeil du cyclone.
Nous sommes ici face à une tranche de vie saignante, qui fait voyager les protagonistes de cette pièce au paroxysme des sentiments. Nous n’avons pas voulu une mise en scène naturaliste et pourtant, les spectateurs seront faces à des situations « vraies ».
Selon moi, cette pièce est un hommage a la complexité de la femme du 21ème siècle, et en tant qu’homme, je pense que nous ne pouvons pas, nous, les hommes, se situer autrement qu’en observateur curieux et gourmand, mais sans jamais être dans le jugement : ces femmes ont beau être abandonniques, susceptibles et excessives, elles sont malgré tout vivantes, passionnées et passionnantes. Elles sont au coeur de l’expérimentation de leur féminité et pour ça, on ne peut que les aimer.
Nikola Carton
20, rue Théodore Deck 75015 Paris