Puisque le monde prend un cours délirant, nous devons prendre sur lui un point de vue délirant. Un Hamlet « Baudrillardien » hante les couloirs d’un hôpital digne de la pire des « telenovelas » à la recherche des représentations passées. Une danse macabre joyeuse, et enlevée, un fake, une parodie, une douce séduction...
Meta est un préfixe qui provient du Grec (après, au-delà de, avec). Il exprime, tout à la fois, la réflexion, le changement, la succession, le fait d'aller au-delà, à côté de, entre ou avec.
Tout le projet est dans le titre : Meta / Scanning Hamlet. C’est bien le méta de Hamlet que nous cherchons à présenter. Qu’est ce qu’un mot que l’on scanne ? La machine l’identifie et le traite, comme une série d’informations, un ensemble désigné. Il n’est nullement question de la nature ou de la qualité de l’objet. C’est pourquoi dans Méta, le corps du jeune homme est mort. Car le mot n’est pas lu. Le texte n’est qu’un code binaire qui n’a pas encore de forme. Ce que la pièce raconte, c’est cette métamorphose du texte qui passe du code à l’image, puis de l’image à la parole vivante. La magie du signe qui s’anime et change. Qu’est-ce qui se cache derrière ces écrans ? Que cherche-t-on à dévoiler désespérément derrière ces faux miroirs qui ne nous reflètent plus ? Serait-il possible que par ennui nous ayons fui le monde, lui préférant un autre délivré du sens ? Ce monde serait-il sensible à la poésie ?
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