Après avoir chorégraphié l’histoire d’un groupe de chanteurs lyriques dans Chorus, Mickaël Phelippeau réunit pour Footballeuses douze femmes adeptes du ballon rond, soudées par la joie et la force de faire groupe autant que par les stéréotypes auxquels elles doivent faire face.
Mickaël Phelippeau, après avoir tapé « footballeuse » sur Internet, est stupéfait de voir que le premier article qui apparaît est « Les 20 footballeuses les plus sexy en images »… Et un peu plus loin, un autre article qui s'intitule : « Mondial : quand les footballeuses doivent prouver qu'elles sont des femmes ». Il rencontre des footballeuses amateures, s’intéresse à ce milieu qu’il ne connaît pas mais qui lui ouvre ses portes généreusement, milieu qui sait rassembler comme aucun autre peut-être toutes les classes sociales.
Sur scène, dix femmes âgées de 18 à 57 ans sont présentes, venues d’horizons divers, mères de famille ou célibataires. Toutes appartiennent à un club de foot. Leur place sur la pelouse questionne, et face au sexisme ordinaire, elles revendiquent pleinement leur passion pour ce sport collectif. À partir de la rencontre avec ces joueuses, Mickaël Phelippeau compose un spectacle sur mesure : elles y racontent par les mots et le corps, quelles footballeuses elles sont. Les mouvements d’ensemble avec ou sans ballon, les gestes techniques magnifiés, mais aussi les prises de parole et les fragments de vie dessinent une équipe soudée et des parcours de femmes. L’œuvre hybride d’un chorégraphe épris du dialogue avec l’autre, dont on a pu voir l’étonnant Chorus, pièce chorégraphique pour une chorale.
« Ne vous fiez pas aux apparences. Ce ne sont pas des danseuses déguisées en footballeuses mais bel et bien onze footballeuses professionnelles que le chorégraphe Mickaël Phelippeau a invité à investir le plateau pour exprimer leur féminité. Plus habituées aux terrains de foot, elles se livrent avec élégance à une chorégraphie où les corps se libèrent. » À Nous Paris, Claire Nini
« Sur scène, chacune se présente avec simplicité mais non sans humour, évoquant ce lien souvent familial et enraciné dans le football, ce rapport au groupe singulier et profond. (...) Entre sport et danse, le spectacle Footballeuses, qui se place aussi sous l’aile du réalisateur Jacques Tati, auréole chaque mouvement de simplicité et de beauté. » Rosita Boisseau, Le Monde, 13 février 2019
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