Sur la tombe de Miguel Mañara est gravé : « Ci-gisent les os et la cendre du pire des hommes qui fut au monde ». Ce dom Juan confesse sa lassitude de la chair, avoue son remord, affermit sa conquête ultime de l’amour : la passion de Dieu.
Miguel Manara ou la résipiscence de Don Juan
Pourquoi monter Milosz ?
Sur la tombe de Miguel Mañara est gravé : « Ci-gisent les os et la cendre du pire des hommes qui fut au monde ». Ce dom Juan confesse sa lassitude de la chair, avoue son remord, affermit sa conquête ultime de l’amour : la passion de Dieu.
Le vrai don juan espagnol, c'est Miguel Manara ; lui que les Sévillans baptisèrent de ce surnom d'opprobre dont il se faisait gloire ; l'insolent trouble cœur, l'impitoyable conquistador qui, pour assouvir sa frénésie de sensualité, assassina des hommes et fit pleurer toutes les femmes. (....) la mort le tentait comme une dernière et sublime aventure.
La pièce nous raconte l’itinéraire du personnage principal Miguel Manara, Don Juan moderne, héritier des Lumières (libertins des XVII et XVIII ème siècles). Homme plein d’amour, propre créateur de sa personnalité, architecte de sa morale, secrètement ou inconsciemment égal de Dieu. Miguel Manara, après avoir découvert et perdu l’amour terrestre avec Girolame, se tourne vers Dieu : il est résolument un aventurier du savoir spirituel.
Paul Allaimat (le temps, mardi 19 décembre 1911)
Pour son écriture, son thème, son imaginaire fantastique, Milosz est dans notre époque, notre siècle. L’homme de 2002 est confronté très exactement aux questions qu’il se pose: l’étude scientifique, poétique et fantastique de l’homme.
“Une violence rentrée qui se noue en poésie, un ami audacieux, tendre et exigeant, le risque de la joie: voilà ce qui me parle chez Milosz.
J’ai mélangé les générations de comédiens pour que “l’homme fait” parle à “l’homme jeune” d’amitié, de doutes et de certitudes; et j’ai souvent pensé à René Allio avec qui j’ai tourné “Un Médecin des Lumières”, et qui m’a fait découvrir Milosz.
L’écriture de Milosz est basée sur le concret: la terre, le ressenti, la sensation, la vérité au plus proche de l’être.”
Vincent Gauthier
13, rue du Faubourg Montmartre 75009 Paris