Ludmilla Dabo propose un émouvant et prenant cabaret de la fatigue et fait l'inventaire singulier de nos lassitudes si partagées et pourtant si peu dites et représentées. Un spectacle très original, fort, touchant, sur fond d'Arcade Fire.
Épuisées, vannées, kaput, H.S., sans nerfs, voilà où en sont les 5 protagonistes, 5 femmes, en ouverture de ce drôle de cabaret. Sous la houlette de Ludmilla Dabo, que les paillettes et le strass ne vous y trompent pas, il ne sera question que de fatigue, que chacune des interprètes célèbrera en chansons et en musique au carrefour de diverses langues.
Dans nos vies modernes et trépidantes, cela demande de l’énergie de devenir soi-même et de bien se porter, la fatigue nous colle à la peau, mais on ne lui rend pas toujours justice. Et pourtant, quoi de mieux qu’une saine oisiveté pour reprendre haleine et respirer pleinement ? La fatigue ne serait pas uniquement synonyme de défaillance. Ne parle-t-on pas aussi de « bonne fatigue » ?
Dans cette odyssée musico-théâtrale, l’horizon de ces héroïnes pourrait être la reconquête de leurs espaces intimes de liberté. Un éloge du vide, une rêverie dansée évoquant le butô. Une ode à la lenteur du mouvement et à la suspension. Un titre en forme de double hommage à Peter Gabriel et à Arcade Fire pour un cabaret libératoire : Et si on ouvrait la porte de nos cages ?
« Elle en met plein les mirettes, Ludmilla Dabo. Dans son cabaret pour quatre actrices et une musicienne, ça scintille en tous sens : son sujet est pourtant le contraire du strass : stress, déprime et grande fatigue en guise de quotidien pour de nombreuses femmes. » Emmanuelle Bouchez, Télérama
« Alors que la magie noctambule vampirise la salle, les mots viennent percuter la rêverie savamment concoctée par Ludmilla Dabo. Les tableaux strass et paillettes volent en éclat, libérant la parole de ces corps de femmes fatiguées, épuisées par le quotidien, la routine, par la frénésie de la vie moderne. » L'oeil d'Olivier
« La meneuse de revue qu’est l’auteure du spectacle s’en donne à cœur joie. Nous rions aux larmes à ses ruptures, à ses grands yeux faussement étonnés, ses double-takes, ses envolées discursives, ses railleries, ses rires sonores ou encore ses adresses au public. Et puis la voix de Ludmilla... Une voix ronde, chaude, profonde, grave, qui me provoque des frissons dans le dos à chaque fois. Une voix sensuelle au possible. » De la cour au jardin
Route du Champ de Manœuvre 75012 Paris
Navette : Sortir en tête de ligne de métro, puis prendre soit la navette Cartoucherie (gratuite) garée sur la chaussée devant la station de taxis (départ toutes les quinze minutes, premier voyage 1h avant le début du spectacle) soit le bus 112, arrêt Cartoucherie.
En voiture : A partir de l'esplanade du château de Vincennes, longer le Parc Floral de Paris sur la droite par la route de la Pyramide. Au rond-point, tourner à gauche (parcours fléché).
Parking Cartoucherie, 2ème portail sur la gauche.