Lorsque la bombe lancée par les américains en 1945 explosa, des ombres de disparus restèrent imprimées sur les murs. La vie de l’héroïne du roman d’Éric Faye est comme ces ombres : l’image furtive et dramatique d’une vie.
Lorsque la bombe lancée par les américains en 1945 explosa, des ombres de disparus restèrent imprimées sur les murs, les piliers, photographiées par l’intensité lumineuse et destructrice de l’effet de l’explosion. Ce sont les seules traces de ces êtres, encore vivants quelques instants auparavant. La vie de l’héroïne du roman d’Éric Faye est comme ces ombres : l’image furtive et dramatique d’une vie.
Lorsque la bombe lancée par les américains en 1945 explosa, des ombres de disparus restèrent imprimées sur les murs, les piliers, photographiées par l’intensité lumineuse et
destructrice de l’effet de l’explosion. Ce sont les seules traces de ces êtres, encore vivants quelques instants auparavant.
La vie de l’héroïne du roman d’Éric Faye est comme ces ombres : l’image furtive et dramatique d’une vie.
Comme dans Vies Minuscules de Pierre Michon, les protagonistes de Nagasaki traversent leurs vies modestes sans aspérité et ne laisseront aucune empreinte derrière eux.
C’est cette absence de traces dont il est question dans Nagasaki, mais cette absence, ce vide, ce rien, finalement, emplit l’espace de rencontres ratées, de drames de l’existence, de virages mal négociés, de regards donnés au mauvais moment, de phrases ou de gestes maladroits.
Ce qui fait le sujet de toutes les belles aventures dramatiques...
Et ce « rien » nous ramène à notre vanité d’êtres humains, n’être plus rien après notre passage. Shimura et son double féminin sont à l’opposé de ceux qui souhaiteraient ETRE QUELQU’UN, se détacher du nombre. Ils n’aspirent à rien d’autre que persister dans l’existence sans trop de douleurs ni de souffrances, sans aventures incertaines et s’effacer doucement après leur passage.
Nagasaki est un texte consolateur. Éric Faye nous aide à supporter et accepter ce constat.
Comme des couples de danseurs fatigués, plein de bonne volonté, mais qui danseraient à contre-temps, certains ne sont pas faits pour les histoires d’amour...
Olivier Cruveiller, metteur en scène
Cartoucherie - Route du Champ de Manœuvre 75012 Paris
Navette : Sortir en tête de ligne de métro, puis prendre soit la navette Cartoucherie (gratuite) garée sur la chaussée devant la station de taxis (départ toutes les quinze minutes, premier voyage 1h avant le début du spectacle) soit le bus 112, arrêt Cartoucherie.
En voiture : A partir de l'esplanade du château de Vincennes, longer le Parc Floral de Paris sur la droite par la route de la Pyramide. Au rond-point, tourner à gauche (parcours fléché).
Parking : Cartoucherie, 2ème portail sur la gauche.