Notre innocence

Un groupe d’amis est confronté au décès brutal de l’une des leurs, Victoire, âgée d’une vingtaine d’années. Nul ne pouvait imaginer que cette disparition engendrerait une telle transformation en chacun d’eux.
Une jeune femme d’une vingtaine d’années se tue un matin en se jetant de la fenêtre de son appartement. Pourtant elle s’appelait Victoire, pourtant elle était portée par la force brutale de la poésie... Le nouveau spectacle de Wajdi Mouawad.

Ancien titre : Victoires.

« Je suis là. Le coeur ouvert. Le coeur découvert. Vous voulez en manger ? Je vais vous donner le mien à dévorer. Tenez ! » Wajdi Mouawad

Une jeune femme d’une vingtaine d’années, portée par l’intuition du siècle qui l’a vue naître et refusant celui qui s’ouvre à elle, se tue un matin en se jetant de la fenêtre de son appartement. Pourtant elle s’appelait Victoire, pourtant elle était portée par la force brutale de la poésie. Pourtant elle croyait aux mots qui disent les maux.

Dans l’instant indicible qui veut qu’une femme choisisse de se donner la mort, il y a aussi parfois l’intuition d’un don comme si, par ce geste irréparable, ce qui ne pouvait être exprimé la mort seule savait l’offrir. Si nous sommes chacun des chagrins potentiels aux êtres qui tiennent à nous, si la disparition du moindre être humain est un trou béant pour la tribu qui l’aimait, alors nul, dans cette tribu qui sera envahie par la stupeur à l’annonce du suicide de Victoire, n’aurait pu imaginer la férocité de la transformation qu’une telle mort va engendrer chez chacun d’eux.

Quand la disparition de l’un devient révélation pour l’autre, quand la mort terrifiante de la parole d’une jeunesse devient silence assourdissant pour tout un monde, quand la mort devient un geste posé avec une telle férocité, que tous devront bien reconnaître qu’un pas en avant a été fait, alors le nom de Victoire pourra devenir le nom de chacun et de ce nom éclore le mot de la vie.

Le spectacle Notre innocence est inspiré du texte Victoires, paru en janvier 2017 aux éditions Leméac / Actes Sud-Papiers.

Sélection d’avis du public

Par Hakima B. - 9 avril 2018 à 07h10

ces "traces ou "atlal" que chaque génération laisse( héritage empoisonné, de merde ) en reprenant à sa façon celles que les précédentes ont laissées en sortes de millefeuille de merde..Et tout ça passant des unes aux autres d'inconscient à inconscient, est terrible et immense, universel et si commun à la fois. C'est qu'on est impliqués tous et chacun, qui que nous soyons, quel que soit "notre" bled, nos convictions , nos coutumes notre genre ou notre couleur de peau.... Juste que nous soyons des parlêtres"ici et maintenant avec cette actuellemode de vie mondiale qui donne ce visage uniformes aux jeunes"( enlook ,ou en mode de vie " libéré" en divertissements et en possessionde identiques technologies )..Et les larmes fusent sur cette survie -mélasse où nous pataugeons en la donnant en héritage à cette génération de "jeunes" qui voit bien lucidement toute cette merde. Oui certes. Mais qui sait pas.Qui sait pas ..Qui sait au moins qu'elle ne sait pas! qui sait pas "quoi faire"(tiens! un vieille réplique de ciné la seule touchante de Godart)°de sa vie ...Alors? Alors elle survit avec les technologies qui lui permettent de s'isoler dans le "pas savoir" qui sait qu'il ne sait pas..... Mais voilà...DE cette merde-de-vie de nous tous et de chacun , ce système hyper-moderne implacable où chaque génération ment à la suivante en se gavant de produits de com. et de com.( nutela étant un prototype)....Y a d'lavie qui pointe son nez.Une sorte d'imprévu né d'une vierge...Non, non c'est pas la Marie-MERIEM ? C'EST PAS DU TOUT LE "jesus de cette Vierge... C'est le phantasme d'une vierge certes, du nom de "VICTOIRE" qui s'envoie en l'air en se defenestrant pour laisser place à ALABAMA,pure création humaine trop humaine et qui est LA VIE .LA VIE!...Le choix de ce nom là m'a evoqué:" ."la"'article féminin,"ba" la première syllabe de baba ou papa, et "ma" celle de mama ou maman

oui.... mais.... Par Anne sophie Z. - 7 avril 2018 à 10h22

j'ai trouvé le spectacle assez fort, en particulier le chœur (jamais vu qq chose comme ça, c'est brutal et puissant, ça vient vous remuer les tripes) et la danse. ensuite.... bof, pas d'histoire, une mise en scène finalement assez plate, donc déçue, surtout parce que je compare à ce qu'il a fait avant, je reste sur cet immense moment de théatre et de vie qu'a été "Forêts", et que je n'attends pas moins de Mouwad... et que depuis je ne retrouve plus jamais ce souffle et cette créativité scénique.

Cathartique Le 5 avril 2018 à 09h25

Il est difficile d'évoquer les fantômes et de définir les contours du nihilisme mais Mouawad le fait avec inventivité et rage. Les 2 premiers tableaux sont d'une puissance cathartique inouie faisant vibrer à l'unisson acteurs et public. Cependant l'intensité s'étiole un peu en fin de spectacle et la dernière partie,à mon sens affaibli, un peu le propos en tentant une résolution narrative. Néanmoins un bel upercut et un rare moment de théatre

Brutal et puissant Par Ines B. - 1er avril 2018 à 12h14

Un portrait d'une jeunesse sans far Un theatre brutal , Un choeur qui m'a donné envie de hurler Dans la salle certains criaient C'est beau de voir la puissance du theatre

Synthèse des avis du public

3,7 / 5

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Par Hakima B. (2 avis) - 9 avril 2018 à 07h10

ces "traces ou "atlal" que chaque génération laisse( héritage empoisonné, de merde ) en reprenant à sa façon celles que les précédentes ont laissées en sortes de millefeuille de merde..Et tout ça passant des unes aux autres d'inconscient à inconscient, est terrible et immense, universel et si commun à la fois. C'est qu'on est impliqués tous et chacun, qui que nous soyons, quel que soit "notre" bled, nos convictions , nos coutumes notre genre ou notre couleur de peau.... Juste que nous soyons des parlêtres"ici et maintenant avec cette actuellemode de vie mondiale qui donne ce visage uniformes aux jeunes"( enlook ,ou en mode de vie " libéré" en divertissements et en possessionde identiques technologies )..Et les larmes fusent sur cette survie -mélasse où nous pataugeons en la donnant en héritage à cette génération de "jeunes" qui voit bien lucidement toute cette merde. Oui certes. Mais qui sait pas.Qui sait pas ..Qui sait au moins qu'elle ne sait pas! qui sait pas "quoi faire"(tiens! un vieille réplique de ciné la seule touchante de Godart)°de sa vie ...Alors? Alors elle survit avec les technologies qui lui permettent de s'isoler dans le "pas savoir" qui sait qu'il ne sait pas..... Mais voilà...DE cette merde-de-vie de nous tous et de chacun , ce système hyper-moderne implacable où chaque génération ment à la suivante en se gavant de produits de com. et de com.( nutela étant un prototype)....Y a d'lavie qui pointe son nez.Une sorte d'imprévu né d'une vierge...Non, non c'est pas la Marie-MERIEM ? C'EST PAS DU TOUT LE "jesus de cette Vierge... C'est le phantasme d'une vierge certes, du nom de "VICTOIRE" qui s'envoie en l'air en se defenestrant pour laisser place à ALABAMA,pure création humaine trop humaine et qui est LA VIE .LA VIE!...Le choix de ce nom là m'a evoqué:" ."la"'article féminin,"ba" la première syllabe de baba ou papa, et "ma" celle de mama ou maman

oui.... mais.... Par Anne sophie Z. (9 avis) - 7 avril 2018 à 10h22

j'ai trouvé le spectacle assez fort, en particulier le chœur (jamais vu qq chose comme ça, c'est brutal et puissant, ça vient vous remuer les tripes) et la danse. ensuite.... bof, pas d'histoire, une mise en scène finalement assez plate, donc déçue, surtout parce que je compare à ce qu'il a fait avant, je reste sur cet immense moment de théatre et de vie qu'a été "Forêts", et que je n'attends pas moins de Mouwad... et que depuis je ne retrouve plus jamais ce souffle et cette créativité scénique.

Cathartique Le 5 avril 2018 à 09h25

Il est difficile d'évoquer les fantômes et de définir les contours du nihilisme mais Mouawad le fait avec inventivité et rage. Les 2 premiers tableaux sont d'une puissance cathartique inouie faisant vibrer à l'unisson acteurs et public. Cependant l'intensité s'étiole un peu en fin de spectacle et la dernière partie,à mon sens affaibli, un peu le propos en tentant une résolution narrative. Néanmoins un bel upercut et un rare moment de théatre

Brutal et puissant Par Ines B. (1 avis) - 1er avril 2018 à 12h14

Un portrait d'une jeunesse sans far Un theatre brutal , Un choeur qui m'a donné envie de hurler Dans la salle certains criaient C'est beau de voir la puissance du theatre

Un véritable feu de paille Par Volodia D. (1 avis) - 29 mars 2018 à 22h44

Un nihilisme cohérent dans la posture qu’il adopte mais désespérément fade. Joli mais bien trop souvent ridicule prétentieux et maladroit. Prouesse vocale des acteurs malheureusement stérile. Notre innocence détruit sans créer ensuite. A voir afin d’entretenir son esprit critique et sa faculté au mépris.

la langue de wajdi est belle Par Alice O. (1 avis) - 28 mars 2018 à 04h07

c'est encore une fois un très beau texte, c'est assez différent des autres spectacles de wajdi, c'est plus brutal, plus acre. voila un metteur en scene qui prend des risques, qui ne s'affale pas. on ressort sonnés

Très beau texte !! Par Melissa B. (1 avis) - 23 mars 2018 à 17h34

On se laisse emporter par le récit corrosif et poétique de ces jeunes acteurs et l'histoire de Victoire fait écho à notre propre vécu. J'aurai plus apprécié, à titre personnel, qu'il y ait moins cette notion d'universalité concernant le personnage central et que l'on obtienne une explication concernant ce qui l'a poussé à cette fin tragique.

Informations pratiques

La Colline (Théâtre National)

15, rue Malte Brun 75020 Paris

Accès handicapé (sous conditions) Bar Gambetta Librairie/boutique Restaurant Salle climatisée Vestiaire
  • Métro : Gambetta à 73 m
  • Bus : Gambetta - Pyrénées à 53 m, Gambetta à 57 m, Gambetta - Cher à 144 m, Gambetta - Mairie du 20e à 150 m
  • Station de taxis : Gambetta
    Stations vélib  : Gambetta-Père Lachaise n°20024 ou Mairie du 20e n°20106 ou Sorbier-Gasnier
    Guy n°20010

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Plan d’accès

La Colline (Théâtre National)
15, rue Malte Brun 75020 Paris
Spectacle terminé depuis le mercredi 11 avril 2018

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