« Ne pas sombrer. Être, tout de même. »
Tour Saint-Jacques, à Paris, un homme attend le bus de ramassage. Il fait froid. Il vient du Nord, pas de boulot. C’est ce qu’il prétend. En réalité, Patrick Declerck est un infiltré. Il est ethnologue, il deviendra plus tard psychanalyste à la mission France de Médecins du Monde ainsi qu’à l’hôpital de Nanterre. Mais ce soir d’hiver, pour savoir ce qu’il se passe réellement dans les centres d’accueil de SDF, il s’habille en clochard et se fait ramasser. Il plonge dans le vaste océan de la misère humaine pour approcher ces êtres déclassés, délaissés qui tentent de survivre dans un monde qui les méprise.
Plus tard, Declerck écrira Les Naufragés, avec les clochards de Paris, puis Le sang nouveau est arrivé, sous-titré L’Horreur SDF. Ces deux textes de l’écrivain constituent le matériau de base du spectacle-manifeste de la compagnie Coup de Poker.
Après L’Évasion de Kamo ; Club 27 ; Trenet par là ou Nuit, lauréat du prix des lycéens du Festival Impatience 2015, le metteur en scène Guillaume Barbot adapte et dirige le récit.
Il engage un travail nécessaire ; partager un témoignage édifiant et lucide. Représenter un bout d’humanité, sa maladie et sa folie. Ne pas construire un spectacle militant, mais dresser les portraits parfois tendres d’un monde sans tendresse. Avec ses puanteurs et ses guerres, avec ses trêves et ses dégoûts, ses solitudes et ses deuils. Le scandale, aussi, d’une humanité oubliée.
« … On a fort mal dormi est un spectacle sur cet homme Patrick Declerck… Qui invoque ces hommes et ces femmes que nous ne savons jamais comment aider, aborder ou ignorer. C’est un spectacle sur notre humanisme et notre lâcheté, sur nos remords et nos aveuglements, sur nos combats et nos révoltes, sur nos puissances et nos impuissances ». Guillaume Barbot
« Patrick Declerck a raconté son expérience dans deux bouquins passionnants, percutants et dérangeants. Guillaume Barbot les a adaptés et mis en scène dans un spectacle très réussi. » Mathieu Perez, Le Canard Enchaîné, 1 mars 2017
« Lumière sur un bout d’humanité égaré, à travers un monologue cathartique qui ouvre les yeux et adoucit le cœur. » Clémence F. Dupuch, Radio classique, 24 février 2017
« Sur une simple structure en bois ou il s'affaire à des simulacres de tâches quotidiennes,le comédien met le jaillissement de cette langue singulière au centre de sa performance. » Anaïs Heluin, Politis, 16 février 2017
« Généreux, fraternel, Jean-Christophe Quenon en est l’interprète. Parfois l’on rit. C’est pour ne pas plus en pleurer. » Didier Mereuze, La Croix, 16 juillet 2016
« Sur une simple structure en bois ou il s'affaire à des simulacres de tâches quotidiennes,le comédien met le jaillissement de cette langue singulière au centre de sa performance. » Elsa Perreira, 18 juillet 2016
« On a fort mal dormi est un spectacle aussi subversif que nécessaire, une vraie et belle forme de théâtre politique, de celles qui agissent sur le monde. » Julien Avril, I/O Gazette, 11 mars 2016
Ce n'est pas un spectacle, c'est une véritable performance, poignante, qui a le pouvoir de nous faire passer de l'autre côté de la barrière virtuelle dressée entre nous et les sans-abri. Interprétation magistrale de Jean-Christophe Quenon
Un très beau spectacle en coup de poing, pas moralisteur pour un sou, ni larmoyant. Le comédien qui incarne Patrick Declerck fait des allers-retours entre la première nuit dans le bus pour Nanterre, son expérience de terrain comme psy et l'actualité, ses questionnements. Il y a de la crudité et de la poésie, de la fragilité, et beaucoup d'humanité.
Pour 2 Notes
Ce n'est pas un spectacle, c'est une véritable performance, poignante, qui a le pouvoir de nous faire passer de l'autre côté de la barrière virtuelle dressée entre nous et les sans-abri. Interprétation magistrale de Jean-Christophe Quenon
Un très beau spectacle en coup de poing, pas moralisteur pour un sou, ni larmoyant. Le comédien qui incarne Patrick Declerck fait des allers-retours entre la première nuit dans le bus pour Nanterre, son expérience de terrain comme psy et l'actualité, ses questionnements. Il y a de la crudité et de la poésie, de la fragilité, et beaucoup d'humanité.
2, place Victor Hugo 94270 Le Kremlin-Bicêtre
Voiture : partir de la porte d'Italie, prendre la RN7 en direction de Villejuif. A la hauteur de la station de métro tourner à droite, avenue Eugène Thomas puis au 1er feu à gauche rue Jean Monnet.