Dans One Human Show, Sam Touzani comédien, danseur, metteur en scène, homme de télévision (Luna Park, etc.) rejoue avec humour et autodérision l’histoire de sa vie et de ses origines, il en imagine les épisodes, il en fantasme les personnages, il la mesure à l’aune de sa carte d’identité de « nouveau Belge », de sa gueule de bougnoule, et des privilèges de show man qu’il a gagnés au front de la création artistique.
Sam Touzani se dévoile. Sans fausse pudeur, avec honnêteté, il nous raconte l'immigration (son immigration), celle de son père Mohammed d'abord attiré par notre Eldorado - Bruxelles, la Gare du Midi, le Manneken Pis -, celle de sa mère Rhama ensuite fatiguée d'attendre son époux au pays et qui débarque un jour à Bruxelles avec bagages et enfants. "Ma mère" dit Sam Touzani "qui, par son courage, ferait rougir de honte la Mère Courage de Bertolt Brecht".
Les enfants ne se disputeront pas les chambres vu qu'il n'y en a qu'une. Puis il y a le petit Sam, ses frères, ses soeurs, le cul entre deux cultures, coincés entre un besoin d'émancipation et le poids des traditions. Il est un immigré de la deuxième génération, c'est-à-dire, pour certains "plus vraiment comme "eux", mais pas encore tout à fait comme nous".
One Human Show, un spectacle qui oscille entre humour, tendresse et générosité à voir par tous, Marocain ou Marollien, Beur ou Belge, bourgeois ou non, car le spectacle - à l'instar peut-être d'Un Fou noir au Pays des Blancs - emprunte, par le témoignage, la voie du partage et de la réconciliation.
La pièce a reçu le prix de la Communauté Wallonie-Bruxelles au Festival du Rire de Rochefort.
"Une salle qui bat des mains à tout rompre. Des cris qui fusent (…) un succès mérité : précis comme un danseur, souple comme une anguille et polymorphe à souhait, l’acteur nous offre, à 34 ans, le meilleur de lui-même et de sa solide technique." Le Soir
"Un excellent détartrage mental…" L’Echo
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