Au coeur de la saison artistique 2014/2015, L’étoile du nord affirme sa place de lieu soutenant la jeune création. Le festival Open Space 3 rappelle que tous les moyens sont bons pour permettre aux talents de se renouveler, faire de la scène un lieu d’émerveillement et d’innovations sans cesse renouvelées.
Créer réclame un temps pour essayer, se tromper, découvrir, finaliser... Chaque regard extérieur est un moteur pour avancer, progresser, mais surtout, rester concentré sur l’essentiel, ce qui fait la force et la singularité d’un projet. La mise à disposition d’un plateau sous la forme d’une résidence courte, en alternance avec d’autres équipes, permet tout cela. C’est un temps privilégié pour une compagnie de préparer, dans les meilleures conditions possibles, son rendez-vous avec le public.
En réunissant plusieurs équipes issues d’horizons différents, proposant des univers singuliers, Open Space est un moment où des affinités fortes peuvent soudain se nouer, où le plaisir de partager la scène peut céder la place à l’envie de collaborer. Montrer ce que, mis ensemble, ces talents sont capables de composer, en rassemblant ce qu’ils ont de sensibilité et d’énergie créative qui ne demande qu’à s’épanouir. Ces présentations de travaux en cours seront suivies d’échanges entre les artistes et le public. La possibilité de partager en toute simplicité un moment riche qui nourrit la réflexion des artistes et ouvre une nouvelle réflexion sur le processus de création.
La participation à Open Space offre à une jeune compagnie une visibilité sans précédent. La confiance et l’engagement que L’étoile du nord offre aux compagnies ouvre la possibilité de se mobiliser en amont pour en faire un événement à la hauteur des espoirs qui y sont placés : prise de contact avec les médias et les représentants des structures de soutien à la jeune création.
Les 7 et 8 janvier : Diptyque / Ether / Blanc
Les 12 et 13 janvier : Tournures / Délices / My Love/My Life
Les 16 et 17 janvier : Whack / Soliloque / Étude de cas : Éloïse D...
Diptyque - Chorégraphe : Caroline Grosjean
Diptyque naît d’une expérience et d’une intuition. Dans Partitions, les mots des danseurs ont généré, interprété, coloré le geste. Entre une parole et un mouvement, des images fortes, inattendues sont apparues. Cela a donné envie à Caroline Grosjean d’approfondir cette relation, de prendre littéralement les mots à bras le corps et de les porter au plateau. Ils y deviennent un lieu de projection commun, un espace à partager pour les danseurs et pour les spectateurs. Ce cinquième projet prolonge son désir de rencontre et de cohabitation. Si la pièce est un dialogue entre chorégraphe et auteure, le rapprochement entre corps et mots se fait aussi par le biais d’une création sonore. Diptyque se compose de deux mises en espace, deux textes originaux, deux propositions musicales.
Interprètes (distribution en cours) : Magali Albespy, Rémi Aurine-Belloc (guitare) - Texte Anne Savelli - Création sonore
Zidane Boussouf, Rémi Aurine-Belloc - Lumière et direction technique Benoît Colardelle - Production et diffusion
Judith Wattez.
Ether - Chorégraphe : Carole Vergne
Ether prend racine dans une exploration visuelle nommée Western, une série de dessins de Carole Vergne, un rhizome sans début ni fin. Ether en est le premier personnage. Un être dont le potentiel d’adaptation est en regard de l’environnement instable, un paysage de flux insaisissables. Ether confirme ainsi un désir d’évocation poétique des paysages flottants, un certain rapport au temps.
Scénographie Hugo Dayot, Carole Vergne - Création lumière Fabrice Barbotin - Création sonore Benjamin Wünsch - Réalisation décors Philippe Debon - Série dessins Western Carole Vergne - Dessin bonhomme Hugo Dayot.
Blanc - Chorégraphe et interprète : Vania Vaneau
Blanc part d’une investigation sur le rituel, la transe et la transformation créant un dialogue entre les deux cultures brésilienne et européenne de la chorégraphe, ainsi qu’entre l’univers du rituel et celui du théâtre. Cherchant à délier les différentes couches qui composent le corps et l’individu et à les déployer comme un paysage, le corps est traité tant dans sa condition matérielle et périssable que dans sa dimension utopique. Il est question d’organes et de respiration mais aussi de théâtralité et de représentation. En partant de l’idée du corps comme un filtre, traversé par des flux d’énergies, d’histoires et de cultures ; l’on se meut entre les strates d’un continuum qui va de la réalité à la fiction, du réel à l’imaginaire et du rationnel à l’irrationnel.
Musique Simon Dijoud – Assistant Jordi Gali – Production Arrangement Provisoire
Tournures - Chorégraphe : Lotus Eddé-Khouri
Tournures porte et croise sur le plateau les tâches coïncidentes et pourtant disjointes de quatre protagonistes - deux danseurs, un musicien, un sculpteur - et met en scène leurs inclinations : radicales, intimes, fonctionnelles, sourdes.
Composition sonore Jean Luc Guionnet - De et avec Christophe Macé, Muhanad Rasheed, Jean Luc Guionnet & Lotus Eddé Khouri.
Délices - Chorégraphe : Aina Alegre
Le projet propose une fiction : celle de fusionner deux corps. La pièce se présente comme un laboratoire physique autour du désir obstiné « d’être ensemble » de deux corps : s’absorbant, se pénétrant, s’avalant, se prêtant l’un à l’autre et au jeu. Les corps ainsi dispersés, morcelés, seront à réunir pour reconstruire une figure à deux. Délices nous renvoie au délicieux, au désir, à la pulsion et à l’expérience du corps de l’autre, en ouverture, à la peau retournée.
Interprétation : Aina Alegre et Charlie Fouchier - Regard extérieur Isabelle Catalan - Création Son Romain Mercier - Création Lumières Pascal Chassan.
My Love / My Life - Chorégraphes : Anna Schekleina & Aleksandr Frolov
Ce travail autobiographique explore les questions de l’amour et de la vie. Il est avant tout question de donner, recevoir et partager.
La Participation d’Anna Shchekleina and Aleksandr Frolov est soutenue par l’Ambassade de France et l’Institut français de Russie, la Fondation Diana Vishneva, le Département de la culture de l’administration de la ville d’Ekaterinbourg et l’Université des sciences humaines d’Ekaterinbourg.
Whack - Chorégraphes et interprètes : Ashley Chen & Philip Connaughton
Whack est une pièce sur les causes et les conséquences de deux corps en collision dans l’espace. Il s’agit de l’obstruction d’un objet, d’une personne ou d’une masse et la nécessité de bloquer afin de modifier ou de contrarier le résultat d’une action donnée que ce soit par restriction sauvage, réorientation attentionnée ou de soutien physique. Les rôles de cause à effet évoluent constamment jusqu’à ce que les limites entre direction redirections s’estompent. C’est avec cette intention que sont nées les bases d’un langage chorégraphique dynamique, précis et clair. Whack emmène le spectacle dans un voyage abstrait qui utilise le corps en mouvement comme un tremplin pour comprendre quelque chose de réel et fondamental : l’endurance, la capacité de l’homme à faire face à n’importe quel obstacle.
Production et soutien Compagnie KASHYL, Dance Ireland, Projects art center, Regard du Cygne, CCN de Tours.
Soliloque - Chorégraphe et interprète : Raphaël Soleilhavoup
Raphaël Soleilhavoup convoque en lui le désir et la nécessité de la danse, fait face à son écriture comme un rite de passage, une émancipation, une prise de parole. La mise en jeu de ce solo se crée dans un espace vide de tout décor. Tout d’abord les lumières de service sont allumées, la salle aussi et il n’y a aucune diffusion sonore. Le corps cherche sa place sur le plateau, peu de gestes, quelques déplacements, quelques mots aussi à mi-voix, enfin le corps se trouve au bon endroit, là où il est le mieux. La salle et le plateau s’éteignent lentement alors qu’un son se fait entendre en sourdine.
Etude de cas : Eloïse D (ma vie minuscule) - Chorégraphe : Eloïse Deschemin
Ce projet n’est ni une autobiographie, ni tout à fait un solo. Il s’agit d’un peu de cinéma où tout est théâtre mais où est le corps est graphique, rien n’y est éternel. On pourra y voir une femme à tête de cheval qui défile et salue, une vidéo avec une musique d’ascenseur, des interviews, des pancartes explicatives, un elevator speech désossé en bonne et due forme, une vente aux enchères, une danse empreinte d’absurdité, cette femme qui se plie en quatre pour nous créer un moment hors du temps. Surfant entre documentaire et fiction, elle tente des réponses extrêmes à la question élémentaire : « Quel mode choisir pour se présenter ? »
Interprètes Eloïse Deschemin & Diane Peltier - Interviews Nicolas Hubert, Marie Vacher, Diane Peltier, Mary-Line
Deschemin et Nicole Allamargot - Production EALP.
16, rue Georgette Agutte 75018 Paris